Des perquisitions pour «fraude» sur des moteurs diesel Mitsubishi en Allemagne
La justice allemande a effectué mardi dix perquisitions dans le cadre d’une enquête pour « fraude » concernant des moteurs diesel installés sur des voitures Mitsubishi, a annoncé le parquet de Francfort. « Il existe le soupçon que les moteurs sont équipés d’un logiciel » les faisant apparaître moins polluants lors des tests au garage que dans la circulation, a expliqué le parquet.
L’enquête vise « des responsables d’un groupe automobile international », « de deux équipementiers internationaux » ainsi que d’une société commerciale.
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L’équipementier Continental, deuxième groupe mondial du secteur, a confirmé à l’AFP que trois de ses sites avaient été visés par des perquisitions et que l’entreprise était « citée dans l’enquête en tant que témoin ».
« Nous coopérons pleinement avec les autorités », a ajouté un porte-parole.
Les perquisitions s’inscrivent dans le vaste scandale des moteurs diesel truqués qui a éclaté en 2015, quand le constructeur allemand Volkswagen a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules de logiciels capables de fausser le niveau des émissions.
Depuis, plusieurs constructeurs et équipementiers ont été éclaboussés par ce qui a été qualifié de « dieselgate », notamment les allemands Bosch et Daimler.
Mitsubishi Motors, dont l’inclusion dans l’alliance Renault-Nissan a été finalisée en octobre 2016, avait avoué cette même année avoir intentionnellement embelli les niveaux de consommation de carburant de plusieurs modèles de véhicules vendus au Japon.
Le groupe n’avait cependant rien dit d’un éventuel trucage de ses émissions d’oxydes d’azote (NOx), soupçon au coeur du dieselgate et ayant déclenché les perquisitions en Allemagne.
Chez Volkswagen, le scandale a déjà coûté plus de 30 milliards d’euros en rappels et frais judiciaires au groupe, qui a annoncé en janvier avoir entamé des négociations pour solder à l’amiable le grand procès l’opposant à des centaines de milliers de clients en Allemagne.