Mitsubishi Lancer 2009, un plaisir de tous les jours !
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Depuis un an, la presse automobile n'a de yeux que pour les différentes versions de la Lancer Evolution, lorsqu'il s'agit d'un produit Mitsubishi. On évoque les prouesses routières et les performances ahurissantes de ce bolide, oubliant toutefois que l'EVO, aussi merveilleuse soit-elle, s'adresse à un public très restreint. Voilà pourquoi j'ai voulu renouer avec la Lancer de M. Tout-le-monde, celle qui se vend et qui mérite plus que tout autre produit de la marque, l'attention du public.
Vendue à près de 9 000 unités l'an dernier au Canada, la Lancer fait franchement partie de ces compactes que l'on gagne à découvrir. Les acheteurs ayant osés sortir des rangs établis par Toyota, Honda et Mazda ne s'en portent généralement que très bien, bénéficiant d'un produit d'aussi grande qualité qui de surcroit, possède de loin la meilleure garantie de l'industrie.
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Cette année, la gamme Lancer s'agrandit grâce à l'arrivée du modèle Sportback, à hayon. Se déclinant uniquement en version GTS et Ralliart à traction intégrale, cette dernière ne risque pas de connaître un aussi grand succès que la berline, malgré un côté pratique plus évident. Toutefois, le constructeur a déjà annoncé l'arrivée pour 2010 d'une version SE de la Sportback, la version qui actuellement est la plus courue chez la berline.
Pourquoi une Lancer ?
D'abord, on s'identifie à son look charmeur, caractérisé par un museau au regard félin des plus racés. Le fait que la plupart des versions soient décorées de jupes aérodynamiques et d'un imposant becquet arrière semble également plaire, surtout en constatant le faible intérêt pour le modèle DE de base.
En se glissant à bord, le conducteur tombe tout de suite sous le charme en y trouvant une position de conduite finement étudiée. Les sièges sont enveloppants et confortables, la disposition des accessoires est parfaite et le dégagement est dans la bonne moyenne. Seul petit bémol, l'omniprésence du plastique noir qui manque franchement de noblesse.
Côté équipement, la version SE offre tout ce qu'il faut pour être heureux, ce qui inclut un groupe électrique complet, un climatiseur, un régulateur de vitesse ainsi que quelques accessoires fort pratiques. Le niveau de luxe augmente légèrement avec la version GT qui s'agrémente notamment d'un toit ouvrant, d'un système de communication mains libres et d'une chaine audio plus puissante. Puis, vient ensuite la version GTS, plus puissante et facilement reconnaissable à ses jantes de 18 pouces. Cette dernière est d'ailleurs la seule à pouvoir bénéficier d'une sellerie de cuir, hormis bien sûr les modèles Ralliart et Evolution dont la facture est d'un tout autre ordre.
Au-delà du style de la carrosserie et de son vaste choix de versions, la Lancer est une voiture à considérer pour l'agrément de conduite qu'elle propose. Parce qu'à mon sens, aucune compacte japonaise ne peut se vanter d'être aussi agréable à conduire que la Lancer, pas même la Mazda3. Au volant, on se sent toujours en plein contrôle, faisant corps avec la voiture, étant ainsi en mesure de bien exploiter ses aptitudes. Maniable, agile et plus performante que la moyenne, la voiture affiche également une rigidité structurelle extraordinaire qui explique d'ailleurs pourquoi elle peut accueillir des motorisations aussi puissantes que celle retrouvée dans l'Evolution.
Offrant 152 chevaux de puissance, le 2,0 litres propose des performances plus qu'honnêtes pour une consommation moyenne d'environ 8 litres aux 100 kilomètres. Toutefois, le moteur 2,4 litres proposé dans la GTS vous offre un élan supplémentaire qui n'est pas à dédaigner, mais qui se fait au prix d'une consommation un peu plus élevée. À ce moment, il faut facilement prévoir 9 litres aux 100 kilomètres.
Une manuelle pour le plaisir
Qu'importe la version pour laquelle vous optez, Mitsubishi propose en option une boîte automatique à variation continue qui franchement, fait du très bon boulot. Toutefois, la manuelle demeure le choix de prédilection pour celui ou celle qui privilégie l'agrément de conduite. Non seulement la boîte CVT filtre énormément d'information quant au rendement du moteur, mais la manuelle est d'une précision qui ne fait que bonifier le plaisir au volant. Sachez toutefois que la consommation d'essence à peu près identique, qu'importe le choix de la transmission.
Voilà pourquoi après six ans sur le marché canadien, Mitsubishi commence à récolter le fruit de ses labeurs. Certains modèles demeurent toujours dans l'ombre de la concurrence, mais la perception de la marque de la part du public s'enrichie positivement, et avec raison. La prochaine étape sera toutefois pour Mitsubishi d'élargir son public cible en proposant par exemple des véhicules ciblant une clientèle un peu plus âgée. Car en ce moment, la Lancer attire principalement les jeunes, ceux-là même qui autrefois se procuraient la Honda Civic.