Cinq faits insolites à propos de Pagani
Petite artisane spécialisée dans l’automobile d’exception, la marque Pagani produit peu de véhicules avec un souci du détail tout simplement incroyable.
Mais avant d’arriver à ce résultat, Horacio Pagani a connu une histoire personnelle plutôt insolite. Voici cinq choses que vous ignorez probablement à propos de Pagani.
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La première Pagani avait un moteur Renault
Cela peut sembler difficile à croire, mais la première voiture intégralement construite par Horacio Pagani était motorisée par un bloc Renault. En effet, la Pagani A1 est une monoplace de formule 2 qui a couru lors du championnat d’Argentine en 1979.
À l’adolescence, Horacio Pagani avait déjà construit une petite moto et modifié un véhicule pour le faire ressembler à un Dune Buggy de Volkswagen. Mais la Pagani A1 est sa première création 100% originale. Il faudra attendre 20 ans supplémentaires pour que son premier véhicule routier voie le jour. Il s’agit de la Pagani Zonda C12, présentée au Salon de l’automobile de Genève en 1999.
Horacio Pagani a refusé un emploi chez Ferrari
Grâce à la réputation acquise par sa Pagani-Renault, Horacio fait la rencontre du grand Juan-Manuel Fangio, le légendaire pilote argentin quintuple champion du monde de formule 1. Souhaitant aider le jeune Pagani, Fangio le recommande à Mercedes-Benz, Ferrari et Lamborghini.
Enzo Ferrari lui propose un poste au sein de la Scuderia Ferrari mais Horacio Pagani refuse! Il souhaite travailler sur des véhicules performants, mais destinés à la route. Il va finalement trouver un emploi chez Lamborghini où il travaillera, entre autres, sur le gros VUS LM002 et l’amélioration de la Countach.
Mercedes-Benz ne proposera pas d’emploi à Horacio Pagani, mais des liens étroits avec la marque à l’étoile vont être tissés grâce à Fangio. Et depuis la première Pagani Zonda (C12), toutes les autos produites par le constructeur italien sont motorisées par des V12 Mercedes-AMG.
Une chicane avec Lamborghini à cause… d’un four!
Convaincu du potentiel des matériaux composites, en particulier le travail de la fibre de carbone, Horacio Pagani souhaite que Lamborghini achète un four autoclave. Un équipement indispensable pour pouvoir cuire la fibre de carbone que l’on a auparavant façonnée à la forme voulue.
La direction de Lamborghini refusant d’acheter cet équipement, Horacio Pagani est allé à la banque demander un prêt et a acheté le four à son nom!
Ne pouvant pas installer cet équipement chez Lamborghini, il va créer à cette occasion la société Pagani Composite Research en 1988. Quelques années plus tard, il fonde Modena Design, une entreprise qui va créer des pièces en composites variées comme des selles de vélo, des éléments de carrosserie pour autos et motos et même des sulkys pour les courses de chevaux.
La retraite bien méritée de la Zonda « Nonna »
Si vous allez au Musée Pagani près de Modène, vous pourrez apercevoir la Zonda La Nonna qui signifie grand-mère en Italien. Il s’agit du châssis N°2, la deuxième auto produite par Pagani en 1998.
Cette voiture a servi à des essais de développement sur la piste, a été modifiée plusieurs fois (moteur, design intérieur, matériaux, etc.) et a même servi aux essais réservés à la presse. Utilisée pendant plusieurs années, l’auto a finalement été restaurée avant d’intégrer le musée.
Seul l’odomètre trahit l’âge de l’auto, il affiche plus de 500 000 kilomètres! Qui a dit que les autos exotiques n’étaient pas fiables?
La Pagani Huayra mise sur « l’aérodynamique mobile »
L’aérodynamique est devenue un élément clé dans la performance des bolides actuels. Pour stabiliser une auto, il est possible de monter des ailerons et des déflecteurs. Problème : ils détériorent la pénétration dans l’air et réduisent la vitesse maximale.
La solution idéale consiste donc à mettre au point des ailerons mobiles. Repliés lorsque l’on recherche la vitesse maximale en ligne droite, ils se déploient ensuite pour ralentir l’auto ou améliorer la tenue de route dans les virages.
Pagani est allé encore plus loin en dotant sa Huayra de quatre volets rétractables (deux à l’avant et deux à l’arrière) contrôlés par l’ordinateur de bord de l’auto. À basse vitesse, les volets sont collés à la carrosserie. En revanche, dès que la vitesse augmente, ils peuvent se soulever indépendamment les uns des autres.
L’ordinateur de bord analyse les paramètres de l’auto en temps réel (braquage du volant, accélération, freinage, force latérale, etc.) et décide de faire bouger les volets en conséquence.
Par exemple, les deux volets du côté gauche de l’auto peuvent se soulever dans un virage à gauche pour améliorer la vitesse de passage en courbe. Les quatre volets peuvent aussi se soulever au maximum quand on freine fortement pour diminuer les distances de freinage.
Des ailerons similaires (actionnés mécaniquement) étaient utilisés en formule 1 dans les années 60 avant d’être interdits.