Audi A7 Sportback 2019 : style et grâce
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La première génération de l’Audi A7 a fait sa marque en arborant un design intemporel et sera assurément considérée comme l’une des voitures les plus belles produites par la marque allemande.
Pourtant, la fonction n’a pas été sacrifiée pour la forme, puisque l’A7 demeurait pratique au quotidien, plus que la A6 avec qui elle partage plate-forme et motorisations.
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Introduite pour le millésime 2019, la A7 de deuxième génération est tout aussi séduisante, mais puisque l’on s’est habitués à sa forme, elle n’est pas aussi frappante que sa devancière. Cette berline profilée à cinq portes – ou ce que l’on appelle un fastback – fait néanmoins tourner les têtes partout où elle passe, malgré sa peinture grise. En fait, outre le Rouge tango et le Bleu Navarre, cette Audi propose une palette de couleurs très neutre, mais c’est probablement ce que les acheteurs veulent.
Une seule motorisation anime l’Audi A7 Sportback 2019 au Canada, du moins pour l’instant. La 55 TFSI quattro est équipée d’un V6 turbocompressé de 3,0 litres, jumelé à un système hybride léger à 48 volts. La puissance totale atteint 335 chevaux, assortis d’un couple de 369 livres-pied se manifestant entre 1 370 et 4 500 tr/min.
Une boîte automatique à sept rapports avec double embrayage est incluse, tout comme le rouage intégral. Ce dernier – nommé quattro ultra – est un système réactif favorisant les roues avant en conditions de conduite normales, mais lors d’une perte d’adhérence, il peut acheminer du couple moteur aux roues arrière en quelques millisecondes. Selon Audi, on ne ressent aucune différence en matière de traction et de comportement routier par rapport au rouage quattro « ordinaire » à prise constante, mais l’on réduit la consommation d’essence.
Le système hybride n’offre pas une surpuissance temporaire comme c’est le cas du système EQ Boost de Mercedes-Benz, mais il désactivera le moteur à combustion lorsque la voiture file en roues libres à vitesse de croisière.
La A7 affiche des cotes ville/route de 10,7/8,2 L/100 km, et nous avons enregistré une moyenne de 9,6 L/100 km lors de notre essai d’une semaine, soit dans les mêmes eaux que celle de la Mercedes-Benz CLS 450, également essayée récemment. Puisque l’on parle de concurrentes, il faut aussi mentionner la BMW 640i xDrive Gran Turismo, mais celle-ci sera retirée du marché canadien après l’année-modèle 2019.
Audi cite un temps 0-100 km/h de 5,3 secondes, ce qui est assez rapide, merci. Sinon, on peut attendre l’arrivée de l’Audi S7 2020, avec son V6 biturbo de 444 chevaux et son temps 0-100 de 4,5 secondes. Également en route, une version hybride rechargeable de la A7, quoique sa date de mise en vente ne soit pas encore coulée dans le béton.
Si le manque de sonorité et de caractère de l’Audi A7 2019 nous laisse quelque peu sur notre appétit, elle compense grandement en douceur et en raffinement. La voiture est extrêmement silencieuse, le moteur V6 n’émettant qu’un grognement subtil lorsque l’on enfonce l’accélérateur.
Notre voiture à l’essai était équipée de la suspension pneumatique optionnelle offrant plusieurs réglages de fermeté, alors que la direction aux roues arrière livrable rehausse l’agilité de la berline à vitesse élevée tout en la rendant plus facile à garer dans le stationnement du centre commercial. Des ajouts essentiels? Non, mais qu’est-ce qu’une centaine de dollars de plus sur notre rapport de dépenses de la compagnie changera?
L’habitacle de la A7 est aussi moderne et sophistiqué que la carrosserie, avec des appliques satinées et argentées chics, des boiseries élégantes ainsi qu’une rigueur d’assemblage impeccable. Toutefois, les garnitures noir reluisant ramasseront rapidement la poussière.
L’affichage du conducteur entièrement numérique figure de série, tout comme deux grands écrans tactiles superposés sur la planche centrale. Celui du haut s’occupe du système de navigation et des fonctionnalités audio, celui du bas sert principalement à régler la climatisation. L’effet est joli, mais ils sont un peu distrayants à utiliser en conduisant et leur fini lustré crée des réflexions en plein soleil.
Ce qui ne fonctionne pas très bien, c’est le levier de vitesses à bascule, nous forçant toujours à bien vérifier si nous sommes engagés en position D ou en marche arrière avant de relâcher le frein. C’est moderne, mais contre-intuitif. L’ensemble de sièges enveloppants individuels - livrable - n’est pas donné à 3 600 $, mais pour obtenir des sièges drôlement confortables avec 14 réglages électriques et une fonction de massage, c’est le prix à payer.
Évidemment, l’avantage de l’Audi A7 2019 par rapport à la berline A6 et à la Mercedes-Benz CLS, c’est l’espace de son coffre. En rabattant les dossiers arrière, on se retrouve avec un volume de 1 390 litres, autant que dans un VUS sous-compact. En contrepartie, la A7 Sportback se détaille à partir de 78 000 $ avant les frais de transport et de préparation, soit dix mille dollars de plus qu’une A6 équipée de la même motorisation. Avec les options, notre 55 TFSI quattro Technik à l’essai dépassait le cap des 100 000 $. Ouf!
Pour sa défense, les concurrentes de la A7 ne sont pas moins chères, et l’on profite d’une voiture de luxe qui mélange style, performances, tenue de route et confort absolu, le tout dans un ensemble polyvalent. Elle n’a besoin que d’un peu plus de caractère, mais ce problème mineur peut être résolu en choisissant la nouvelle Audi S7 – ou une éventuelle RS7 redessinée.