Mercedes-Benz CLA 250 4Matic 2020 : bébé CLS
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Avec la CLA, Mercedes-Benz double son offre dans le créneau des compactes, puisque ce coupé à quatre portes vient de rejoindre la Classe A sur notre marché.
Pour le constructeur, les voitures de taille compacte sont porteuses. L’an dernier, un véhicule sur quatre vendu par Mercedes-Benz à l’échelle mondiale était une compacte, ce créneau étant le deuxième en importance pour la marque allemande, après celui des VUS.
- À lire aussi: Mercedes-Benz CLA 2020 : la deuxième génération arrive au CES
- À lire aussi: Mercedes-Benz A250 : la petite étoile allemande
La CLA de première génération, lancée en 2013, s’est vendue à plus de 750 000 exemplaires, signe évident d’une popularité qui ne se dément pas. C’est pourquoi le modèle de deuxième génération partage une filiation flagrante avec la toute première CLA côté design, ainsi qu’avec sa grande sœur, la CLS.
La CLA de seconde génération propose donc une évolution, et non une révolution, puisqu’elle conserve le vitrage latéral sans cadres et l’arrière fuyant du modèle antérieur, tout en adoptant de nouveaux blocs optiques ainsi qu’une calandre redessinée. Toutefois, les dimensions de cette CLA ont progressé, puisqu’elle est maintenant à la fois plus longue, plus large et plus basse, alors que son empattement, bonifié de 30 millimètres, est gage d’une meilleure habitabilité, surtout concernant le dégagement accordé pour les jambes des passagers arrière. Cela dit, la CLA reste une compacte, et il ne faut pas s’attendre au confort d’une grande berline à la deuxième rangée.
Un cockpit numérique
La véritable transformation s’est opérée dans l’habitacle avec l’ajout du système Mercedes-Benz User Experience (MBUX), composé d’une paire d’écrans en couleur, le premier remplaçant le traditionnel bloc d’instruments alors que le second, qui est tactile, sert d’interface avec le système d’infodivertissement, la navigation, la téléphonie et autres fonctionnalités.
Il est aussi possible d’interagir avec le MBUX par l’entremise d’un pavé tactile de grande taille localisé sur la console centrale, lequel est cependant un peu trop sensible au frôlement, provoquant parfois des interactions non souhaitées. Idem pour les petits pavés tactiles intégrés aux branches latérales du volant, eux aussi particulièrement sensibles et dont l’effleurement peut entraîner un changement inopiné du poste de radio ou de la source audio…
Bref, vous en serez quitte pour un bon apprentissage avant de maîtriser parfaitement toutes les subtilités du système MBUX. Quant à la connectivité, on retrouve plusieurs ports USB mais, curieusement, ces derniers sont tous du type USB-C. On est donc contraint à utiliser un adaptateur pour connecter des appareils qui ne sont pas dotés d’un branchement de ce type, et c’est dommage. La reconnaissance vocale est aussi au programme. Il suffit de dire « Hey Mercedes » pour ensuite dicter la commande désirée, et la CLA est également équipée d’un système de reconnaissance de la gestuelle, émulant ainsi BMW et son dispositif Gesture Control.
Sur la route
Compétente, la CLA 250 à rouage intégral l’est assurément. Elle fait preuve d’une belle stabilité en virage, sa direction est très précise, et l’amortissement des liaisons au sol est, somme toute, plutôt bien calibré. Mais on déchante un peu en raison de l’intervention, souvent trop rapide ou brusque, des divers systèmes de sécurité avancés.
Par exemple, lorsque l’on s’approche un peu trop près d’une ligne peinte indiquant la limite de la voie, la CLA réagit avec un mouvement du volant souvent accompagné d’un freinage pour nous rappeler à l’ordre, alors que l’on voulait simplement inscrire la voiture sur une trajectoire plus souple en virage, ou s’éloigner un peu du muret de protection dans une zone de travaux.
Évidemment, ces systèmes embarqués sont calibrés pour assurer une plus grande sécurité en cas de distraction au volant, mais on souhaiterait seulement que leur intervention soit d’une nature moins paranoïaque.
Des options nombreuses, et chères
Le prix de base de la CLA 250 4Matic est de 43 000 $ mais, comme c’est souvent le cas avec les bagnoles allemandes de tout poil, la liste d’options s’avère longue et les tarifs exigés sont élevés. À titre d’exemple, soulignons que la facture de notre modèle d’essai comportait plus de 10 000 $ d’équipements optionnels pour atteindre un total de 54 275 $.
En conclusion, la CLA de Mercedes-Benz joue à fond la carte du style avec ascendant techno, mais elle n’est pas la plus joueuse des modèles de la marque à l’étoile. Avec son look plus typé, on s’attend à une dynamique relevée, mais la CLA se contente d’un comportement routier qui est dans la bonne moyenne et ne procure pas vraiment de frissons. Pour ça, il faudra peut-être prendre le volant d’une variante AMG, ce que nous tenterons de faire prochainement.