Chevrolet Camaro 2019 : comment en avoir pour son argent?
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En 2019, Chevrolet a sorti une version sportive et abordable de sa Camaro. Bien que ces deux adjectifs riment rarement ensemble, c’est pourtant le cas de la version LT 1LE de cette brute américaine.
La voiture essayée est tout simplement une Camaro LT à laquelle a été ajoutée l’ensemble 1LE. Sous le capot, on retrouve un moteur turbocompressé à quatre cylindres de 2,0 L.
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La puissance et le couple s’élèvent respectivement à 275 chevaux et 295 livres-pied, ce qui est amplement suffisant pour avoir un minimum de plaisir sur la route. Histoire de ne pas s’ennuyer du tout à son volant, elle était jumelée à une transmission manuelle à six rapports qui travaille superbement bien.
Un ensemble plus qu’intéressant
L’ensemble 1LE comprend des freins Brembo, un refroidisseur d’huile, un différentiel à glissement limité, des suspensions de performance ainsi qu’une série d’éléments cosmétiques comme le capot et le becquet arrière noir mat ainsi que des jantes de 20 pouces agencées. Pour à peine plus de 5 000 $, cet ensemble vaut franchement la peine. Et force est d’admettre qu’elle a un look d’enfer pour une voiture finalement pas si chère que ça puisque la facture totale (sans les taxes et frais de transport) s’élève à 35 500 $. On en a pour son argent, il n’y a pas de doute.
Ce qui est déplorable, c’est qu’elle n’a pas de son. Rien. Dans une voiture à vocation sportive, le son fait partie de l’expérience. Et dans ce cas-ci, c’est malheureusement incomplet. Je vous entends déjà me dire que rien du tout, c’est quand même mieux que l’horrible son de la Mustang à moteur EcoBoost. Et vous avez entièrement raison.
Sur le plan de la conduite, elle demeure suffisamment nerveuse, sans toutefois être sauvage et brutale comme c’est le cas d’une version à moteur à huit cylindres. Au quotidien, sa conduite est bien plus conviviale. La rigidité du châssis et la fermeté de la direction sont deux éléments que l’on a bien appréciés.
Deux autres moteurs au catalogue
Parlant de V8, les puristes seront rassurés. Bien que la version LT 1LE fasse son apparition sur le marché, les formes traditionnelles du modèle demeurent. En effet, la Camaro peut être propulsée par un V8 de 6,2 L qui génère 455 chevaux et autant de livres-pied de couple. Une version suralimentée de ce même bloc existe également. Elle développe autant de chevaux que de livres-pied, soit 650.
Contrairement à Ford avec sa Mustang, Chevrolet continue de proposer un moteur V6 atmosphérique. D’un volume de 3,6 L, il se retrouve sous le capot d’un large éventail de véhicules chez General Motors. Il déploie 335 chevaux et 284 livres-pied.
Une consommation pas exagérée
Lors de la période d’essai, l’ordinateur de bord a enregistré une consommation d’essence de 12 L/100 km. Il est important de préciser que l’on a principalement réalisé des trajets urbains. En conduite combinée, Ressources naturelles Canada annonce 10,1 L/100 km pour la version à quatre cylindres jumelée avec la boîte manuelle. Pour ce qui est de la transmission automatique, on retranche 0,7 L/100 km. Quant à la SS à moteur V8 et boîte manuelle, sa consommation s’élève à 12,6 L/100 km.
On n’oublie pas le cabriolet
Pour son choix de moteurs et de configurations, la Camaro se rapproche davantage de la Mustang que de la Challenger. Tout comme la Mustang, elle offre une déclinaison cabriolet. Pour obtenir cette dernière, il faut débourser minimalement près de 39 000 $. C’est environ 7 000 $ de plus que pour l’équivalent chez Ford. Après avoir constaté ça, on comprend tout de suite pourquoi on en voit aussi peu sur la route.
On ne voit rien
Ce n’est pas très original de reprocher à la Camaro sa piètre visibilité. Cela dit, on ne peut faire autrement. Quand on est assis à l’avant dans la Camaro, on voit aussi bien l’environnement autour de la voiture que si l’on avait les yeux bandés... On vous laisse imaginer comment on se sent à l’arrière.
On lui reproche aussi la trop petite ouverture du coffre. On sait bien qu’il s’agit d’un coupé, mais vu la taille générale de la voiture, on est en droit de s’attendre à un accès plus facile.
Bref, on tente tranquillement de se renouveler
Lancée en 1967, la Camaro et sa cousine la Firebird répondaient aux besoins – ou aux désirs, plutôt – des baby-boomers qui avaient désormais l’âge de conduire.
General Motors est bien conscient que cette clientèle est vieillissante et qu’une voiture sport n’est pas ce qu’il y a de plus approprié pour elle. Or, s’il désire conserver la Camaro dans son catalogue, il n’a d’autres choix que de tenter de charmer les jeunes. Ça a l’air facile à dire, mais en pratique, ça l’est un peu moins. Avec la version 1LE, Chevrolet propose une Camaro conçue pour les amateurs de conduite à un prix fort raisonnable.
Reste à voir si la clientèle suivra.