Mercedes-Benz A 220 2019 : petit luxe à gros prix
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Par le passé, Mercedes-Benz n’offrait rien de bien excitant dans le créneau des voitures compactes au Canada. Or, avec l’arrivée de la Classe A, le vent a changé.
Bien qu’il débarque tout juste au pays, le modèle existe depuis 1997 en Europe et il en est déjà à sa quatrième génération. Or, pour la première fois, la Classe A est déclinée en configuration berline. Jusqu’à présent, seule une version à hayon était proposée par le constructeur allemand.
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On a récemment conduit la Mercedes-Benz A 220 4Matic 2019 et voici ce que l’on en a pensé.
Deux ou quatre roues motrices
Ceux et celles qui jetteront leur dévolu sur la nouvelle Classe A berline auront le choix entre les versions A 220 et A 220 4Matic à rouage intégral. Considérant le rude climat québécois, il est difficile de se passer des quatre roues motrices. Et ça, c’est sans parler du fait que le système 4Matic développé par Mercedes-Benz est fort efficace.
De plus, considérant sa garde au sol relativement basse, ça ne peut pas faire de tort de profiter de deux roues motrices supplémentaires pour se sortir d’un banc de neige. Un supplément de 2 000 $ est exigé pour cette caractéristique. Le jeu en vaut incontestablement la chandelle.
Que vous optiez pour l’une ou l’autre des versions, vous retrouverez sous le capot un moteur turbocompressé à quatre cylindres de 2,0 L. Sa puissance et son couple s’élèvent respectivement à 188 chevaux et à 221 livres-pied. Le couple est généreux et ça, on l’apprécie largement. Pour ce qui est de la puissance, contentons-nous de dire qu’elle est suffisante pour le gabarit de la voiture.
Une plus grande écurie commande pourtant la version à hayon, dont le bloc a été calibré différemment, ce qui porte la puissance à 221 chevaux et le couple à 258 livres-pied.
Une seule transmission est offerte. À double embrayage, cette boîte automatique est étagée sur sept rapports. Bien qu’elle soit globalement satisfaisante, le levier auquel elle est rattachée requiert une période d’adaptation. Il rappelle les leviers placés sur la colonne de direction que l’on retrouvait massivement dans les camionnettes et minifourgonnettes il n’y a pas si longtemps.
Avec un mélange de circulation en ville et sur route, le mariage de ce petit moteur et de la boîte à sept rapports permet une consommation de 8,5 L/100 km.
Au chapitre de la conduite, on apprécie la précision de la direction. Dans cet univers où la conduite aseptisée est presque devenue une norme, on ne peut que se réjouir de la décision de Mercedes-Benz de nous laisser avoir un minimum de plaisir ressenti à son volant.
Traitement AMG à venir
En mars dernier, Mercedes-AMG a annoncé qu’une version survitaminée sera commercialisée au Canada. Portant l’appellation A 35 4Matic, cette bagnole est animée par le moteur à quatre cylindres de 2,0 L. Celui-ci génère 302 chevaux et 295 livres-pied. Pour atteindre 100 km/h depuis l’arrêt, 4,7 secondes lui suffisent. En comparaison avec les A 220 et A 220 4Matic, cette version AMG peut compter sur une transmission, des suspensions, une direction et un châssis qui ont été retravaillés. Son arrivée au pays est prévue pour le début de l’année 2020, mais son prix est encore inconnu.
Luxueuse
Bien qu’elle soit la Mercedes-Benz la plus abordable au sein du catalogue de la marque, on n’a pas pour autant l’impression de se trouver derrière le volant d’une compacte. Et encore moins d’une voiture bas de gamme. On pourrait même dire que c’est du luxe bien condensé. De série, la Mercedes-Benz A 220 est livrée avec un toit ouvrant panoramique, des systèmes d’aide à la conduite comme le freinage d’urgence assisté actif de même que le système d’infodivertissement MBUX.
Introduit pour la première fois avec la Classe A, ce système baptisé Mercedes-Benz User Experience (ou MBUX pour les intimes) propose notamment la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto. On aime que les icônes soient grosses et qu’il soit plus que facile de passer d’un menu à l’autre. Ce système est d’ailleurs doté de l’intelligence artificielle en plus d’une impressionnante reconnaissance vocale. Cela dit, sa compréhension du jargon et de l’accent québécois est encore à peaufiner…
Un prix qui fait mal
Si son prix de départ sous les 35 000 $ paraît alléchant, la Mercedes-Benz Classe A n’est toutefois pas pour toutes les bourses. En effet, avec un peu d’équipement comme les ensembles Premium et Sport et le système de navigation, la facture frôle soudainement 45 000 $.
Par ailleurs, la somme peut être encore plus salée si vous optez pour la version à hayon. Le prestige, visiblement, ça se paie. Au moins, vous êtes averti.