Subaru Ascent 2020 : conforme aux attentes
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Avec la multiplication des VUS, les constructeurs reviennent parfois dans une catégorie qu’ils avaient préalablement délaissée. C’est le cas de Subaru qui fait un retour remarqué dans la catégorie des VUS intermédiaires à trois rangées de sièges avec l’Ascent.
Cinq ans après la disparition du Tribeca qui n’avait pas laissé une marque indélébile dans la catégorie, Subaru revient de manière plus offensive avec l’ambition de devenir un joueur important. Esthétiquement, le constructeur japonais n’a pas réinventé la roue avec l’Ascent. Les lignes sont classiques et s’inspirent des modèles actuels comme la Forester ou l’Impreza.
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L’originalité n’est pas le point fort de l’Ascent, mais cela devrait plaire aux acheteurs de ce type de véhicules. Notre modèle d’essai était une version haut de gamme Premier doté, entres autres, du toit ouvrant panoramique, des sièges avant chauffants et ventilés, de jantes de 20 pouces, d’une caméra à l’avant pour faciliter le stationnement et du système d’aide à la conduite EyeSight. Ainsi équipé, son prix s’élève à 52 795 $ (transport et préparation inclus).
Globalement bien équipé quelle que soit la version retenue, il n’y a que le modèle de base qui ne présente que peu d’intérêt. Bien qu’il soit muni du même moteur, les capacités de remorquage sont nettement inférieures aux autres modèles de la gamme (907 kg au lieu de 2 270). Et même si vous ne tractez pas, il pourrait être plus difficile à vendre par la suite.
Pas de 6 cylindres au catalogue
Pour motoriser ce gros VUS, on aurait pu penser que Subaru allait utiliser son 6 cylindres à plat de 3,6 L. Un moteur qui brillait par sa souplesse et son agrément sous le capot de la Legacy et de l’Outback.
Le moteur 3,6 L ayant été retiré de la gamme Subaru, il est logique que l’Ascent n’y ait pas droit. En lieu et place du fameux H-6, c’est un 4 cylindres de 2,4 litres qui a été retenu. Grâce à la turbocompression, il développe 260 chevaux et 277 livres-pied de couple.
Loin d’égaler le brio du V6 du Honda Pilot, le 4 cylindres de l’Ascent fait son travail sans sourciller. Les accélérations ainsi que les reprises sont bonnes et conviendront parfaitement à un usage quotidien.
Officiellement, la consommation moyenne s’élève à 11,6 L/100 km en ville et 9 L/100 km sur la route. Dans la vraie vie, comptez plutôt 14 L/100 km en ville et 10 à 11 L/100 km sur la route. Ce qui prouve une nouvelle fois qu’un 4 cylindres turbo consomme autant de carburant qu’un 6 cylindres atmosphérique.
De son côté, la transmission CVT a tendance à conserver le moteur un peu trop haut en régime lors des fortes accélérations et s’est montrée parfois hésitante à très basse vitesse, mais on a déjà vu pire.
Par ailleurs, le niveau sonore demeure acceptable même lorsque l’on sollicite le moteur au maximum. Ce n’est pas toujours le cas avec les boîtes à variation continue, cela mérite donc d’être souligné.
Avec des bruits de roulement et de vent bien contenus à haute vitesse (en dépit des pneus d’hiver montés sur notre véhicule d’essai), vous aurez compris que l’insonorisation a été bien travaillée. Généralement , l’Ascent est un véhicule qui n’a pas peur des longs trajets autoroutiers.
Amenez-en de la neige!
Un des points forts des véhicules Subaru, c’est leur rouage intégral permanent très réputé. L’Ascent ne fait pas exception, avec une traction intégrale qui brille par son efficacité. Essayé sur des routes enneigées et partiellement glacées, le VUS japonais nous a permis de rouler sereinement dans ces conditions.
Revenu sur une chaussée sèche, l’Ascent adopte toujours une bonne tenue de route. Dire que le véhicule est trippant à conduire serait mentir, mais il s’acquitte de sa tâche sans faire d’histoires. La direction est assez précise et le comportement dynamique se situe dans la moyenne haute de la catégorie avec le Honda Pilot et le duo Hyundai Palisade/Kia Telluride.
Grâce à des suspensions d’abord pensées pour dorloter les passagers, le roulement est confortable y compris lorsque la route est mal revêtue. Le freinage a fait preuve d’une bonne efficacité même si la pédale gagnerait à offrir une meilleure consistance.
Spacieux sauf dans la troisième rangée
L’intérêt des VUS de cette taille, c’est leur habitacle logeable et leur grand coffre, capable de recevoir des objets volumineux, des sacs de sport, une tonne de sacs d’épicerie, etc.
À l’avant, l’Ascent fournit un bon espace pour la tête et les jambes. Les sièges, moins douillets que ceux d’un Hyundai Palisade, sont fermes mais pas inconfortables.
Dans la deuxième rangée, l’espace est aussi très bon, amplement suffisant pour des adultes, même de grande taille. En revanche, la troisième rangée est plus étriquée. Pour des enfants il n’y aura pas de problèmes, mais des adultes seront trop à l’étroit lors des longs trajets. Une constatation valable pour la majorité des VUS intermédiaires à 7 passagers vendus sur le marché.
Le volume du coffre s’élève à 1 331 litres, une contenance qui se situe dans la moyenne haute de la catégorie. Avec la troisième rangée en place, on tombe à 498 litres, ce qui demeure suffisant pour loger quelques sacs d’épicerie.
Puisqu’il est question de l’habitacle, ajoutons que notre modèle d’essai Premier propose des plastiques de bonne qualité dans l’ensemble. Le système multimédia, doté d’un écran de 8 pouces, s’est distingué par sa simplicité et la belle résolution de l’écran.
Les sièges en cuir étaient de belle facture, mais l’assise du siège côté conducteur présentait déjà des traces d’usure alors que le véhicule affichait seulement 9 800 km.
En fin de compte, l’Ascent fait du bon travail, ses performances sont suffisantes, sa tenue de route efficace et son espace intérieur généreux. La fiabilité de son moteur 2,4 L turbo est inconnue. Il est trop tôt pour savoir s’il sera aussi durable que le 6 cylindres de 3,6 L. Si l’Ascent vous plaît, il serait plus sage de choisir une garantie prolongée, le véhicule étant encore très récent.