Volkswagen Arteon 2019 : se prendre pour une Audi
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Avec sa nouvelle Arteon, Volkswagen reprend un créneau laissé à l’abandon depuis la mise à la retraite de la CC.
Reconnue pendant longtemps comme fabricant de la « voiture du peuple », Volkswagen s’est petit à petit trouvé une niche chez les amateurs de conduite plus sportive. À quelques occasions, le constructeur a même essayé de proposer des modèles plus haut de gamme. On n’a qu’à penser au Touareg ou à la luxueuse Phaeton.
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Voilà que « Volks » retente sa chance avec l’Arteon, une grande berline à hayon dont le prix de départ frôle les 50 000 $. Y aura-t-il assez de fanatiques pour assurer la viabilité de ce modèle?
Une routière compétente
Imposante et élancée, l’Arteon adopte sensiblement la même formule abandonnée par Volkswagen avec le retrait de la CC. On se retrouve devant une berline aux airs de coupé, gracieuseté d’une ligne de toit qui plonge lentement vers l’arrière.
À l’avant, une calandre plus grande que jamais intègre habilement les phares aux deux extrémités. Le capot est long et le véhicule imposant. Cachez son logo et on croirait voir une Audi. Les comparaisons avec l’A5 Sportback sont d’ailleurs inévitables. On y reviendra…
Offerte en une seule variante au Canada, l’Arteon est obligatoirement équipée d’un moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres développant 268 chevaux et un couple de 258 livres-pied. Accolée à une boîte automatique à huit rapports, cette mécanique envoie sa puissance aux quatre roues du véhicule via le rouage intégral 4MOTION, venant de série avec ce modèle.
Élancée, cette nouvelle berline allemande s’avère une routière ultracompétente. Le genre de véhicule à bord duquel vous pourriez passer six heures sans vous arrêter. On s’y sent à l’aise, l’insonorisation est au point et la visibilité excellente.
Le moteur fait également un boulot sans faille. Bien que l’on aurait aimé voir un V6 sur la liste des options, le bloc à quatre cylindres travaille efficacement et ne démontre pas trop d’hésitation quand on enfonce la pédale de droite.
Après une semaine d’essais réalisés autant en ville que sur l’autoroute, la consommation moyenne affichée par l’ordinateur de bord s’élevait à 9,4 L/100 km.
Le luxe sans le prestige
À bord de l’Arteon, Volkswagen a travaillé de façon à ce que l’on se sente dans un environnement digne d’un bolide de 50 000 $. Sur notre modèle d’essai, le contraste entre le blanc et le gris sur les sièges et les portières aidait à rehausser d’un cran l’ambiance à bord.
Cela dit, le reste de l’habitacle n’a rien pour vous décrocher la mâchoire. Certes, l’écran tactile de dernière génération et le fameux « cockpit digital » 100% numérique positionné derrière le volant sont appréciés, mais ce sont des éléments que l’on peut aussi retrouver dans une Jetta bien équipée… Pour le prestige, on repassera!
D’ailleurs, mis à part des sièges de grande qualité, l’habitacle de l’Arteon offre très peu pour réellement se démarquer de la Passat ou même de la Jetta. Puis, il y a ce logo qui trône sur la calandre et sur le volant. Un sigle VW que l’on associe inévitablement à des modèles assez communs comme la Golf ou la Jetta.
On peut au moins miser sur l’ensemble d’assistance d’aide à la conduite qui inclut un paquet de gadgets, dont un système de stationnement en parallèle moyennant un chèque de 2 095 $.
Pour donner un peu plus de lustre à l’Arteon, Volks propose aussi un ensemble esthétique R-Line qui comprend notamment des roues en alliage de 20 pouces, une touche de chrome et des seuils de porte en aluminium. Tout ça pour 2 995 $.
Malgré ces efforts, l’Arteon demeure une voiture qui n’a pas le prestige de ses concurrentes. Est-ce qu’un acheteur qui a les moyens de se payer une berline de 50 000 $ acceptera de rouler en Volkswagen? Après tout, un concessionnaire Audi peut vous vendre une A5 Sportback flambant neuve pour à peine 1 000 $ de plus !
Il est là, le véritable défi de Volkswagen avec l’Arteon. Prouver au monde entier que Volkswagen, c’est plus qu’une voiture du peuple.