Toyota Sienna 2020 : de plus en plus cernée
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À l’instar de la Honda Odyssey, la Toyota Sienna a su développer sa niche dès son arrivée sur le marché en 1998. Si Chevrolet et Ford ont abandonné le créneau des minifourgonnettes depuis belle lurette, Toyota continue de s’accrocher.
La troisième génération de la Sienna s’étire depuis 2011. On l’a conduite en version SE à roues motrices avant, voici notre compte rendu.
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V6 traditionnel
Sous le capot de la Sienna, rien de bien complexe ne s’y retrouve. En effet, il s’agit du traditionnel V6 de 3,5 L qui libère 296 chevaux de même que 263 livres-pied. C’est la seule motorisation offerte pour ce modèle. Bien qu’elle ne propose rien de révolutionnaire ou de particulier, elle suffit à la tâche. On apprécie son couple plus que généreux.
Ce moteur travaille de pair avec une transmission automatique à huit rapports. Celle-ci remplit à merveille son mandat. Elle s’assure de changer rapidement et efficacement de rapport afin que le moteur ne révolutionne pas inutilement.
Quatre roues motrices, s’il vous plaît
Le modèle d’essai était doté des roues motrices avant. Comme mentionné plus haut, le moteur développe beaucoup de couple, ce qui fait que lorsque l’on appuie - même doucement - sur l’accélérateur et que la chaussée est à peine humide ou enneigée, les roues ont tendance à patiner. Dans une province comme le Québec, c’est fort dérangeant. Pour éviter de rester coincé en pleine tempête, le système à quatre roues motrices est assurément votre allié.
La Sienna est vendue à partir d’un peu plus de 38 000 $ en version de base, soit SE. À ce montant, il faut additionner 6 000 $ pour mettre la main sur une version LE à quatre roues motrices. Bien entendu, la somme est notable, mais il s’agit d’un atout majeur. Si vous décidez d’équiper votre Sienna de cette caractéristique, sachez que rien n’est perdu de toute manière puisque cela représentera un avantage au moment de la revente.
Notons aussi que la Sienna est la seule minifourgonnette à être livrable avec un système à quatre roues motrices.
Excellente visibilité et position de conduite
La surface vitrée de la Sienna étant si grande, la visibilité est par conséquent tout à fait excellente. Dans le monde automobile actuel, c’est une caractéristique de plus en plus rare.
La position de conduite de la Sienna est également très invitante. Parcourir des centaines de kilomètres à son volant n’effraie pas. On est assis suffisamment haut pour bien voir la route. Les sièges avant sont confortables et le dégagement pour les jambes est exemplaire.
Les acheteurs de Toyota Sienna ont le choix de la configuration de la rangée du milieu : une banquette à trois places ou deux sièges capitaine. Le tout permet d’accueillir sept ou huit occupants.
La Sienna mise à l’essai était dotée de l’ensemble Nightshade. Coûtant 860 $, il comprend un noircissement des rétroviseurs extérieurs, des garnitures de vitres, un aileron arrière, des garnitures de coffre, des feux arrière et des emblèmes. Si l’on est un père de famille qui s’ennuie de sa Scion FR-S, on peut opter pour cet ensemble pour apaiser sa tristesse. Sinon, bien franchement, ça ne sert pas à grand-chose...
Bruyante et peu raffinée
Si elle a bien des qualités, la Sienna n’est pas exempte de défauts. Mentionnons que cette minifourgonnette est plutôt bruyante. Les bruits de vent sont nombreux, et il en est de même pour les craquements de caisse. La plupart de ces sons proviennent des régions entourant le grand hayon et les portes coulissantes. Un peu d’isolant, mais surtout une refonte du châssis, serait de mise.
On lui reproche également un léger manque de raffinement. Quand on débourse plus de 45 000 $, on s’attend à un minimum de commodités dont… un bouton-poussoir plutôt qu’une archaïque clé. On s’imagine aussi que le constructeur fera appel à des matériaux de qualité supérieure à ceux d’une citadine. Pourtant, ce n’est pas le cas avec la Sienna.
On s’attend aussi à un système d’infodivertissement digne de ce nom, mais avec Toyota, le problème est généralisé à l’ensemble de la gamme. Celui intégré à bord de la Sienna ne fait pas exception à la règle.
Où est l’hybride?
Ayant été l’un des précurseurs dans l’univers des véhicules hybrides avec la Prius au tournant des années 2000, Toyota propose désormais des variantes hybrides sur plusieurs de ses modèles, de la Corolla au Highlander en passant par la Camry et le RAV4. Par contre, la Sienna n’a pas droit au même traitement.
Ce faisant, en 2020, on a encore droit à une minifourgonnette à moteur exclusivement thermique. Chrysler s’est pourtant réveillé et offre depuis 2017 une version hybride rechargeable de la Pacifica avec laquelle il est possible de parcourir jusqu’à 51 kilomètres avec une seule recharge. Pour FCA, il s’agit du seul véhicule de ce type actuellement en production. Paradoxal, non?
Les ingénieurs de Toyota devraient explorer l’idée de transplanter la motorisation hybride du RAV4 ou du Highlander dans la Sienna. Ce serait déjà un début.
L’implantation d’une motorisation hybride permettrait d’abaisser la consommation. Soulignons qu’en conduite combinée, Ressources naturelles Canada annonce une cote de 11,0 L/100 km avec la Sienna 2020. Cette dernière passe à 11,7 L/100 km avec une version à quatre roues motrices. L’hybride permettrait surtout d’améliorer le rendement en conduite urbaine puisque la consommation est aussi élevée que 13,4 L/100 km pour une Sienna à quatre roues motrices.
Pour les flottes, notamment de taxis, une version hybride de la Sienna représenterait un excellent choix. Espace, fiabilité et économie de carburant. Tout serait au rendez-vous. Malheureusement, le dernier facteur est toujours manquant.
La tranquillité d’esprit
Certes, la Sienna est vieillissante sur plusieurs points. Elle est sur le marché depuis près d’une décennie et un rafraîchissement est plus qu’impératif. En contrepartie, une chose demeure toujours certaine avec cette minifourgonnette : la tranquillité d’esprit.
En achetant une Sienna, il n’y a aucune inquiétude à avoir, elle est fiable et durable. À cet effet, Consumer Reports lui accorde une note de 4/5 pour la prédiction de fiabilité. Cela demeure l’atout numéro un de ce modèle face à ses concurrentes.