Mustang Mach-E 2021 : la star survoltée du salon
LOS ANGELES, Californie – La phrase célèbre de Léon Zitrone : « qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel c’est qu’on parle de moi » est furieusement pertinente depuis le lancement de la Mustang Mach-E, dans un immense hangar, trois jours avant la journée de presse du salon de l’auto de Los Angeles.
La désormais célèbre Mustang électrique s’est vraisemblablement retrouvée dans tous les bulletins de nouvelles de la galaxie et elle a carrément « fracassé l’Internet » depuis dimanche soir. Pour sa silhouette et ses caractéristiques techniques, mais surtout pour la controverse gigantesque qu’a soulevé l’utilisation de ce nom mythique pour un (soi-disant) utilitaire sport qui ne consommera pas une goutte d’essence et ne fera aucun bruit, ou presque.
- À lire aussi: Mustang Mach-E 2021 : une révolution électrique chez Ford
- À lire aussi: Elon Musk applaudit le lancement de la Ford Mustang Mach-E
Les opinions enflammées vont du « coup de génie » au « flop monumental assuré » en passant par l’utilisation sacrilège du nom que porte cet archétype de la voiture sport américaine qu’est la Mustang, depuis 55 ans maintenant. Parfaitement consciente des réactions passionnées qu’allait provoquer le dévoilement de la Mach-E pour les avoir vécues, à l’interne, pendant sa conception, Ford se prépare plutôt à parachever le développement et amorcer la fabrication de son étalon électrique.
S’il refuse de dire combien de réservations ont été inscrites depuis l’ouverture des sites, le soir même du dévoilement, le constructeur a quand même révélé, candidement, que la production totale de la Mach-E, pour la première année, allait être de seulement 50 000 unités, pour tous les marchés de la planète. C’est peu, si on considère que Ford avait vendu 400 000 copies de sa Mustang la première année et atteint le cap d’un million en moins de deux ans, après son lancement en 1964.
La raison de cet objectif modeste : les limites de l’approvisionnement en batteries de propulsion pour la Mach-E. Conçue à l’interne, cette batterie sera fabriquée par le spécialiste coréen LG Chem, dont Ford n’est surtout pas le seul client. Elle sera offerte en deux niveaux de capacité. La version standard comporte 288 cellules et offre 75,7 kWh tandis que la batterie « longue durée » rassemble 376 cellules et emmagasine 98,8 kWh d’énergie électrique.
L’autonomie promise est de 370 à 475 kilomètres, selon le modèle choisi parmi les cinq qui seront offerts. La championne est la Californie Route 1, dont le moteur et les roues arrière motrices sont alimentées par la batterie à longue durée. La championne de la performance sera la GT Performance Edition, qui promet d’atteindre 100 km/h en à peine plus de 3,5 secondes avec les 459 chevaux des deux moteurs qui lui tiennent lieu de transmission intégrale. Trois autres modèles pourront profiter aussi de quatre roues motrices, de série ou en option : les versions Sélect, Premium et la Première édition, offerte en quantité limitée à l’automne 2020.
Parions que Ford aimerait disposer d’une usine comme la Gigafactory 1, construite au Nevada, qui fournit maintenant, à chaque année, les batteries pour quelques centaines de milliers de véhicules à son nouveau rival californien, Tesla.