Lexus UX 200 2019 : moins de gras saturés
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La marque de luxe japonaise Lexus a étoffé sa gamme de véhicules utilitaires au cours des dernières années, ajoutant des modèles plus petits et plus abordables sous son meilleur vendeur, le Lexus RX. Après avoir introduit le Lexus NX compact pour le millésime 2015, on nous donne maintenant le UX sous-compact pour 2019.
Le qualifier de VUS ou de véhicule multisegment est évidemment une légère exagération, puisqu’il est petit et que sa conduite n’a rien de celle d’un camion. Par contre, il fait tendance et c’est ce que recherchent les consommateurs ces jours-ci. Jusqu'à maintenant en 2019, le UX se vend bien, se classant sous le BMW X1, le Buick Encore et le Mercedes-Benz GLA, mais au-dessus des Audi Q3, Jaguar E-Pace et Volvo XC40.
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La première chose que les consommateurs remarqueront, c’est que le Lexus UX 200 2019 n’est pas équipé d’un rouage intégral. Une décision pour le moins bizarre, mais le UX 250h hybride, lui, bénéficie d’une traction aux quatre roues. Bref, pour avoir droit à la configuration à quatre roues motrices, pas le choix d’opter pour l’hybride.
Le UX 200 mise sur un quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres développant 169 chevaux et un couple de 151 livres-pied. Il est géré par une boîte automatique à variation continue pouvant simuler 10 rapports conventionnels. Les performances sont loin d’être grisantes. En revanche, pour se faufiler dans le trafic en ville, cette motorisation est tout à fait convenable et consomme peu, avec une cote mixte ville/route de 7,2 L/100 km. Le moteur peut fonctionner avec de l’essence ordinaire, et lors de notre essai du UX 200 F SPORT, nous avons observé une moyenne de 7,5 L/100 km.
Quant à la version hybride, elle enregistre une excellente cote mixte de 6,0 L/100 km et sa motorisation produit une puissance totale de 181 chevaux, le tout est associé à une boîte à variation continue à gestion électronique. Au Canada, aucune autre marque ne propose une motorisation hybride dans le segment des VUS sous-compacts de luxe.
Reposant sur la nouvelle plate-forme très rigide du constructeur, on sent le UX extrêmement solide sur la route, avec une direction bien dosée et une suspension ni trop ferme ni trop molle. L’ensemble F SPORT Série 1 ajoute une calandre d’apparence plus sportive, des jantes en alliage spécifiques de 18 pouces ainsi que des antibrouillards à DEL, mais il ne modifie aucunement la tenue de route du véhicule.
On s’y attend, l’habitacle du Lexus UX 2019 est petit. Très petit. Les places arrière sont particulièrement étriquées, avec peu d’espace pour la tête et les jambes, alors que la portion inférieure des portes est étroite, ce qui complique le débarquement. Il ne s’agit vraiment pas d’un VUS conçu pour la famille. L’aire de chargement propose un volume décent de 617 litres dans le UX 200, mais de 487 litres dans le UX 250h à cause des composants mécaniques additionnels reliés au système hybride.
Le tableau de bord orienté vers le conducteur est de bon goût et la qualité de fabrication est impeccable, comme dans tout produit Lexus. Le volant dodu semble sorti tout droit d’une voiture sport et les commandes donnent l’impression qu’elles fonctionneront sans faille pendant 100 ans. La plupart d’entre elles sont faciles d’accès, cependant la roulette permettant de sélectionner le mode de conduite est maladroitement installée sur le dessus de l’affichage du conducteur.
Et puis il y a le système multimédia. L’interface Remote Touch fonctionne comme la souris d’un ordinateur portable, ce qui est très efficace sur… un ordinateur. Toutefois, dans un véhicule en mouvement, il est difficile de bouger le curseur à travers les boutons à l’écran, et l’on appuiera fréquemment sur le mauvais bouton en frappant une bosse sur la route... On retrouve quelques boutons supplémentaires là où l’on repose notre main, aidant un peu, et bien que l’intégration Apple CarPlay figure de série, Android Auto n’est pas disponible du tout. En somme, Lexus doit mettre au point une interface plus conviviale pour ses véhicules, comme retourner à une molette multifonction au lieu d’une surface tactile.
Le Lexus UX 200 2019 se détaille à partir de 37 100 $ avant les frais de transport et de préparation, alors que le UX 250h se vend 39 700 $. Leur liste d’équipements de série comprend une surveillance des angles morts, un freinage de précollision avec détection de piétons, un volant chauffant et gainé de cuir, des sièges avant chauffants et ventilés, un climatiseur automatique bizone, des sièges avant à réglage électrique, un toit ouvrant et une clé intelligente. C’est très intéressant.
On recommande d’opter pour l’ensemble F SPORT Série 1 pour son look plus affirmé, qui coûte à peine quelques milliers de dollars de plus. On doit néanmoins souligner qu’il supprime la fonction de ventilation des sièges. En revanche, les ensembles Luxe et F SPORT Série 2 offerts sur le UX 250h bonifient l’équipement pour inclure une recharge de téléphone par induction, un système de navigation, huit haut-parleurs au lieu de six, un écran de 10,3 pouces au lieu de sept ainsi qu’un hayon à commande électrique.
Le Lexus UX semble avoir une mission différente de celle des autres VUS sous-compacts de luxe. Il plaira à des célibataires ou des couples dont les enfants ont quitté la maison, qui veulent un véhicule chic et agile pour se promener en ville. De plus, le UX ne coûtera pas cher d’entretien et de carburant, et la réputation de fiabilité de la marque n’est plus à faire, jumelée à une valeur de revente élevée.
D’un autre côté, le UX n’est pas très excitant à conduire, mais doit-il vraiment l’être? En fait, il nous rappelle drôlement le Lexus CT 200h à hayon, vendu chez nous de 2011 à 2017, alors on pourrait croire que le UX est son successeur spirituel. Dans un format VUS plus recherché, sans surplus de gras et avec l’atout d’un rouage intégral.