Jeep Wrangler EcoDiesel 2020 : extrême dans tous les $ens…
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Ne sachant plus de quelle manière décliner son Wrangler après en avoir lancé une version à quatre portes et une autre sous la forme d’une camionnette, Jeep a eu l’idée d’ajouter un moteur turbodiesel à son modèle iconique.
Le Guide de l’auto s’est déplacé en Utah pour en faire l’essai. Voici notre compte-rendu.
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Du couple, du couple et encore du couple
Tout droit dérivé du V6 EcoDiesel de 3,0 L du Ram 1500, le Wrangler équipé de cette même motorisation développe 260 chevaux. Jusque-là, rien d’impressionnant. En revanche, en ce qui concerne son couple, il s’élève à 442 livres-pied. Ça, c’est impressionnant!
Les ingénieurs qui ont conçu ce moteur ont tout de même apporté des modifications en comparaison avec celui du Ram 1500. C’est notamment le cas de l’alternateur qui a été positionné plus haut pour éviter des pépins en randonnée hors route.
Malheureusement, les puristes seront déçus d’apprendre que la boîte manuelle ne peut être livrée avec cette motorisation. Il faut se contenter de la transmission automatique à huit rapports. Cela dit, force est d’admettre que cette dernière travaille efficacement et qu’elle se marie bien avec la turbocompression et le moteur diesel.
Le nouveau moteur EcoDiesel ne peut se trouver que sous le capot des Wrangler à quatre portes. Ce n’est pas le cas pour les deux autres motorisations offertes. FCA justifie cette stratégie en affirmant qu’une majorité d’acheteurs penche pour le Wrangler à quatre portes de toute façon.
Wrangler = 4 X 4
Quand on prend le volant d’un Wrangler, on s’attend à une conduite extrême. Et ça, c’est respecté avec la version à moteur diesel. Lors du lancement, en plus de conduire une déclinaison Sahara, on s’est aventuré dans le sable et les roches avec une version Rubicon.
Il s’agissait de loin du parcours le plus ardu sur lequel j’ai pu rouler jusqu’à présent. Alors que j’étais parfois peu optimiste à la vue de certaines grosses roches, le Wrangler Rubicon s’est débrouillé comme un champion du début à la fin.
Et le bruit? Le Wrangler à moteur turbodiesel pèse environ 180 kilogrammes de plus que celui à moteur Pentastar. Dans cette masse se trouve notamment de l’isolant que Jeep s’est assuré d’appliquer un peu partout pour ne pas que les occupants entendent trop le moteur… Bien franchement, dès que l’on roule à plus de 50 km/h, les bruits de vent et de caisse sont si nombreux que l’on n’entend plus du tout le petit ronron.
Vraiment pas donné
Lorsque l’on est passé du Wrangler JK au Wrangler JL en 2018, les consommateurs ont eu à assumer une hausse de prix de 6 000 $. Déjà là, il y avait de quoi être outré. Avec l’ajout d’une motorisation diesel au catalogue, les choses ont dégénéré rapidement. En effet, au Canada, cette option ne coûte rien de moins que 7 395 $. Mais ce n’est pas tout. À cette somme, il faut obligatoirement additionner les 1 795 $ liés à la transmission automatique. Bref, le prix de base d’un Wrangler de base grimpe à 43 495 $ avec la motorisation diesel.
Ça commence à faire pas mal, surtout quand on considère les faibles avantages que cette version propose concrètement.
La capacité de remorquage n’est pas améliorée
Souvent, l’une des valeurs ajoutées d’un moteur alimenté au diesel, c’est sa capacité de remorquage, mais ce n’est pas le cas avec le Wrangler. Que vous optiez pour le V6 Pentastar, le bloc turbocompressé à 4 cylindres de 2,0 L ou le nouveau moteur diesel de 3,0 L, la capacité de remorquage est limitée à 1 587 kilogrammes (3500 livres). Voilà un rendez-vous manqué. FCA explique que la capacité de remorquage est limitée par le châssis du Wrangler, et non par sa motorisation.
En attente des cotes de consommation
Traditionnellement, un moteur carburant au diesel se démarque par le faible coût qu’il exige pour rouler en comparaison avec un véhicule doté d’un moteur conventionnel à essence.
Au fil des dernières années, cette tendance était de moins en moins observable : les moteurs diesel sont nettement plus chers lorsqu’ils sont achetés neufs, et les économies réalisées au fil des kilomètres sont de plus en plus minimes. Pour le moment, FCA n’a pas encore dévoilé les cotes de consommation de cette nouvelle déclinaison du Wrangler. On les attend impatiemment.
Pour ce qui est de la fiabilité, on sait que les précédentes générations de cette motorisation ont connu de nombreux ratés . Malheureusement, il est encore trop tôt pour se prononcer quant à la fiabilité de ce moteur. En revanche, il est prudent de demeurer plus que méfiant.
Bref, le Jeep Wrangler à moteur EcoDiesel peut plaire à certains inconditionnels des motorisations diesel, mais son fort prix et les faibles avantages qu’il procure nous empêchent de le recommander. Aussi bien continuer de se tourner vers l’infatigable V6 Pentastar.