BMW Z4 2020 : parfaite continuité
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Le roadster BMW Z4 réapparaît, complètement redessiné et prêt à nous en mettre plein la vue.
Il est plus puissant et ses performances et son comportement routier ont été bonifiés, en plus de présenter un habitacle plus luxueux et garni de nouvelles technologies. Autrement dit, il est plus désirable que jamais, mais est-il trop tard?
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Au moment où la BMW Z4 fait son retour après une pause de trois ans – quelques unités de la nouvelle génération ont été millésimées 2019 –, certaines de ses concurrentes sont sur le point de se retirer. La Mercedes-Benz SLC quittera le marché après l’année-modèle 2020, l’avenir de l’Audi TT est incertain et la production de l’Alfa Romeo 4C cessera très bientôt. La Z4 se retrouvera donc avec une seule rivale directe, soit la Porsche 718 Boxster.
Revenons toutefois à la voiture elle-même. La Z4 2020 est offerte en deux déclinaisons pour l’instant, y compris la sDrive30i équipée d’un quatre cylindres turbo de 2,0 litres développant 255 chevaux ainsi qu’un couple de 295 livres-pied entre 1 500 et 4 400 tr/min. Ce moteur est connecté aux roues arrière via une boîte automatique à huit rapports. Pas de boîte manuelle en vue.
La variante M40i, celle que nous avons essayée cette fois-ci, dispose d’un six cylindres turbo en ligne de 3,0 litres produisant 381 chevaux ainsi que 368 livres-pied entre 1 850 et 4 500 tr/min, également géré par l’automatique à huit rapports. Le 0 à 100 km/h s’effectue en 4,1 secondes, soit 1,3 seconde plus rapidement qu’avec la sDrive30i.
Elle est aussi 0,1 seconde plus vite que la Porsche 718 Boxster S à 350 chevaux, et 0,6 seconde plus véloce au décollage que la Mercedes-AMG SLC 43 à 385 chevaux. Il n’y a pas de version à hautes performances de l’Audi TT Roadster, mais le coupé TT RS à 394 chevaux abat le 0-100 km/h en 3,7 secondes, aidé par l’adhérence supplémentaire de son rouage intégral.
On aime la personnalité « Jekyll et Hyde » de la motorisation de la Z4, grâce aux divers modes de conduite. Le réglage Comfort assure une discrétion relative, mais en activant Sport ou Sport+, le moteur et la boîte de vitesses répondent plus vivement, alors que l’échappement émet des pétarades et des ronflements lors des montées en rapport ou lorsque l’on relâche l’accélérateur. C’est enfantin, on le sait, mais on ne peut y résister!
Ce n’est pas un critère d’achat majeur, mais la BMW Z4 M40i 2020 est la moins énergivore du groupe mentionné ici, avec une cote mixte ville/route de 9,3 L/100 km. Nous avons enregistré une moyenne de 8,5 L/100 lors de notre essai, comprenant de longs trajets sur l’autoroute.
Avec une répartition de poids quasi parfaite et une suspension retravaillée, la Z4 se sent très à l’aise sur des routes sinueuses, confirmant qu’elle n’est pas simplement un roadster grand tourisme, mais une réelle auto sport. La M40i bénéficie d’ajouts comme une suspension M adaptative, des freins M Sport et un différentiel M Sport, en plus de sièges M Sport – tous disponibles dans la version sDrive30i moyennant un supplément. Seule la 718 Boxster adopte une meilleure tenue de route, à peine.
Au cas où vous reviendriez d’une expédition de deux ans dans l’Antarctique et que vous n’ayez pas lu les nouvelles, la BMW Z4 et la Toyota GR Supra 2020 partagent plate-forme, motorisation et composants de l’habitacle, la Supra ayant l’air davantage d’une BMW restylée que l’inverse. L’association peut sembler étrange, mais si ces deux compagnies n’avaient pas séparé les coûts de développement, on n’aurait probablement jamais eu droit à ces deux bagnoles sport.
Le design de la BMW Z4 2020 est résolument moderne et se distance un peu des éléments stylistiques traditionnels de la marque, comme les blocs optiques à deux projecteurs. Entre temps, les proportions du long capot et du coffre tronqué de ses devancières ont été adoucies, comme si la nouvelle Z4 n’essayait pas trop de rendre hommage aux modèles du passé comme la BMW 507 et la BMW Z3.
L’habitacle de la Z4 est plaisant, et bien que l’espace ne soit pas tellement généreux, on ne s’y sent ni plus ni moins confiné que dans la Boxster, la TT ou la SLC. On retrouve une quantité restreinte de garnitures et de commandes argentées ou chromées et le nouveau design de l’interface de climatisation, qui apparaît désormais dans tous les modèles chez BMW, est facile à utiliser même si des rhéostats pour la température et l’intensité du ventilateur sont plus intuitifs. Toutefois, il y a peu d’espace de rangement sur la console et sous l’accoudoir.
Le toit à commande électrique ne gruge plus l’espace du coffre lorsqu’il est abaissé. Le volume de chargement est évalué à 281 litres, alors que le coffre de la Z4 précédente variait de 180 à 310 litres. Le toit peut être remonté ou rabattu en moins de 10 secondes, et ce, même si la voiture file à 50 km/h ou moins.
Le système multimédia iDrive est toujours facile à utiliser, grâce à la molette multifonction logée sur la console centrale et les boutons l’entourant. La surface de la molette est également tactile, nous permettant de dessiner des chiffres et des lettres pour entrer une destination dans le système de navigation. Un affichage du conducteur numérique de 12,3 pouces figure de série, ainsi qu’un écran tactile de 10,25 pouces sur le dessus de la planche de bord. L’intégration Apple CarPlay est incluse, mais Android Auto n’est pas disponible...
Le prix de base pour la Z4 sDrive30i est fixé à 64 050 $ avant les frais de transport et de préparation, il concurrence parfaitement la 718 Boxster de base, la SLC 300 et la TT Roadster. La Z4 M40i se détaille à 76 100 $, tout juste entre la SLC 43 et la Boxster S. Notre voiture à l’essai comprenait près de 9 000 $ d’options, dont l’affichage tête haute, la chaîne Harman/Kardon, la recharge de téléphone par induction, le sonar de stationnement avant et arrière, le régulateur de vitesse adaptatif avec arrêt et redémarrage, le cuir Vernasca ainsi que les roues noires de 19 pouces et la calandre noircie – pour un total de 84 895 $. Curieusement, seulement cinq couleurs de carrosserie sont offertes, limitant notre choix de personnalisation.
Amusante à conduire et belle à croquer, la Z4 n’est pas une aubaine. N’empêche que son prix est tout de même concurrentiel. La nouvelle génération de ce roadster est une amélioration à presque tout point de vue par rapport à sa devancière, et une adversaire de taille pour la 718 Boxster.