Audi e-tron S Sportback 2020 : le VUS électrique en version sport
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Neubourg-sur-le-Danube, Allemagne – La première fois que j’ai roulé sur le circuit des installations de Audi Sport à Neubourg-sur-le-Danube, j’étais au volant d’une voiture de course Audi TT Cup.
Aujourd’hui, la mission n’est pas de rouler à fond la caisse au volant d’une voiture de compétition, mais plutôt de découvrir la nouvelle technologie de répartition vectorielle du couple développée par Audi, laquelle est embarquée à bord d’un prototype du Audi e-tron S Sportback, le S désignant la variante sport à venir des VUS électriques de la marque d’Ingolstadt.
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Jamais deux sans trois?
Sur le plan technique, cette variante S est animée non pas par deux moteurs électriques, soit un pour le train avant et un pour le train arrière, mais bien par trois moteurs électriques, puisque l’on en compte toujours un à l’avant, et maintenant deux pour le train arrière.
La puissance totale développée par ces trois moteurs lorsque le mode Sport est sélectionné est de 370 kilowatts, ce qui correspond à 496 chevaux, et le couple maximal s'élève à 718 livres-pied.
Ces valeurs de puissance et de couple permettent à ce VUS pesant près de deux tonnes et demie métriques d’abattre le 0-100 km/h en 4,5 secondes. En mode de conduite Normal, les valeurs de puissance et de couple sont établies à 320 kilowatts (429 chevaux) et 596 livres-pied.
En conduite de tous les jours, la motorisation électrique priorise l’efficience, puisque seuls les deux moteurs arrière sont en fonction. Dès que le conducteur demande plus de puissance, ou que les conditions d’adhérence l’exigent, le moteur avant entre instantanément en action.
La présence de deux moteurs sur le train arrière, contrôlés électroniquement indépendamment l’un de l’autre et n’étant pas reliés entre eux sur le plan mécanique, autorise maintenant une fonction de répartition vectorielle de couple, au même titre qu’un différentiel vectoriel sur un véhicule animé par un moteur à combustion interne.
Une dynamique relevée d’un cran
Au volant d’un prototype e-tron S Sportback sur le circuit, l’efficacité de cette répartition vectorielle de couple sur le train arrière n’a pas tardé à faire ses preuves. En sélectionnant le mode Sport du système de contrôle électronique de la stabilité (ESC) et le mode de conduite Dynamic, il est possible de provoquer de belles dérives en enfonçant rapidement l’accélérateur juste avant le point de corde d’un virage alors que le couple est envoyé instantanément à la roue arrière extérieure.
Ces glissades sont facilement contrôlées et, comme le système de contrôle électronique de la stabilité est en mode Sport, elles ne sont jamais trop prononcées. Juste assez pour s’amuser un peu au volant, et c’est tout. J’ai aussi fait quelques tours en désactivant complètement l'ESC pour m’apercevoir que les dérives contrôlées à l’accélérateur devenaient alors plus intenses et encore plus satisfaisantes.
Comme quoi, la conduite d’un véhicule électrique peut être presque aussi grisante, pour ce qui est de la dynamique, que celle d’un véhicule à moteur thermique. Et si je qualifie cette affirmation avec le mot « presque », c’est évidemment en raison du poids nettement plus élevé d’un véhicule électrique, lequel demeure un facteur limitatif à cet égard.
L’autre bénéfice de cette nouvelle chaîne de traction à trois moteurs électriques est de permettre une meilleure motricité sur surfaces glissantes, puisque le couple peut alors être envoyé sur la roue arrière qui a le plus d’adhérence.
Sur les VUS électriques prochainement
Dans un premier temps, cette technologie sera déployée sur les variantes S des VUS électriques de la marque Audi, soit à la fois l’e-tron quattro de style conventionnel ainsi que l’e-tron Sportback de style coupé. Mais il y a fort à parier qu’elle fera éventuellement aussi partie de la dotation d’autres véhicules à motorisation électrique, comme le modèle de série de l’e-tron GT qui devrait connaître sa première mondiale vers la fin de 2020, même si cela n’a pas été officiellement confirmé.
Pour Audi, les déclinaisons S et RS de ses véhicules à moteur thermique sont porteuses, il n’est donc pas étonnant de voir que cette même approche soit déclinée sur les véhicules à motorisation électrique de la marque dans un avenir rapproché.
À ce sujet, précisons que nous aurons bientôt l’occasion de faire l’essai du modèle de série de l’Audi e-tron S Sportback, sur des routes balisées, histoire d’évaluer son comportement dans un environnement plus conforme à la réalité que celui dans lequel nous avons conduit le prototype. Gardez le contact.