Carburant des transports: l'hydrogène serait une filière d'avenir au Québec
Le Québec serait l’endroit rêvé pour développer la filière de l’hydrogène comme carburant des transports, selon une nouvelle étude commandée par l’organisme de promotion Hydrogène Québec.
Les conclusions de l’étude indiquent que cette filière pourrait aider le Québec à atteindre son objectif de réduction de 35% des gaz à effets de serre d’ici 2035, en convertissant les transports à la technologique de la pile à combustible, qui fait avancer les moteurs à hydrogène.
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«Étant donné que 44% des émissions de GES du Québec proviennent du secteur des transports, les avantages d'une transition énergétique impliquant l'hydrogène sont substantiels, a expliqué par voie de communiqué Jacques Roy, professeur au Département de gestion des opérations et de la logistique à HEC Montréal. En effet, malgré les investissements et les coûts nécessaires à une telle transition, l'environnement et la société québécoise dans son ensemble seront les premiers à en bénéficier. »
L’étude, qu’il a menée avec Marie Demers, chercheuse associée au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke et spécialiste de l’aménagement urbain, indique que les surplus en électricité d’Hydro-Québec pourraient servir à la fabrication du gaz, très demandant en énergie.
«L'étude met de l'avant l'importance et le potentiel de l'hydrogène en tant que source d'énergie renouvelable et propre, a déclaré par voie de communiqué Michel Archambault, porte-parole d'Hydrogène Québec. Les conclusions du document confirment que l'hydrogène est une approche parmi les plus crédibles pour atteindre les objectifs que le Québec s'est fixés en matière de réduction des GES. Elles témoignent également de l'expérience et du potentiel des membres de la coalition dans ce marché.»
Ce gaz pourrait aussi être exporté dans les marchés qui adoptent cette technologie, comme l’Allemagne, la Californie ou la Chine, avance le rapport.
Il faut rappeler que la technologie de la pile à combustible est assez ancienne, puisque son fonctionnement a été découvert dans les années 1850.
Toutefois, l’adoption à grande échelle de cette technologie se bute à plusieurs problèmes, comme le coût important lié à la construction des stations-service (plusieurs fois le coût d’une station de recharge électrique) et le coût actuel du «plein d’essence». En Californie, il en coûte 50 $US pour charger sa voiture en hydrogène contre 4 $US en électrique.
L’étude est publiée en marge du Salon international de l’Auto de Montréal, qui s’ouvre vendredi.