Nissan Qashqai : le piège de la version de base
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Nissan est l’un des constructeurs qui offre le plus de véhicules utilitaires sur notre marché. Avec un catalogue qui comprend les Kicks, Qashqai, Rogue, Murano, Pathfinder et Armada, on ne peut pas lui reprocher de ne pas bien cerner les besoins – et désirs – des consommateurs d’ici.
Tout récemment, nous avons mis à l’essai le Qashqai. Voici ce que nous avons aimé et ce qui nous a moins plu.
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Un seul moteur
Sous le capot du Qashqai, ce n’est pas bien compliqué. Le seul moteur qui peut y loger est un bloc à quatre cylindres de 2,0 L. Sa puissance et son couple se chiffrent respectivement à 141 chevaux et 147 livres-pied.
Suite à notre essai, nous ne pouvons passer sous silence le manque de puissance du moulin. Certes, on n’a pas affaire à un véhicule dont le but est d’atteindre 100 km/h le plus rapidement possible. En revanche, force est de constater qu’il ne pourrait pas lever le nez sur une vingtaine de chevaux supplémentaires. S’il est périlleux d’entrer sur l’autoroute à son volant, c’est également un défi de dépasser étant donné le peu de nervosité dont il est doté.
Un choix de transmission
Une boîte manuelle dans un VUS, ce n’est pas ce qu’il y a de plus courant. De série, le Qashqai est pourtant livré avec ce type de boîte et elle compte six rapports. Dans sa version de base, on doit aussi se contenter de roues avant seulement . On se demande sincèrement, qui peut bien acheter ce type de véhicule considérant que la popularité des boîtes de vitesses manuelles est en chute libre et que le rouage intégral est pratiquement indispensable sur un VUS. Il s’agit simplement d’une stratégie de la part du constructeur japonais pour offrir le plus petit prix possible. Visiblement, c’est une technique qui porte fruit.
En option pour les versions S et de série pour toutes les autres est aussi offerte une boîte automatique à variation continue. Au fil des ans, ce type de transmission est presque devenu une marque de commerce pour Nissan. Cela dit, on n’a toujours pas réussi à la rendre agréable. Bruyante et peu réactive, elle ne fait pas bien paraître le moteur. On n’a pas apprécié son comportement.
Kicks ou Qashqai?
Les Kicks et Qashqai se partagent la tarte des VUS sous-compacts du constructeur japonais. Alors que l’on pourrait croire qu’ils se cannibalisent, il est à noter qu’ils réussissent à se différencier suffisamment.
En effet, le Kicks propose une approche davantage orientée vers les jeunes. C’est ce que l’on vise entre autres avec sa peinture à deux tons et ses haut-parleurs Bose intégrés aux appuie-tête. On mise sur le tape-à-l’œil pour celui qui veut se distinguer.
Quant au Qashqai, il privilégie une approche plus rationnelle notamment avec son rouage intégral. On tente moins de vous vendre du rêve avec le Qashqai, et pourtant, il est globalement un meilleur véhicule. Dans l’ensemble, on note aussi qu’il est quelque peu plus raffiné. On remarque une qualité d’assemblage supérieure, des sièges plus confortables et surtout, un habitacle plus spacieux pour les occupants.
Un prix attrayant, mais…
Avec un prix de base de 21 498 $, le Qashqai est attrayant. Comme mentionné plus haut, à ce prix, on a droit à une boîte manuelle et seules les roues motrices avant. Le supplément est de 4 700 $ pour la transmission à variation continue et le rouage intégral, ce qui fait monter la facture à près de 26 200 $.
Et la consommation?
Ce serait faux d’affirmer que les VUS sous-compacts brillent par leur faible consommation d’essence.
Pour la version à rouage intégral, Ressources naturelles Canada annonce une consommation de 8,4 L/100 km en conduite combinée, ce qui est à peine inférieur à celle du Rogue (8,7 L/100km) qui est pourtant plus volumineux, puissant et spacieux. Face à ses concurrents, il est toutefois dans la moyenne. Mentionnons une consommation de 8,6 L/100 km dans le cas du Hyundai Kona à rouage intégral et à moteur atmosphérique ainsi que 8,1 L/100 km en ce qui a trait au Mazda CX-3 à rouage intégral également.