Mitsubishi Outlander, de mieux en mieux !
Après avoir connu sa part de déboires sur le marché des États-Unis et une arrivée relativement discrète chez nous, les choses semblent se replacer pour ce constructeur, alors que les ventes progressent et les bilans financiers sont moins désolants. De plus, Mitsubishi Canada fait maintenant directement affaire avec la maison mère au Japon et non plus par l’intermédiaire de l’organisation des États-Unis. Un était de fait qui plaît à la direction de Mitsubishi Canada qui pourra obtenir des produits qui conviennent mieux à notre marché.
Pour en revenir au Outlander, ce modèle est l’un des plus intéressants de la gamme Mitsubishi au Canada. Sa silhouette sympathique est celle qui bénéficie le plus des éléments visuels propres à cette marque. La calandre avant prononcée, les feux arrière en verre cristallin, les passages de roue en relief sont autant de caractéristiques typiques de Mitsubishi, mais ils semblent se conjuguer plus élégamment sur ce modèle. C’est beaucoup mieux réussi que le Lancer Sportback qui effectue un retour sur le marché cette année, et dont le stylisme est carrément rétro tandis que celui de l’Endaevor est quasiment caricatural.
L’art du compromis
Alors que l’habitacle de la plupart des autres modèles Mitsubishi est fade ou trop agressif, celui du Outlander me semble un bon compromis. Comme le véhicule est dérivé du Lancer, il est certain que la disposition des commandes, de l’instrumentation et des buses de ventilation demeure identique, mais la planche de bord du Outlander est mieux réussie avec ses buses de ventilation à volets, ses cadrans à fond blanc mieux disposés et une applique en aluminium sur une bonne partie de la planche de bord. Et pour rompre la monotonie, on retrouve une pendulette analogique en plein centre. Il semble que ce VUS urbain soit destiné aux non-fumeurs puisque l’allume-cigare est remplacé par une fiche 12 volts, que le cendrier est maintenant un vide-poche. Les buveurs de café apprécieront les deux porte-verres situés sur la console centrale, juste derrière le levier de vitesse. De plus, les espaces de rangement prolifèrent : l’accoudoir central possède un vide-poche à deux étages, tandis que les portières peuvent accueillir des bouteilles d’eau! Bien qu’il faille déplorer la présence de plastiques durs sur le tableau de bord, la finition est bonne et les sièges avant confortables. En plus d’assurer un bon support latéral.
Terminons ce tour du propriétaire en mentionnant que le dossier de la banquette arrière est de type 60/40 et qu’il se replie à plat assez facilement à l’aide d’un levier monté sur l’extrémité de chaque partie du dossier. Cette commande permet également d’incliner chaque partie du dossier afin d’obtenir un meilleur confort. Finalement, la soute à bagages est de bonne dimension, et le hayon s’ouvre assez haut pour que même les personnes de grande taille n’aient pas à se pencher pour profiter de son abri.
Surprenante !
Les personnes qui ont lu Le Guide de l’auto 2006 savent que cette Mitsubishi s’est classée au second rang du match comparatif des VUS urbains. À la surprise générale, il faut l’avouer, le Outlander ne s’est fait devancer que par la Subaru Forester. Et non, les personnes qui participaient à cet essai n’avaient pas le jugement dérangé! D’ailleurs, un essai à long terme de ce même véhicule permit de confirmer que cette seconde place n’était pas usurpée, d’autant plus que les six mois passés à son volant nous ont démontré une rassurante fiabilité.
Il faut se rappeler que la première génération du Outlander était propulsée par un moteur de misère qui n’était certainement pas à la hauteur. Depuis ce temps, des progrès ont été enregistrés et le moteur de 2,4 litres produit dorénavant 160 chevaux. Ce qui n’en fait pas un bolide à tout casser, mais permet tout au moins de pouvoir compter sur des performances dans la bonne moyenne. Notre modèle d’essai était une version à boîte automatique et transmission intégrale; la consommation moyenne a été de moins de 12 litres aux 100 km, ce qui n’est pas vilain. Il est certain qu’un rapport de plus à la boîte automatique à quatre rapports aurait aidé à réduire la consommation de carburant et à diminuer le niveau sonore du moteur en raison d’un régime moteur moins élevé. Il faut également souligner que l’Outlander peut être livré avec une boîte manuelle cinq rapports et en versions deux roues motrices. Quant au comportement routier, il est sans surprise et sans histoire, tandis que le rouage d’entraînement intégral est tout de même adéquat pour affronter toutes les conditions routières au cours d’une année.
Mais ce n’est pas tout!
Au premier trimestre de l’année 2007, une nouvelle version sera commercialisée. Celle-ci a été dévoilée au Salon de l’auto de New York en avril 2006 et il s’agit d’un modèle beaucoup plus substantiel. Non seulement les dimensions du véhicule sont plus importantes, mais la silhouette est beaucoup mieux réussie, même si le modèle actuel est jugé élégant par la plupart des gens. Le rouage d’entraînement est tout aussi spectaculaire puisqu’il sera envisageable de commander ce modèle avec un moteur V6 de 3,0 litres d’une puissance de 220 chevaux. Quant au rouage intégral, il est nettement plus sophistiqué et efficace. Il serait en effet possible de verrouiller les différentiels. En attendant, l’Outlander actuel n’est pas à dédaigner d’autant plus que son successeur sera certainement vendu plus cher.
feu vert
Tenue de route saine
Silhouette élégante
Sièges avant confortables
Rouage intégral
Bonne garantie
feu rouge
Moteur bruyant
Boîte auto 4 rapports seulement
Direction engourdie
Rembourrage siège arrière
Dépréciation rapide