BMW X5, le couple ou la puissance ?
Si le segment des VUS compacts de luxe est en pleine croissance depuis deux ans, celui des VUS de luxe reste hautement compétitif malgré le prix du carburant plus volatil. BMW avec son X5 continue de bien se positionner, mais il doit concéder le podium à des véhicules tels le Lexus RX, l’Acura MDX, et le Mercedes-Benz ML. Alors que ses principaux rivaux sont fortement axés sur le luxe et le confort, BMW s'oriente vers la sportivité, un terrain qu'il domine au chapitre des ventes face à l’Audi Q7 et au Porche Cayenne.
Le X5 pour sa part séduit par son style intéressant, sa conduite emballante, mais surtout, parce qu'il arbore un logo très prisé... L'impact du logo BMW demeure une chose que plusieurs recherchent.
Pour 2010, le X5 ne reçoit pratiquement aucun changement majeur, si ce n'est l'ajout d'un modèle de haute performance, le X5 M. Voilà une version d’exclusivité qui ne propulsera pas le X5 au premier rang des ventes canadiennes, mais il faut avouer que c'est tout une bête qui nous est présentée. Alors que le constructeur bavarois réservait son emblème M pour ses voitures, il semble qu'il aura changé son fusil d'épaule, refusant initialement d'associer ses VUS à la griffe M. En fait, c'est principalement la décision d'offrir une version M du X6 qui l'aura incité à revoir sa philosophie, tout comme le désir de ne plus se laisser damer le pion par le Porsche Cayenne au chapitre des VUS diaboliques.
Une cavalerie de 555 chevaux
Quoi qu'il en soit, tout comme le X6 M, l'édition survitaminée du X5 cache sous le capot un moteur V8 de 4,4 litres auquel on a greffé une paire de turbos, ce qui lui permet de développer une infernale puissance de 555 chevaux pour un couple de 501 lb-pi. Par un curieux hasard, c'est cinq chevaux de plus que le Porsche Cayenne Turbo S, ce qui fait du X5 M le plus puissant des VUS offerts, pour le moment. Il semble que BMW ait décidé de donner la réplique à Porsche. Le Porsche Cayenne Turbo S conserve toutefois le titre du moteur offrant le couple le plus élevé, soit de 553 livres-pied comparativement aux 500 livres-pied des nouvelles versions des VUS du constructeur bavarois. Est-ce que Audi entrera dans la danse ? Difficile de justifier l'achat d'une telle motorisation, si ce n'est que pour le plaisir de posséder un tel monstre.
La seule boîte offerte est une automatique à six rapports avec commandes simplifiées de passage des rapports au volant, puisque BMW a finalement choisi la disposition adoptée par la très grande majorité des constructeurs, soit celle où le palier de droite commande le passage au rapport supérieur et celui de gauche commande le rétrogradage. Le choix d’une boîte automatique plutôt qu’une boîte manuelle ou à double embrayage fera peut-être figure d’hérésie aux yeux des puristes, mais c’était la solution la plus efficace, selon BMW. Cette boîte dispose d’une fonction de départ automatisé, activée par le mode M Dynamic, qui commande un régime-moteur constant de 3 000 tours/minute, suivi d’un départ canon et de changements de rapports à la limite maximale des révolutions-moteur, en route vers un chrono de 4,7 secondes pour le sprint de 0 à 100 km/h.
Disposant tout de même d'une puissance plus que raisonnable, le X5 48i renferme de son côté un V8 de 4,8 litres, ce dernier fouettant 350 chevaux pour un couple identique, le tout associé à une boîte automatique à six rapports, la seule pour le X5. Pour le commun des mortels, il existe heureusement des mécaniques plus appropriées, soit un six cylindres de 3,0 litres libérant 260 chevaux. C’est une motorisation certes moins performante que les deux précédentes, mais elle convient amplement à la tâche tout en faisant preuve d’une consommation beaucoup plus raisonnable.
Une question de couple
Pour ceux qui apprécient les vertus du diesel, le X5 35d dispose d'un six cylindres en ligne de 3,0 litres biturbo développant une puissance de 265 chevaux pour un couple de 425 lb-pi. La puissance est inférieure aux autres moteurs, mais le couple est de loin supérieur, ce qui procure au véhicule des accélérations plus franches à des régimes plus bas. À moins d'être passionnés, il est rare que les gens exploitent leur moteur à des régimes élevés, là où toute la puissance est disponible. Dans le cas du diesel, une simple accélération même à bas régime suffira à vous coller au siège.
Ce qui fait le charme du X5, c'est non seulement le choix de modèles, mais également son style dynamique et résolument sportif, élément que plusieurs semblent apprécier. Ce sont surtout son empattement et ses ailes évasées qui lui apportent sa prestance et bien entendu, BMW est passé maître dans l'art de nous proposer des jantes mettant bien en valeur ses véhicules. Quant au X5 M, il se distingue par son avant plus agressif adoptant des prises d'air plus larges, par ses ouïes latérales arborant la griffe M, ainsi que par ses jantes des 20 pouces uniques.L'habitacle du X5 demeure fidèle à ce à quoi BMW nous a habitués, soit des matériaux de qualité et une finition exemplaire. Peu de reproches à ce chapitre. La colonne de direction télescopique et les nombreux ajustements du siège nous permettent de trouver rapidement une bonne position de conduite.
Il faut avouer qu'il existe cette année un X5 pour tous les goûts et surtout, pour tous les budgets. Cependant, ils procurent tous ce plaisir de conduite, inné chez ces modèles, élément plutôt rare chez les VUS.
Feu vert
Bon choix de modèles
Finition intérieure sans reproche
Conduite dynamique
Style agréable
Feu rouge
Options dispendieuses
Système iDrive peu intuitif
Prix élevé