Cinq choses à savoir sur la fusion PSA - Fiat Chrysler
Les groupes PSA et Fiat-Chrysler Automobiles ont annoncé jeudi l’accord à l’unanimité de leurs deux conseils d’administration sur un projet de fusion.
Voici cinq choses à savoir sur ce mariage annoncé.
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Entre égaux
Les deux constructeurs automobiles PSA et Fiat-Chrysler sont tombés d’accord sur le principe d’une fusion des deux groupes où chacun détiendrait 50% du capital.
Les « fruits de ce rapprochement » seraient également partagés à parts égales. S’ils se réunissent, PSA et FCA deviendraient le 4e constructeur mondial avec 8,7 millions de véhicules vendus annuellement et un chiffre d’affaires consolidé de 170 milliards d’euros.
Fiat-Chrysler a l’intention de distribuer un dividende exceptionnel de 5,5 milliards d’euros et sa participation dans Comau aux détenteurs de son capital.
De son côté, PSA distribuerait à ses actionnaires ses parts de Faurecia, qui représentent 46% du capital de l’équipementier automobile français.
Pays-Bas
La maison-mère de cette nouvelle entité s’installerait aux Pays-Bas. John Elkann, actuel président de FCA et héritier de la famille fondatrice Agnelli, présiderait le nouveau conseil d’administration, tandis que Carlos Tavares deviendrait directeur général du groupe fusionné.
Le nouveau conseil d’administration serait composé de onze membres: cinq nommés par Fiat-Chrysler, cinq par PSA, le onzième étant Carlos Tavares. Les Pays-Bas sont également le pays choisi par l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi pour établir le siège de leur groupe automobile, troisième du marché mondial. À noter que Carlos Tavares a fait toute sa carrière chez Renault avant d’être éjecté en 2013 par son grand rival Carlos Ghosn.
Usines
En mutualisant leurs efforts, les deux constructeurs pourraient créer 3,7 milliards d’euros de synergies, à mettre en oeuvre, en grande partie, d’ici quatre ans. Et ce sans fermeture d’usine.
En bourse
Le potentiel constructeur franco-italo-américain resterait coté en Bourses, à Paris, Milan et New York. Il conserverait «une présence importante dans les sièges opérationnels» de Peugeot, Fiat et Chrysler.
Pour l’heure, le projet semble recueillir les faveurs de l’État français, actionnaire à 12% de PSA, qui accueille «favorablement» l’idée, selon le ministre de l’Économie Bruno le Maire. Le gouvernement restera néanmoins « particulièrement vigilant » sur le maintien de l’appareil industriel en France.
Affaires de familles
Les deux groupes ont été créés par des entrepreneurs dont les familles détiennent encore une partie du capital à ce jour: en 1896 pour Peugeot, par Armand, premier du nom, qui sépare l’activité automobile de l’entreprise industrielle Peugeot Frères, elle-même fondée en 1810, et 1899 pour Fiat, par Giovanni Agnelli.