Volkswagen Golf Mk8 2022 : armez-vous de patience
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Porto, Portugal - La Volkswagen Golf de huitième génération fait présentement son entrée sur le marché européen. Toutefois les automobilistes canadiens devront faire preuve de patience avant de prendre son volant, puisqu’elle ne sera disponible au pays qu’en 2021 en tant que modèle 2022.
Le Guide de l’auto s’est rendu au Portugal pour un premier contact, en « avant-avant-première », de cette Golf dernier cri.
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Ce décalage entre la commercialisation de la Golf Mark 8 en Europe et en Amérique du Nord n’est pas nouveau, puisque cette situation a déjà eu cours avec les générations antérieures de ce modèle-phare.
Ce qui est remarquable avec la Golf de huitième génération n’est pas qu’elle arrive chez nous « en retard », mais plutôt qu’elle se pointe « tout court ». En effet, cette Golf ne sera pas commercialisée aux États-Unis, où les VUS de la marque font la loi et où seules les variantes GTI et Golf R seront éventuellement vendues, ce qui signifie que la direction canadienne de Volkswagen doit faire cavalier seul pour importer cette Golf made in Germany.
Oui, on aura la Golf, mais laquelle?
Il est déjà acquis que la Golf, ainsi que les GTI et Golf R arriveront chez nous presque en même temps, soit en cours d’année 2021.
C’est donc une véritable déferlante de toutes les variantes qui nous atteindra dans un espace-temps aussi restreint que distant. On sait déjà que la GTI et la Golf R seront toutes deux disponibles avec une boîte manuelle, en plus de la boîte à double embrayage DSG, et que la R sera, bien évidemment, équipée du rouage intégral 4Motion.
Les GTI et Golf R seront animées par un moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres dont les valeurs de puissance et de couple seront supérieures à celles des modèles actuels, bien que les ingénieurs se soient refusés à chiffrer cette hausse. On s’attend cependant à près de 250 chevaux pour la GTI et à plus de 300 chevaux pour la R. Dans le cas de la Golf qui sera commercialisée chez nous, le rouage intégral sera exclu de l’offre, et la disponibilité de la boîte manuelle est malheureusement incertaine.
En Europe, cette Golf de huitième génération est d’abord proposée avec une gamme étendue de cinq motorisations, composée de deux blocs carburant au diesel, de deux blocs alimentés en essence, et d’un moteur à essence doté de l’hybridation légère avec système électrique de 48 volts et alterno-démarreur, tous ces moteurs adoptant la suralimentation par turbocompresseur et l’injection directe de carburant. Éventuellement, une mouture alimentée au gaz naturel s’ajoutera à la gamme, ainsi que des variantes à motorisation hybride rechargeable.
Un seul moteur au programme pour nous
Cependant, cette offre pléthorique en sol européen ne trouvera pas son écho chez nous, où la Golf n’abritera que le nouveau moteur à essence quatre cylindres turbocompressé et à injection directe de 1,5 litre, lequel développe 147 chevaux (entre 5 000 et 6 000 tours/minute) et 184 livres-pied de couple (entre 1 500 et 3 500 tours/minute).
Le poids de cette Golf 1.5 TSI demeure contenu, puisqu’il est chiffré à 1 340 kilos, ce qui permet à la voiture de boucler le 0-100 km/h en 8,5 secondes.
Volkswagen n’a pas annoncé de cotes de consommation officielles pour aucune des variantes à l’occasion du lancement, en se contentant d’affirmer que certaines d’entre elles sont plus efficientes dans une proportion pouvant atteindre jusqu’à 17% par rapport au modèle antérieur.
Au volant d’une Golf 1.5 TSI à boîte manuelle à six vitesses, j’ai enregistré une moyenne de 8,2 L/100 km sur un parcours composé d’un tronçon sur autoroute suivi de routes secondaires serpentant au travers des collines de la vallée du Douro. La conduite était de nature plutôt sportive et sans égard à l’efficience, et l’essai, un peu plus tard, d’une autre Golf équipée de la boîte DSG à sept rapports a également permis d’observer une consommation similaire.
Une dynamique bonifiée
C’est justement lors du parcours de ces routes secondaires, comportant de nombreux changements d’élévation et des virages à profusion, que la Golf a fait preuve d’un dynamisme relevé d’un cran grâce, entre autres, à une direction fine et précise à pas variable, ainsi qu’à des suspensions de type McPherson à l’avant et système multibras à l’arrière.
L’ajout du système Dynamic Chassis Control, optionnel, propose des calibrations selon des modes pré-établis comme Confort, Eco et Sport, mais la sélection du mode Individual permet une segmentation encore plus fine de l’amortissement sur rien de moins que seize positions.
Oui, vous avez bien lu, seize et non pas six… Il est donc possible, par exemple, de sélectionner un amortissement maximal, lequel est bien au-delà de celui proposé par le mode Sport, afin de réduire les mouvements de la caisse au minimum et de bénéficier d’une réactivité bonifiée, ou encore d’opter pour une très grande souplesse lors de la conduite plus relaxe. Ces progrès de l’électronique ont donc une incidence directe sur la dynamique de la nouvelle Golf qui brille à cet égard.
Un cockpit digital
Cet amortissement piloté, ainsi que tous les autres systèmes de la Golf de huitième génération, sont calibrés par les menus et sous-menus représentés sous forme de tuiles, lesquels sont accessibles via l’écran central tactile en couleurs de 10 pouces.
Ne cherchez pas de touches sur la planche de bord, vous n’en trouverez que quatre, toutes regroupées autour de celle actionnant les feux de détresse, lesquelles permettent un accès direct aux menus des systèmes de conduite assistée, d’aide au stationnement, des modes de conduite, et de chauffage/climatisation, tous ensuite réglables au moyen de l’écran central.
Curieusement, les touches de dégivrage, avant comme arrière, sont regroupées à gauche du volant sur la planche de bord, tout près de celles actionnant l’éclairage extérieur. Pas de bouton de contrôle du volume de la chaîne audio, le réglage se faisant par le biais de touches glissoirs, tout comme celui de la température de l’habitacle d’ailleurs, ce qui est loin d’être évident en conduisant.
Heureusement, le volant multifonction comporte des touches pour le contrôle de la chaîne audio… En ce qui a trait à la connectivité, la nouvelle Golf permet un accès sans-fil à Apple CarPlay, alors que la connexion avec Android Auto doit passer par un câble compatible avec des ports qui sont exclusivement de type USB-C, à l’avant comme à l’arrière.
L’écran central de 10 pouces n’est pas seul à bord, puisque le bloc d’instruments conventionnel est troqué pour un autre écran couleur de 10,25 pouces dont l’affichage est paramétrable, permettant notamment d’avoir la carte du système de navigation directement devant les yeux, exactement comme le cockpit virtuel chez Audi.
Évolution côté look
Élaborée sur la même plate-forme MQB que le modèle antérieur, la Golf de huitième génération affiche une filiation évidente côté design en conservant tous les codes stylistiques qui lui sont propres, et ce, même si tous les panneaux de carrosserie sont nouveaux.
Comme la Golf est l’un des modèles-phares de la gamme Volkswagen, il est clair que la marque a plutôt choisi de jouer la carte de la sobriété en proposant une évolution pour ce qui est du style extérieur alors que la véritable révolution s’est opérée dans l’habitacle.
On espère juste que la direction canadienne de la marque aura l’audace de proposer la Golf en Lime Yellow, telle qu’elle apparaît sur plusieurs photos accompagnant cet article, histoire d’ajouter une touche de couleur dans la grisaille d’un paysage automobile surpeuplé de VUS…