BMW M550i xDrive 2020 : la M5 light
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Elle appartient à la catégorie des voitures de performance de BMW, mais ce n’est pas la M5 de 600 chevaux, ou la variante M5 Competition de 617 chevaux. Cependant, avec son fabuleux V8 biturbo, elle se qualifie d’emblée comme une M5 light… Bienvenue à bord de la M550i xDrive.
Réglons tout de suite une chose, même si elle n’occupe pas le sommet de la pyramide de la Série 5, il n’en demeure pas moins que la M550i xDrive est une sacrée machine. Son V8 biturbo de 4,4 litres est le même que celui qui anime toutes les variantes de la Série 8 commercialisées au Canada. On le retrouve aussi sous le capot de la Série 7.
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Sauf que dans le cas de la M550i, ce V8 équipe une voiture un peu plus légère, et dont les dimensions sont plus compactes, ce qui est le gage de performances très toniques. Cette cavalerie est également bien domptée par le rouage intégral xDrive, le seul disponible pour toutes les variantes de la Série 5 livrées au pays.
Le traitement M
Il convient cependant de préciser que le rouage intégral xDrive, ainsi que la boîte automatique à huit rapports développée par l’équipementier ZF, adoptent des calibrations spécifiques pour la M550i, lesquelles ont été peaufinées par la division M de BMW afin de prioriser la livrée du couple aux roues arrière et de doter la voiture d’un comportement nettement plus typé que les autres variantes de la Série 5, exception faite des M5 bien évidemment.
À ce sujet, précisons que si le rouage intégral des M5 peut envoyer 100% du couple aux seules roues arrière, pour en faire d’authentiques propulsions avec la sélection du mode de conduite le plus sportif, ce cas de figure n’a pas cours dans le cas de la M550i, qui demeure une intégrale avec répartition variable du couple entre les trains avant et arrière.
Sur la route
Avec ce rouage intégral typé sport, la M550i s’est toujours montrée stable et prévisible, avec juste ce qu’il faut de sportivité pour éprouver de réelles sensations au volant. On peut néanmoins noter que la direction manque un peu de ressenti, et que la sonorité du V8 biturbo en conduite sportive n’a pas l’éclat d’un moteur AMG chez Mercedes-Benz. En fait, on peut presque considérer la M550i xDrive comme un sleeper, c’est-à-dire une voiture très performante qui cache bien son jeu en faisant preuve d’une certaine discrétion en ce qui a trait au look et à la sonorité de son moteur.
La dynamique est très bien servie par le mode de conduite Adaptative, lequel intervient sur l’amortissement en fonction du rythme imposé par le conducteur, les liaisons au sol étant plus souples en conduite relaxe pour se raffermir dès que la conduite devient plus enthousiaste. Pour la conduite au quotidien, c’est le mode que je préfère pour les BMW et, dans le cas de la M550i xDrive, si le roulement demeure ferme, il n’est pas punitif malgré le fait que la voiture roule sur des jantes en alliage de 20 pouces.
La vie à bord est très agréable, et la plus récente génération du système iDrive se montre très conviviale avec une double interface permettant d’accéder aux diverses fonctionnalités à la fois par l’écran tactile central et par le biais de touches ceinturant le sélecteur rotatif localisé sur la console centrale. Soulignons aussi que Apple CarPlay est au programme, et que la communication entre votre téléphone intelligent et la voiture se fait sans fil.
Quant au système Gesture Control - lequel permet de contrôler, entre autres, le volume de la chaîne audio ou la sélection des plages au moyen de mouvements de la main est au programme - mentionnons qu’il exige un sérieux apprentissage d’une gestuelle spécifique aux diverses commandes.
Le prix de base de la M550i xDrive est de 86 150 $ et celui de notre voiture d’essai était de 98 700 $ avec l’ajout de plusieurs options. Du nombre, on relève l’ensemble Premium Excellence (12 500 $), la peinture métallisée (1 450 $) et les accents de couleur Piano Black avec chrome satiné (400 $).
En conclusion, il faut savoir que la dépréciation de la Série 5 est relativement rapide puisqu’elle est de 53,8% après trois ans. Cette dernière considération signifie qu’il vaut mieux opter pour une location à long terme avec remise du véhicule à la fin du contrat, plutôt que pour l’achat comme tel.