Subaru Legacy 2020 : une nouvelle ère commence
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Vous étiez un inconditionnel du moteur à six cylindres à plat chez Subaru? Fortes sont les chances que vous soyez déçu en apprenant qu’il ne figure plus au catalogue du constructeur japonais. Or, la Legacy 2020 peut compter sur plusieurs cartes dans sa manche pour demeurer dans la course.
On l’a conduite lors de son lancement à Kelowna en Colombie-Britannique et voici ce que l’on en a pensé.
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Au revoir six cylindres, bonjour quatre cylindres turbo!
D’abord introduit avec l’Ascent en 2019, le moteur turbocompressé à quatre cylindres à plat de 2,4 L fait son apparition sous le capot de la Legacy GT pour 2020.
Il déploie 260 chevaux et 277 livres-pied comparativement à 256 chevaux et 247 livres-pied pour l’ancien moteur optionnel. On a donc affaire à une nouvelle mécanique à la fois plus puissante et plus écoénergétique, du moins sur papier.
Comme c’était le cas également pour la Legacy de sixième génération, un moteur à quatre cylindres à plat atmosphérique est livré de série. Subaru nous assure qu’il s’agit d’une nouvelle génération de motorisation et que 80% de ses composantes sont nouvelles. C’est exactement le même bloc que celui de la plus récente Forester introduite en 2019. Ces quatre cylindres développent 182 chevaux et 176 livres-pied. Pour une majorité des consommateurs, c’est amplement suffisant et satisfaisant.
En conduite combinée, la consommation est de 7,9 L/100 pour le moteur atmosphérique. Elle s’élève à peine à 8,7 L/100 km pour le moteur turbocompressé.
Ces deux motorisations sont jumelées à une transmission à variation continue. Avec le bloc turbocompressé, cette dernière semble avoir du mal à gérer l’entièreté de l’écurie grimpe en régime . Un tel comportement n’avait pas été observé avec l’ancienne Legacy et le moteur H6.
Il est raisonnable et prudent d’émettre un doute quant à la fiabilité à long terme de ce type de motorisation turbocompressée. Et c’est sans parler des coûts d’entretien qui pourraient devenir élevés. Ou du moins davantage que pour une mécanique atmosphérique. Il est d’ailleurs à noter que le constructeur recommande de l’essence ordinaire, ce qui est pour le moins étonnant. Nous n’avons toutefois aucune crainte ou réserve à l’égard du moteur atmosphérique qui propose une approche traditionnelle et éprouvée.
Un habitacle qui se raffine tranquillement
Si l’on avait parfois l’impression de se retrouver dans la cabine d’un tracteur quand on était au volant d’un véhicule Subaru, ce n’est plus le cas.
Loin d’être flamboyant, l’habitacle est austère et tout à fait fonctionnel. Les différentes commandes sont positionnées avec un souci d’ergonomie. Globalement, c’est bien conçu.
Pour le modèle de base exclusivement, on a droit à une combinaison de deux écrans de sept pouces. Pour toutes les autres versions, la Legacy est dotée d’un écran de onze pouces qui n’est pas sans rappeler celui des véhicules Tesla ou du Ram 1500. On a véritablement l’impression d’avoir un iPad en face de soi.
Bravo aux ingénieurs de cette berline qui ont conservé des boutons physiques pour contrôler notamment la température et la radio.
En conduisant, on n’a pas le temps de parcourir mille et un menus et ça, Subaru l’a compris. En revanche, malgré l’écran dont la taille se rapproche de celle d’une salle de cinéma, les images captées par la caméra de recul ne sont diffusées que sur la moitié de l’écran.
Le rouage intégral
Si certaines concurrentes offrent le rouage intégral en option, la Legacy en est équipée de série, comme c’est le cas pour l’ensemble des véhicules de la marque, à l’exception de la BRZ. Or, depuis 2019, Nissan est venue mêler les cartes en adoptant la même stratégie avec l’Altima.
Sachant que les acheteurs de Legacy sont fidèles à la marque et qu’une importante part d’entre eux n’envisage l’achat d’aucun autre véhicule au moment du magasinage, il serait intéressant de noter la réussite ou l’échec de Nissan avec ce pari.
La présentation du rouage intégral n’est plus à faire. Cette caractéristique représente d’ailleurs le critère en tête de lice pour une majorité d’acheteurs. Conduire un véhicule Subaru en pleine tempête de neige devrait vous convaincre de son efficacité qui a largement participé à bâtir la réputation du constructeur japonais.
Des prix compétitifs
Si certains peuvent être portés à croire que la Legacy est plus chère que les autres berlines intermédiaires, soyez rassuré. Ce n’est pas le cas. En effet, elle est vendue à partir de 26 395 $. Pour une version GT à moteur turbocompressé, il faut allonger minimalement 37 095 $.
On s’attaque aux VUS
Dans son offensive marketing avec la Legacy, Subaru tente une opération séduction envers ceux qui magasinent pour un VUS. En effet la Legacy peut compter sur le rouage intégral – que certains VUS n’offrent qu’en option ou tout simplement pas tout -, de l’espace en masse et un côté sportif – qui est totalement inexistant pour bien des VUS. D’ailleurs, le côté sportif de la Legacy, on le ressent dès les premières accélérations avec les versions équipées du moteur turbocompressé. Et franchement, on aime ça.