Les employés américains de GM sont en grève, une première depuis 2007
NEW YORK | Les dizaines de milliers de salariés américains de General Motors (GM) étaient en grève lundi, en raison de l’impasse dans laquelle se trouvent des négociations salariales avec le groupe automobile, a-t-on appris de sources concordantes. La production de voitures du géant de Detroit était complètement interrompue aux États-Unis, a indiqué à l’AFP Brian Rothenberg, le porte-parole de l’UAW, le puissant syndicat de l’automobile, qui a reçu le mandat de ses membres de lancer ce mouvement social, le premier chez GM depuis 2007.
« Nous sommes en grève depuis minuit », a déclaré M. Rothenberg, environ 46 000 salariés de GM travaillant sur 31 usines étaient en grève, surveillée de près par la classe politique à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle au cours de laquelle les emplois industriels seront un des grands enjeux.
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Le dialogue se poursuit entre les deux parties, GM et l’UAW devant se retrouver autour de la table des négociations aux alentours de 10H heure locale a indiqué M. Rothenberg.
GM et l’UAW discutent depuis juillet sur un nouveau contrat de travail pour les prochaines années. Ce contrat est censé remplacer le précédent qui a expiré le 14 septembre et servira de base aux négociations chez Ford et Fiat Chrysler.
Ces discussions sont au point mort: « Nous ne sommes tombés d’accord que sur 2% des dispositions du nouvel accord et il reste encore à s’entendre sur 98% », a dit Brian Rothenberg.
Le fossé reste en effet grand entre les revendications des syndicats et les propositions de la direction sur les salaires, les prestations de soins de santé, le statut des travailleurs temporaires et la sécurité de l’emploi.
« Nous avons présenté une offre solide pour améliorer les salariés et les avantages et accroître les emplois américains de façon substantielle », a déclaré à l’AFP un porte-parole de GM. « Nous négocions de bonne foi », a-t-il ajouté.
Cette grève risque de coûter une dizaine de millions de dollars par jour à GM, mais son coût pourrait s’alourdir si elle s’allongeait, dit-on en interne.
« Elle va probablement durer », a affirmé Brian Rothenberg.