Volvo V60 Cross Country 2020 : la familiale aventurière
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La marque suédoise Volvo a fait figure de pionnière avec le lancement, dès 1997, de la première variante XC de la familiale V70. Un véhicule qui adoptait une garde au sol surélevée et des bas de caisse renforcés, histoire de se distinguer de la V70 conventionnelle.
Depuis cette époque, et malgré la popularité croissante des VUS, Volvo persiste et signe avec ses familiales Cross Country, lesquelles reprennent essentiellement la même recette, comme en témoigne la V60 CC actuelle, rivale directe de l’Audi A4 Allroad et de la Subaru Outback.
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Parmi les modèles concurrents, on peut également inclure la familiale de la Classe C chez Mercedes-Benz ou la Série 3 Touring de BMW, bien que ces dernières n’offrent pas de garde au sol surélevée ou un look plus aventurier.
Par rapport à la V60, la garde au sol de la V60 Cross Country est relevée de 75 millimètres, ce qui permet de s’aventurer en conduite hors route avec modération et prudence, en plus de faciliter l’accès à bord.
Côté look, on remarque les moulures en plastique noir ajoutées aux ailes ainsi qu’une calandre spécifique, mais on regrette que les longerons de toit soient plus décoratifs que pratiques. La Subaru Outback fait nettement mieux à ce chapitre avec ses barres transversales intégrées et repliables.
Sur le plan technique, la Volvo V60 Cross Country est élaborée sur l’architecture modulaire Scalable Product Architecture (SPA), laquelle sert de base à plusieurs modèles de la marque, de la berline S60 au VUS XC90. Le seul moteur disponible est le quatre cylindres turbocompressé de 2 litres développant 250 chevaux et 258 livres-pied de couple retenant l’appellation T5.
De son côté, la V60 conventionnelle peut être animée par ce même moteur, ou par sa version T6 plus performante, parce que suralimentée à la fois par un turbocompresseur et un compresseur volumétrique (316 chevaux et 295 livres-pied de couple). Le rouage intégral livré est de série dans toutes les versions, tout comme la boîte automatique à huit rapports.
Des performances honnêtes
Le jumelage du moteur T5, moins performant et du rouage intégral, plus lourd d’une centaine de kilos, fait en sorte que la V60 Cross Country n’est pas particulièrement véloce avec des performances que l’on peut cependant qualifier de très honnêtes, en raison d’une livraison linéaire du couple maximal qui est disponible sur une large plage s’étendant de 1 800 à 4 800 tours/minute.
Quant au comportement routier, la V60 CC met plus l’accent sur le confort que le dynamisme. La direction se montre précise et directe, mais manque de ressenti. La stabilité sur des routes glissantes ne fait toutefois jamais défaut. À ce sujet, précisons que la mise en mouvement du véhicule s’effectue toujours avec l’apport du rouage intégral, lequel livre jusqu’à 50% du couple aux roues arrière pour assurer une excellente motricité.
En conditions normales, la V60 CC redevient une traction, tant et aussi longtemps que les conditions d’adhérence le permettent, afin de bonifier la consommation. À ce sujet, notre moyenne observée a été de 10 litres/100 km.
Le système de contrôle électronique de la stabilité s’avère très efficace en conduite hivernale mais il est aussi possible de le désactiver par le biais du mode Sport pour pouvoir provoquer de belles glissades contrôlées à l’accélérateur, ou simplement pour se dégager d’un banc de neige en faisant patiner un peu les roues. Somme toute, la V60 Cross Country fait preuve de belles aptitudes en conduite hivernale, rien d’étonnant puisqu’elle a été mise au point en Suède.
Un habitacle de facture scandinave
Épuré et minimaliste sont deux qualificatifs pour décrire le look de l’habitacle qui fait preuve d’une certaine retenue toute scandinave. Le décor est dominé par le grand écran tactile du système multimédia Sensus, lent et peu intuitif, ce qui complique son usage en roulant. Comme à peu près toutes les fonctionnalités sont contrôlées par cet écran, on est contraint de quitter la route des yeux trop souvent.
Question budget, la V60 Cross Country - tout comme l’Audi A4 Allroad, la BMW Série 3 Touring et la Mercedes-Benz Classe C familiale - souffre d’une concurrence féroce. En effet, toutes ces marques proposent aussi des VUS de taille comparable qui sont offerts à prix moindre ou à des conditions de financement plus avantageuses.
Le choix d’une V60 CC relève donc d’un désir affirmé de conduire autre chose qu’un VUS, et de devoir en assumer le coût : le prix de base d’une V60 CC s’élève à 48 900 $, soit 5 000 $ de plus qu’une V60 conventionnelle. L’ajout de nombreux ensembles d’options a fait gonfler la facture de notre modèle d’essai à 59 965 $. Si ces chiffres vous rebutent, allez regarder du côté de la Subaru Outback…
En terminant, la Volvo V60 Cross Country gagne des points grâce à son look, ses aptitudes en conduite hivernale, son niveau de confort et sa polyvalence. On souhaite cependant que sa fiabilité soit améliorée, et on aimerait aussi que la conduite soit un peu moins aseptisée afin de rehausser l’agrément de conduite qui est en retrait par rapport aux rivales allemandes.