Mini Cooper/Cooper S, Mini Cooper Redux
2007 marque la refonte complète de la Mini Cooper avec l’arrivée de la deuxième génération de ce modèle dont le succès a largement dépassé les attentes du groupe BMW, avec plus de 800 000 exemplaires vendus à travers le monde. Si l’on peut parler d’évolution en ce qui a trait au style de la carrosserie, c’est plutôt de révolution dont il s’agit pour ce qui est des motorisations et des réglages de suspension.
Essentiellement élaborée sur la même plate-forme que le modèle précédent (l’empattement reste le même), la nouvelle Mini Cooper est plus longue de 60 millimètres et sa voie arrière est plus large de 8 millimètres, la voie avant demeurant inchangée. Pour ce qui est du look, seuls les connaisseurs pourront faire la différence entre le modèle de première génération et la nouvelle Mini Cooper, alors que les autres pourront s’adonner avec joie au jeu des sept différences, tellement les deux voitures se ressemblent. Le nouveau moteur conçu pour la Mini Cooper étant plus haut que l’ancien, le capot a été légèrement surélevé et est également un peu plus long, ce qui permet par ailleurs à la voiture de se conformer aux nouvelles normes de collision qui exigent, entre autres choses, que les nouveaux modèles réduisent les blessures infligées à un piéton en cas d’impact.
Place au turbo pour la S
Les changements les plus importants pour les deux versions de la nouvelle Mini Cooper ont donc été apportés aux motorisations qui sont maintenant assurées par un nouveau moteur 4 cylindres de 1,6 litre qui adopte l’injection directe de carburant pour le modèle de base et la turbocompression pour la Cooper S. Développé par BMW, ce nouveau moteur a intéressé le groupe PSA qui s’est allié à BMW dans un nouveau partenariat permettant de réaliser des économies d’échelle. Ainsi, les pièces de ce moteur seront produites par le constructeur français Peugeot, et BMW les assemblera à son usine britannique située non loin de Birmingham, où sont d’ailleurs assemblés tous les moteurs 4 cylindres de la marque allemande. Fort de 175 chevaux, le moteur turbocompressé par deux turbines de la Cooper S est doté d’une plage de couple maximal très large, soit de 1 600 à 5 000 tours/minute, et l’abandon de la suralimentation par compresseur au profit de la turbocompression a permis d’atteindre deux objectifs, soit celui d’améliorer les performances et de réduire la consommation de carburant de l’ordre de 20 pour cent, selon Johannes Guggenmos, responsable du développement des motorisations pour la nouvelle Mini.
Sur le circuit de Zandvoort
Les admirateurs du regretté Gilles Villeneuve se souviennent encore de l’incroyable exploit réalisé par le pilote québécois sur ce circuit, alors qu’il avait dépassé Alan Jones par l’extérieur du virage Tarzan en 1979 au Grand Prix de Hollande. C’est donc avec ce souvenir de jeunesse en mémoire que j’ai pris contact sur ce même circuit avec des modèles de réproduction de la Cooper S,qui étaient « maquillés » afin d’échapper aux regards inquisiteurs. Premier constat, la nouvelle Cooper S est plus rapide que l’ancienne tout en étant plus facile à conduire à la limite, les suspensions ayant été à la fois allégées et recalibrées tout en adoptant des barres antiroulis à l’avant comme à l’arrière. Alors que le modèle précédent faisait figure de véritable kart avec sa grande agilité mais également sa nervosité en virages rapides, la nouvelle Mini est beaucoup plus prévisible à la limite. Tout en conservant cette agilité propre à un kart qui faisait le charme du modèle précédent, la direction du nouveau modèle étant maintenant électromécanique plutôt qu’électrohydraulique.
Bref, il s’agit toujours d’une voiture agile et incisive, mais elle est plus facile à piloter en conduite sportive, ses réactions étant prévisibles. Ces premières impressions ont d’ailleurs été confirmées par Horst Radivojevic, le directeur du projet de développement de la nouvelle Mini, qui a insisté pour faire quelques tours du circuit en tant que passager alors que je poussais « sa » voiture à la limite. Selon lui, le nouveau modèle avait retranché 20 secondes au tour sur les chronos réalisés sur le célèbre Nordschleife au Nurburgring, ce que je n’ai aucune peine à croire. Le secret de ces performances améliorées tient non seulement au nouveau moteur turbo, mais aussi aux nouvelles boîtes de vitesse, dont les versions manuelle ainsi qu’automatique comptent six rapports qui ont été allongés comparativement au modèle précédent. Vous noterez également que la transmission à variation continue qui équipait la Mini Cooper de première génération a été délaissée au profit d’une boîte automatique conventionnelle, la transmission CVT n’ayant pas été à la hauteur des attentes de la clientèle. Selon ses concepteurs, un différentiel à glissement limité sera offert en option sur la Cooper S à une date ultérieure.
Le démarrage de la nouvelle Mini Cooper se fait désormais à la pression d’un bouton, le conducteur ayant préalablement inséré la télécommande circulaire de déverrouillage des portières dans une fente localisée sur la planche de bord. Par ailleurs, l’indicateur de vitesse circulaire est surdimensionné par rapport au modèle précédent, et intègre également l’écran témoin du système de navigation assisté par satellite qui est proposé en option ainsi que la chaîne stéréo. Même si les apparences n’en font pas nécessairement foi, la Mini Cooper se retrouve entièrement transformée sous la carrosserie, le modèle de base étant plus confortable et le modèle Cooper S plus performant. Belle refonte.
feu vert
Motorisations améliorées
Très bonne tenue de route
Confort amélioré
Boîte manuelle et automatique à 6 rapports
feu rouge
Look presqu’identique au modèle précédent
Volume réduit du coffre
Espace limité aux places arrière
Visibilité réduite vers l’arrière