Les pires voitures jamais construites selon Jacques Duval
Si l’automobile, au fil de l’histoire, a connu sa part de créativité couronnée par je ne sais plus combien de prix, de trophées ou de récompenses, elle s’est aussi enfargée dans une flopée de créations d’un goût douteux ou d’une technologie absolument dérisoire. On peut penser ici aux voitures à trois roues, aux automobiles amphibies aux autos volantes et autres bizarreries.
Oublions dans cet exercice les Ford Edsel, avec leur calandre oblongue distinctive, la Chevrolet Corvair, une simili Porsche avec son moteur arrière, ou la Chrysler Airflow, qui fut en quelque sorte l’ancêtre de l’aérodynamisme. La Edsel en particulier a longtemps été considérée comme l’apogée de la voiture totalement nulle dont le rôle se limite aujourd’hui à des apparitions dans des films d’époque ou des concours d’élégance.
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Bref, tout chez elles était vouées à l’insuccès.
Parmi les candidates au musée des horreurs, la Grande-Bretagne campe facilement en première place. British Leyland et sa marque Austin ont notamment coulé leur propre réputation à force de construire des modèles d’une fiabilité exécrable. On a eu droit notamment à la Austin Custom sans oublier les nombreuses extrapolations de la Austin Marina, aussi appelée Austin Allegro et même Maestro. Toutes ces créations ont un point en commun et c’est celui de partager une qualité de construction désastreuse. Les Britanniques n’ont guère le sens de la beauté des lignes, mais leur humour en ce sens est notable. À titre d’exemple, la Chevrolet Citation, version européenne, mérite chez eux le vocable de boîte à sardine!
D’autres laiderons
Viennent ensuite les ratés des créations japonaises des années 50, bien connues pour leur piètre habitabilité doublée d’une finition plutôt hâtive.
Et que dire des américaines comme la Ford Maverick dont j’avais fait l’essai dans un stationnement quelque part en Ontario. Un vrai désastre. Jamais encore je n’avais expérimenté une suspension aussi épouvantable. Il suffisait d’un virage négocié un peu trop hardiment et un enjoliveur de roue fichait le camp.
Si l’on s’imagine que l’automobile ne compte qu’une poignée de voitures indésirables, sachez qu’un organisme britannique en a répertorié quelques centaines au cours des dernières décennies. Un bel exemple est la Hyundai Stellar, l’héritière de la Pony qui était la favorite des chauffeurs de taxi. Son seul atout était la grandeur de son coffre.
Précisons que toutes ces voitures furent à un moment ou un autre offertes sur le marché canadien, mais comme le veut le titre d’une ancienne chanson populaire, elles ne firent que passer.
British Leyland, avant que la compagnie abandonne ses activités chez nous, avait tout de même laissé sur son passage une ribambelle de voitures simili sportives de la trempe des MG, Triumph, Austin Healey et autres demi-merveilles. Même mon fiston s’était laissé séduire par un de ces « paquets « de troubles » que papa eut la tâche de ramener au concessionnaire avec moult excuses pour faire mieux digérer la fragilité de ces créations anglaises.
À cette liste de voitures ridicules, plusieurs autres créations pourraient se joindre à cet annuaire. Pour n’en citer que quelques-unes, on peut ajouter les :
- Mazda Cosmo
- Subaru SVX
- Tucker
- Yugo
- Renaul Alliance
- Chevrolet Chevette
- Chrysler TC by Maserati
- NSU Ro 80
- Dacia
- Plymouth Cricket
- Lada
- Ford Aspire
- Daewoo
Et j’en oublie certainement…