Vente automobile : des chiffres en déclin au Canada
Après avoir atteint les deux millions d’unités en 2017, le marché des voitures neuves au Canada demeurera sous la barre des deux millions d’unités par année et n’augmentera pas d’ici 2026, selon une analyse de LMC Automotive.
Jeff Schuster, le président des opérations et prévisions mondiales des Amériques pour LMC Automotive, a expliqué que les résultats de cette étude viennent d’une combinaison d’incertitude dans le marché mondial et des niveaux record de dettes des consommateurs au Canada.
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En effet, le centre de donnée d’Automotive News a noté le ralentissement des ventes de voitures neuves dans 19 des 20 derniers mois. Les chiffres montrent aussi que durant les huit années avant 2017, le Canada n’avait pas atteint la barre des deux millions de ventes de voitures neuves annuellement. L’année 2018 a marqué le retour des baisses de ventes, et elles devraient encore chuter en 2019.
« Le déclin se fait sentir du côté des voitures. Je ne pense pas que ce soit une surprise pour personne, le marché continue de pencher vers les VUS et les camionnettes », a expliqué Jeff Schuster, lors de la huitième conférence annuelle de TalkAUTO à Toronto.
Il mentionne que les dettes générales au Canada sont à des niveaux record et que la pression sur le marché va rester pour un temps encore.
Le président a ajouté que l’accessibilité est le problème qui cause les ventes stagnantes. Ce dernier mentionne aussi que les constructeurs réduisent les incitatifs, de sorte que les transactions payées par les acheteurs sont plus élevées.
« C’est plus difficile pour les consommateurs d’avoir les moyens de se procurer un véhicule. », poursuit-il, ajoutant que les acheteurs font des achats et des locations qui s’étalent sur des durées plus longues. Selon M. Schuster, plus de la moitié des transactions sur des achats sont faites sur des périodes s’étendant sur plus de 84 mois. Quant aux locations sur les voitures grand public, 80% des contrats s’échelonnent sur plus de 48 mois. Ce pourcentage est chiffré à 60% pour les automobiles de luxe.
Jeff Schuster a mentionné que le marché international voit un déclin et qu’il contient un grand degré d’incertitude.
« Je ne veux pas m’éterniser sur l’incertitude, mais je crois que ça engendre une pause sur ce qui se passe dans les marchés mondiaux, incluant le Canada et l’Amérique du Nord. Les investissements sont en attente, les décisions sont en attente jusqu’à… nous connaissons les règles du marché. »