Aston Martin Vantage, la cadette de la marque
La voiture-concept V12 Vantage RS annonçait déjà la couleur l’an dernier, et voici maintenant qu’une nouvelle variante de la Vantage à motorisation 12 cylindres s’ajoute au catalogue. En effet, la cadette de la gamme Aston Martin peut désormais être animée par le V12 de la plus grande DBS, fort de 510 chevaux, ce qui en fait la plus petite sportive à moteur V12 au monde. Malheureusement pour nous, Aston Martin ne la commercialisera pas en Amérique du Nord, et la production sera limitée à 1 000 exemplaires.
Dévoilée en primeur mondiale au Salon de l’auto de Genève au printemps 2009, l’Aston Martin V12 Vantage reprend, en quelque sorte, le concept avancé il y a plusieurs années par la mythique Cobra : loger un énorme moteur sous le capot d’une sportive aux dimensions relativement compactes, la Vantage faisant à peine 4,38 mètres en longueur. Il suffit justement de soulever ledit capot pour constater à quel point les ingénieurs de la marque ont réalisé un tour de force pour y loger le V12, opération qui a entraîné un réaménagement complet du système de refroidissement, de l’échappement, ainsi que de la lubrification.
Contrairement à la V8 Vantage qui peut être équipée d’une boîte manuelle traditionnelle à six vitesses ou d’une boîte séquentielle avec paliers de commande au volant, la V12 Vantage ne fait appel qu’à la boîte manuelle. Voilà une caractéristique qui plaira aux purs et durs mais qui risque de décourager des amateurs de belles voitures mais préférant parader plutçot que piloter.
Quelle gueule !
Le style de la Vantage est l’œuvre de Henrik Fisker, qui a été directeur du design de la marque entre 2001 et 2003, et qui développe actuellement des voitures sport à motorisation hybride pour sa propre compagnie, Fisker Automotive. Côté style, la V12 Vantage se démarque du modèle V8 par quelques éléments qui donnent un aspect nettement plus agressif au nouveau modèle dont la garde au sol a été abaissée de 15 millimètres et qui reçoit des jantes exclusives ainsi que des bas de caisse reprofilés.
Afin d’assurer un meilleur refroidissement du moteur et des freins en composite de céramique et l’optimisation de l’appui aérodynamique, la V12 Vantage reçoit un nouveau déflecteur avant, un capot moteur ajouré, un becquet de coffre surélevé et un diffuseur arrière. L’allure devient donc radicalement plus sportive mais sans dénaturer les lignes classiques d’une GT habituelle.
La V8 Vantage sur la piste
Sur le circuit du Mont Tremblant, la Vantage n’est pas aussi rapide qu’une Porsche 911, l’allemande étant plus légère, ce qui a une incidence directe sur les performances en piste, le poids plus élevé de la V8 Vantage affectant les distances de freinage, la vitesse de passage en virage de même que les réaccélérations en sortie de courbe. De plus, la boîte Sportshift avec paliers de commande au volant ne dispose que d’un seul embrayage, plutôt que deux comme c’est de plus en plus la norme.
Cette boîte ne permet pas le passage au rapport supérieur si l’ordinateur détecte que l’angle du volant est encore trop prononcé en sortie de virage. En outre, la V8 Vantage demande une bonne pression sur la pédale de frein avant que l’on ne sente l’entrée en action des étriers de marque Brembo.
L’an dernier, le moteur V8 de 4,3 litres produisait 380 chevaux ce qui était un peu juste compte tenu de la vocation de la voiture. Depuis, les ingénieurs ont procédé à l’accroissement de la course et de l’alésage, portant la cylindrée à 4,7 litres et la puissance à 420 chevaux, ce qui donne un peu plus de tonus à la voiture surtout sous la barre des 4 000 tours/minute, le couple étant maintenant chiffré à 346 livres-pied plutôt qu’à 302 avec l’ancienne version du V8.
La sonorité du V8 est carrément envoûtante, particulièrement lorsque le moteur dépasse les 5 000 tours-minute, le système d’échappement adoptant alors une calibration différente pour un effet sonore remarquable.
L’ouverture des portières se fait singulièrement puisqu’elles pivotent légèrement vers le haut, comme c’est le cas sur les autres modèles de la marque, et la cadette des Aston Martin partage plusieurs éléments avec la DB9, histoire de réduire les coûts de fabrication. Un modèle roadster est également disponible, mais la capacité de son coffre est diminuée de moitié par rapport au coupé et ne se chiffre qu’à 144 litres. De plus, le modèle roadster doit composer avec un gain de poids de l’ordre de 80 kilos, car certains éléments de structure ont dû être ajoutés à la voiture afin de la rigidifier suite à la perte du toit.
Le choix d’une Aston Martin confère à l’acheteur une exclusivité assurée en raison de la production très limitée de la marque anglaise, et le style intemporel de ces voitures ne laisse personne insensible. Mais comme toujours avec ces belles anglaises, elles ont un caractère à part et leur fiabilité n’est pas toujours au rendez-vous. Mais pour plusieurs, c’est ce qui fait leur charme.
Feu vert
Style intemporel
Exclusivité assurée
Sonorité envoûtante
Feu rouge
Poids élevé
Fiabilité aléatoire
Vantage V12 non disponible en Amérique du Nord