Nissan Qashqai 2019 : rationnellement bon
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
De nombreux Québécois remettent les clés de leur voiture compacte afin de se procurer un VUS, ce dernier offrant l’avantage d’un rouage intégral. Cependant, pour rester dans la même échelle de prix, plusieurs acheteurs doivent se tourner vers un véhicule sous-compact tel que le Nissan Qashqai.
On en compte une douzaine dans ce segment, comme le Honda HR-V, le Hyundai Kona, le Mitsubishi RVR, le Mazda CX-3 et le Subaru Crosstrek, pour n’en nommer que quelques-uns. Oui, ils sont à la mode, mais sont-ils plus polyvalents qu’une bonne berline de taille compacte? Certains le sont, d’autres non.
- À lire aussi: Le DG de Nissan, Hiroto Saikawa, va démissionner
- À lire aussi: Nissan Leaf Plus 2019 : l'auto électrique antistress
Le Nissan Qashqai est arrivé au Canada il y a deux ans, mais la génération actuelle du modèle est en vente dans d’autres marchés depuis 2014. Il est apparu environ au même moment où le Juke se faisait retirer de la gamme du constructeur chez nous. Si le Juke était petit, doté d’un caractère sportif et vraiment pas destiné à la famille, le Qashqai s’avère un multisegment plus conventionnel. Le Nissan Kicks récemment introduit est un véhicule à plus faible budget et n’offre pas le rouage intégral.
Le Qashqai est résolument joli malgré son âge, avec un capot bosselé et des ailes potelées lui conférant une posture athlétique. La version SL repose sur des jantes en alliage de 19 pouces, rehaussant son apparence sportive, mais ces pneus seront coûteux à remplacer.
Sous le capot, on retrouve un quatre cylindres de 2,0 litres développant 141 chevaux et un couple de 147 livres-pied, gérés par une boîte automatique à variation continue, bien qu’une manuelle à six rapports soit disponible dans la déclinaison de base à traction. La transmission intégrale figure en option dans les versions S et SV, et est incluse dans la SL.
Avec l’intégrale, le Qashqai affiche des cotes ville/route de 9,1/7,6 L/100 km, pour une moyenne mixte de 8,4 L/100 km. Seuls les HR-V, Crosstrek et CX-3 peuvent faire légèrement mieux dans son segment, et lors de notre essai estival, nous avons enregistré une moyenne de 8,7 L/100 km dans le Nissan.
À l’instar des autres véhicules utilitaires de la marque, le Qashqai n’est pas particulièrement excitant à conduire, sans toutefois être ennuyant non plus. On aimerait bien que la boîte puisse procurer davantage la sensation d’une automatique conventionnelle, c’est-à-dire sans nous donner l’impression d’être connectés au moteur avec une bande élastique. Mais bon, on s’y est habitués, et si ça aide à réduire la consommation, on peut bien l’accepter.
De plus, la direction du Qashqai est floue, mais en la réglant en mode Sport, elle deviens un peu plus communicative. En contrepartie, ce VUS adopte un bon comportement routier avec sa suspension indépendante à quatre roues, même si le résultat n’est pas aussi dynamique que celui du CX-3 et du Kona.
Le Nissan Qashqai 2019 n’est pas peut-être pas très gros de l’extérieur. En revanche, son habitacle offre beaucoup d’espace… pour un VUS sous-compact, on s’entend. Les passagers assis à l’arrière obtiennent suffisamment de dégagement pour la tête et les jambes, et nous n’avons pas de plaintes à formuler concernant les places à l’avant. En rabattant les dossiers arrière, on profite du plus grand volume de chargement de la catégorie avec un maximum de 1 730 litres, si l’on joue avec le système de plancher modulaire. Ce dernier fait aussi office de cloison pour les sacs d’épicerie. C’est simple et astucieux. Par contre, avec les dossiers de siège arrière en place, le coffre du HR-V est légèrement plus accommodant.
L’équipement de série dans le Qashqai comprend les sièges avant chauffants, le climatiseur, le siège du conducteur à hauteur réglable, le freinage autonome d’urgence, la surveillance des angles morts avec alerte de trafic transversal arrière et – un ajout pour 2019 – l’alerte aux portes arrière, qui avertit le conducteur qu’il ou elle a peut-être laissé un enfant ou un animal sur le siège arrière.
Il propose aussi une chaîne audio à quatre haut-parleurs avec écran tactile de sept pouces, lecteur CD, deux ports USB ainsi que l’intégration d’Apple CarPlay et d’Android Auto. Pas si mal pour un prix de départ de 20 198 $ avant les frais de transport et de préparation. En optant pour la boîte automatique, le rouage intégral, le régulateur de vitesse et les jantes de 17 pouces à la version S de base, le prix grimpe à 25 498 $.
La variante SV traction intégrale représente le meilleur choix pour nous, coûtant 28 298 $. Elle ajoute un climatiseur automatique bizone, un toit ouvrant, en démarreur à distance, un volant chauffant, une clé intelligente et une prévention de sortie de voie, entre autres. Notre Qashqai SL à l’essai obtient un régulateur de vitesse adaptatif, une conduite semi-autonome ProPILOT Assist, un système de navigation, un système de caméras à vision périphérique et une sellerie en cuir. Des caractéristiques intéressantes, mais non essentielles, sans compter qu’elles font augmenter la facture à plus de 31 000 $.
Voici le problème, et ça s’applique à plusieurs VUS sous-compacts : outre le rouage intégral, il y a bon nombre de voitures compactes coûtant moins cher, consommant moins d’essence et dont l’habitacle est aussi spacieux – sinon plus. Comme la Mazda3, la Toyota Corolla, la Hyundai Elantra et la Honda Civic, par exemple.
Tout dépend de notre envie de se faire voir à bord d’un VUS au lieu d’une voiture conventionnelle. Par contre, si l’on décide quand même que ça sera un utilitaire, la Qashqai est l’un des sous-compacts les plus pratiques et les plus rationnels actuellement sur le marché, et c’est pourquoi on l’aime autant.