Mazda3 Sport AWD 2020 : on est bien seul au sommet
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Il y a un vieil adage qui dit que l’on est bien seul au sommet. C’est le cas de la Mazda3 2020 dans la catégorie des voitures compactes.
Elle n’a jamais été aussi aboutie, aussi fantastique, et pourtant, elle trouve peu de preneurs. En 2019, par exemple, il s’est vendu, au Canada, 21 276 exemplaires. Pourtant, il s’est vendu, pour la même période, 60 139 Honda Civic, et 47 596 Toyota Corolla.
- À lire aussi: Mazda fête ses 100 ans!
- À lire aussi: Meilleurs achats 2020 du Guide de l’auto : Mazda3
À part leur nom, c’est-à-dire la notoriété associée à chaque marque, qu’est-ce que ces voitures ont de plus? Rien.
Un nouveau style qui ne plaît pas à tous
Sans rompre avec l’esprit du style Kodo propre à Mazda, la Mazda3 2020 arbore une nouvelle image, plus organique, je dirais. Les lignes sont moins carrées, moins coupées et définies.
La version berline est une réussite complète. La Mazda3 berline a davantage l’air d’un concept que d’une voiture de production tant elle se démarque de ses rivales. En version à hayon, c’est un peu moins réussi. Il y a quelque chose avec l’arrière qui dérange, mais difficile de savoir quoi.
L’habitacle a lui aussi été modernisé, offrant des lignes plus naturelles, suivant la même « philosophie » que la carrosserie. Une belle touche est l’intégration réussie de l’écran multimédia. Contrairement à la mode, on n’a pas seulement collé un genre de iPad sur la planche de bord. À la place, on en fait un élément visuel en soi, en optant pour un parallélogramme aux coins arrondis plutôt que pour un carré, ou encore un rectangle.
Mécanique « adéquate », rouage intégral merveilleux
On définit le mot « adéquat » de la manière suivante : qui convient à un usage ou à un objet, qui est approprié, adapté. « Adéquat » est donc la meilleure manière de qualifier le moteur de la Mazda3 GT.
Elle a sous le capot un quatre cylindres en ligne de 2,5 litres de 184 chevaux et 185 livres-pied de couple. Jumelé à une transmission automatique, un rouage intégral, et à un poids relativement élevé, à 3100 livres, les accélérations sont assez ordinaires. On parle d’une accélération de 0 à 100 km/h en 8 secondes.
Cela dit, gracieuseté de la transmission automatique remarquable que l’on retrouve dans la voiture, le moteur répond bien aux commandes, n’hésite pas, ce qui rend la conduite tout de même agréable. Côté consommation, avec le rouage intégral, on dépasse 9 L/100 km. Pas merveilleux, mais pas dramatique non plus.
Parlant du rouage intégral, c’est ce qui m’a sans doute le plus surpris de la voiture. Il n’est pas seulement compétent, il est fantastique! Lors d’une importante tempête de neige, j’ai été étonné de constater à quel point cette petite bagnole circulait avec confiance et assurance, à la manière d’une Subaru Impreza…
Plus amusante que jamais
Puisqu’il est question de l’Impreza, on a les mêmes performances dans la neige, mais ô combien plus de plaisir! L’Impreza nous vend un sentiment de sécurité, en revanche, elle est d’un ennui sans nom. La Mazda3, elle, demeure la reine du plaisir dans le segment.
On apprécie la direction précise, la suspension savamment calibrée, et le comportement général de la version de base. Cela dit, la majorité des acheteurs de berlines compactes veulent surtout une voiture confortable au quotidien. Est-ce que la Mazda3 est satisfaisante à ce chapitre? Bien entendu! C’est surtout là, sa force. Elle nous fait vivre une expérience réjouissante , et lorsqu’on la pousse un peu, elle devient une auto sport. Sorcellerie? Sans doute!
Encore du travail à faire côté techno
L’habitacle de la Mazda3 est joliment dessiné, comme mentionné plus haut. Dans l’ensemble, la qualité des matériaux est là, et on apprécie grandement le confort de tous les sièges.
Là où Mazda doit s’améliorer, c’est au chapitre de son système d’infodivertissement. Dans certains de ses véhicules, l’expérience est atroce en comparaison avec ce qui est offert ailleurs. Dans la Mazda3, on a une nouvelle génération de ce système. Malgré cela, on demeure sur notre appétit.
Si l’intégration avec Apple CarPlay est mieux réussie, gracieuseté d’un microprocesseur plus puissant, le reste de l’expérience ne passe pas. Par exemple, si vous écoutez la radio et voulez syntoniser manuellement une nouvelle station, il faut passer par plus de trois étapes. De plus, en conduisant, on l’actionne à l’aide d’une roulette et quelques boutons, et ce n’est pas aussi intuitif que ça aurait pu l’être.
Si vous êtes comme moi et utilisez Apple CarPlay ou Android Auto 95% du temps, alors, vous n’êtes pas trop concerné. Mais si, pour vous, l’efficacité du système embarqué est importante, vous serez déçu.
Il en va de même pour le reste des gadgets électroniques proposés par Mazda. On n’a pas accès à des technologies particulièrement avancées, comme on a chez Toyota, Hyundai, ou encore Nissan.
Tout de même au sommet
Malgré les quelques points faibles énumérés plus haut, de toutes les compactes actuellement sur le marché , la Mazda3 est celle qui offre la meilleure expérience, tant au niveau du comportement routier qu’au niveau de la finition et de la qualité globale du produit. Ce n’est pas un hasard si elle a été nommée meilleure nouvelle voiture de l’année par l’équipe du Guide de l’auto!