Subaru Crosstrek PHEV 2020 : en quête d’autonomie…
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Après une première tentative peu concluante dans l’univers des véhicules hybrides en 2014 avec la XV Crosstrek, Subaru arrive en 2020 avec un produit un peu plus au point.
Le constructeur japonais propose pour la première fois un véhicule hybride rechargeable construit à partir de sa populaire Crosstrek. Nous avons pris le volant de la Crosstrek PHEV et voici ce que nous en avons pensé.
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Une batterie Toyota
À l’échelle planétaire, Subaru est un constructeur de petite taille qui n’a rien à voir avec les Ford ou Volkswagen de ce monde. Certes, les véhicules de cette marque sont nombreux à circuler sur les routes du Québec, mais il s’agit d’un marché fort et isolé, comme le Vermont soit dit en passant. Ce faisant, il aurait été bien trop onéreux pour Subaru de développer sa propre technologie hybride. C’est pourquoi il a décidé de s’allier avec un des piliers dans le domaine, Toyota.
D’une capacité de 8,8 kWh, la batterie est garantie pendant huit ans ou 130 000 kilomètres. Il n’y a donc aucune inquiétude à avoir à cet égard, même pour les plus sceptiques.
Le tout travaille de pair avec le moteur à essence de 2,0 L. Celui-ci est marié à une transmission automatique à variation continue. Il développe 137 chevaux et 134 livres-pied. Quant au moteur électrique, il génère 118 chevaux et 149 livres-pied.
En mode tout électrique, le Crosstrek PHEV peut parcourir jusqu’à 27 kilomètres. Malheureusement, c’est insuffisant. En 2020, on est en droit de s’attendre à pouvoir rouler sur de plus grandes distances sans avoir à brûler une goutte d’essence.
Une fois les 27 kilomètres parcourus en mode tout électrique, la Crosstrek hybride rechargeable devrait consommer 6,7 L/100 km en conduite combinée. C’est mieux que la Crosstrek régulière(7,9 L/100 km), mais ce n’est pas non plus une révolution sur terre. Si vous aviez l’intention de sauver la planète avec votre Crosstrek, il faudra y repenser deux fois…
Il pourrait difficilement plus avoir l’air d’un Crosstrek
Subaru a décidé que la version hybride rechargeable de la Crosstrek PHEV devait ressembler à une Crosstrek à essence.
À l’extérieur, on note la présence d’écussons spécifiques sur les ailes avant et le hayon, de jantes de 18 pouces allégées, d’accents argentés, de rails de toit à profil bas et la couleur optionnelle Bleu perlé Lagoon. Notons que cette dernière jure totalement avec les appliques bleu pâle dans l’habitacle. Évidemment, le tableau de bord a été revisité pour inclure l’affichage de la motorisation hybride.
Le fait que cette déclinaison de la Crosstrek soit hybride rechargeable ne change rien à ses capacités hors route : on a pu la conduire sur la roche, dans la boue, et elle était aussi à l’aise que la Crosstrek à essence. Même chose lorsque la surface du terrain était inégale. À ce chapitre, il n’y a absolument rien à lui reprocher.
Un coffre réduit
Subaru prétend que l’architecture de la plate-forme globale a été conçue pour recevoir une motorisation électrique. Or, la réalité nous démontre tout le contraire. Plutôt que de placer les batteries dans le plancher comme c’est le cas pour la majorité de véhicules hybrides ou électriques à l’heure actuelle, on les a plutôt placées… dans le coffre. Ce faisant, le volume de chargement descend à 450 L pour la version PHEV comparativement à 589 L pour la version à essence. Une fois le dossier de la deuxième rangée rabattue, le volume passe de 1 566 L à 1 220 L. Dès que l’on ouvre le hayon, ça choque, et ce, même à l’œil nu!
Pour ce qui est de la capacité de remorquage, elle est également réduite. Si la Crosstrek à moteur à essence peut remorquer jusqu’à 682 kilogrammes, il faudra se contenter de 453 kilogrammes dans le cas de la version hybride rechargeable.
Pour le Québec et c’est tout
Étant donné que Subaru Canada ne pourra mettre la main sur autant de Crosstrek qu’elle le désire, elle entend en concentrer la commercialisation au Québec. En effet, c’est ici que la totalité des subventions est la plus élevée. Notons qu’elle se chiffre à 4 000 $ pour le provincial et à 2 500 $ dans le cas du fédéral, pour un total de 6 500 $. Et ça, c’est sans parler des 600 $ accordés pour l’achat d’une borne de recharge.
Quant aux autres provinces, elles ont évidemment droit aux 2 500 $, mais pas à un cent de plus, à l’exception de la Colombie-Britannique qui allonge 2 500 $. Il est donc évident que c’est au Québec qu’il sera le plus avantageux pour un Canadien de se procurer une Crosstrek hybride rechargeable.
Notons qu'au Canada, la Crosstrek sera offerte aux prix de 42 495 $. Notons qu'il s'agit d'un bond notable considérant que la Crosstrek Limited, soit la version la plus cossue, affiche un prix de 33 895 $. Et cette somme représente déjà plus de 10 000 $ supplémentaires en comparaison avec la version de base. Pour ce qui est de son concurrent le plus direct, soit le Mitsubishi Outlander PHEV (35 kilomètres d'autonomie en mode tout électrique), son prix de base s'élève à 46 012 $. Soulignons tout de même que l'Outlander est un VUS compact alors que la Crosstrek est à cheval entre les VUS sous-compacts et compacts.
Le défi? Sa disponibilité!
On sait que Toyota a du mal à répondre à la forte demande de ses véhicules hybrides et hybrides rechargeables. Ce faisant, on observera assurément le même problème d’approvisionnement avec la Subaru Crosstrek. Est-ce que Toyota aura tendance à piger dans le buffet avant de fournir Subaru? À voir.
Bref, au Québec, la demande risque d’être forte et l’offre ne pourra clairement pas y répondre. Attendez-vous donc à devoir patienter si vous désirez vous procurer un exemplaire.