Infiniti G37 2009, la G se déshabille
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Lorsque j'ai réservé la version décapotable de l'Infiniti G37, je ne me doutais jamais que cette voiture allait complètement changer ma perception des cabriolets. J'avais évidemment fait l'essai de la MX-5 de Mazda, de la Sky de Saturn et de la Porsche Boxster, mais ces voitures étaient toutes inadéquates pour mes besoins familiaux. Avec deux enfants, il manquait deux places à toutes ces voitures. Il y a certes la Sebring de Chrysler, la G6 de Pontiac (elle est maintenant abandonnée) et la Solara de Toyota, mais elles sont toutes trois très ordinaires en plus de manquer de sportivité. On doit donc se rabattre sur des modèles comme l’Infiniti G37, la Mercedes-Benz CLK, la BMW Série 3 ou l’Audi A5 pour espérer un peu de plaisir.
La belle…
Dès que j'ai aperçu la G37 dans le stationnement du concessionnaire, je suis resté estomaqué. Elle affichait des airs de Mercedes-Benz SLR. La garde au sol est effectivement basse, la voiture est large et trapue et les immenses pneus de 19 pouces ajoutent une touche d'agressivité à la voiture. Une fois la capote enlevée, la voiture est tout simplement irrésistible. La partie arrière est bien proportionnée et de côté, la G37 semble avoir été conçue sans la moindre faille dans son design. Afin de permettre l’installation du mécanisme du toit rigide rétractable, la voie arrière de la voiture a été agrandie de quelques centimètres en comparaison avec la version coupé, ce qui confère à la voiture une prestance beaucoup plus imposante. Bref, une réussite totale au point de vue conception. La finition est exemplaire, de même que la présentation intérieure qui ne laisse rien au hasard. Le choix des matériaux est adéquat et l'agencement des commandes est tout ce qu'il y a de mieux.
Vivre à bord
À bord de la G37S, le confort est optimisé avec des sièges avant enveloppants et des appuis latéraux généreux en plus d'être ajustables. Malheureusement, les places arrière ne sont pas du même acabit et il ne faut pas s'attendre à grand-chose, il n'y a tout simplement pas de place pour les jambes des occupants. Néanmoins, pour ce qui est de mes enfants, ils ont confortablement voyagés sous le soleil, prenant place sur des sièges d'appoint qui occupaient tout l'espace arrière en plus de quasiment "scrapper" l'assise de cuir mince des sièges. Quant au coffre, il n'existe tout simplement pas en mode "ciel ouvert" puisque le toit rigide y prend toute la place. Impossible même d'y loger une petite valise de voyage toute menue, à moins d'en vider son contenu. Autrement, une fois le toit déployé, l'espace disponible s'avère dans la moyenne pour ce type de véhicule. Les ingénieurs ont réussis à concocter un mécanisme d'ouverture de toit très efficace et tout de même rapide. Toutefois, la mécanique de l'ensemble parait un peu fragile et sa solidité ne semble pas à toute épreuve. Un système qui impressionne, certes, mais qui sème le doute sur sa fiabilité à long terme.
…et la bête
Avec ses 325 chevaux, la G37 ne manque pas de puissance. Sa transmission à 7 rapports permet d'exploiter au maximum les capacités dynamiques de la voiture. Les montées en révolution sont constantes et on n'est rarement surpris par un sursaut de puissance aigüe. La pédale d'accélération, plutôt ferme, permet de facilement doser la demande de puissance alors que la sonorité du moteur envoûtante nous exhorte à pousser la voiture. La suspension rigide limite totalement le roulis et le tangage, alors que le système antipatinage empêche les roues de glisser en forte accélération. Malgré sa grande rigidité, le châssis de la G37S décapotable affiche tout de même quelques failles, facilement décelables sur nos belles routes québécoises. La voiture est solide mais le poids et le manque de rigidité font sérieusement vibrer l'habitacle à grande vitesse. La direction est bien dosée et son assistance varie en fonction de la vitesse, passant de très assistée à agréablement lourde à mesure que les km/h augmentent.
Trois personnalités
Sur la version G37S, trois modes de transmissions sont accessibles. Tout d'abord, l'automatique "D", qui dote la voiture d'un comportement douillet et civilisé, convient parfaitement à ceux qui n'utilisent leur voiture que pour aller du point A au point B. Pour ajouter de l'agrément de conduite, il suffit de pousser le levier de vitesse pour passer en mode "DS". À ce moment, les changements de rapports seront retardés afin d'exploiter au maximum la motorisation. C'est dans ce mode qu'il est également possible d'expérimenter le "talon-pointe" qui est largement utilisé en course automobile. Le système permet alors de rétrograder automatiquement de rapport en réalisant au préalable une montée en révolution. Le résultat est très impressionnant. Le dernier mode n'est qu'une version manuelle du mode "DS". On utilise alors les palettes au volant pour changer soit même les vitesses. Ce système s'avère très rapide, mais pas autant que le système DSG du groupe Volkswagen.
La G37 décapotable est toute désignée pour l'amateur de voiture sport qui désire un modèle à ciel ouvert digne des meilleures sportives. Il y a bien sûr quelques modèles décapotable qui se vendent moins chers et qui sont pratiquement aussi agréable à conduire (Mazda MX-5 ou Mini Cooper S) mais la G37 a tout de même l'avantage d'être une voiture extrêmement bien équilibrée, raffinée, prestigieuse et beaucoup plus puissante. La fiabilité de sa motorisation et sa qualité de fabrication lui permettent de rivaliser avantageusement avec des montures aussi légendaires que les BMW et Mercedes-Benz.