Nissan Micra 2019 : pari gagné
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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nissan a gagné son pari : commercialiser la petite Micra sur le marché canadien, alors que les Américains la boudaient.
À ce jour, un peu plus de 47 000 Micra ont trouvé preneur au pays, permettant ainsi à Nissan de se tailler une place enviable dans le segment.
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On peut évidemment expliquer le succès de la Micra par sa bouille sympathique, mais il est clair que la mise en marché et les campagnes publicitaires aguichantes lui ont permis de rejoindre une clientèle de tout âge, en quête d’un moyen de transport à la fois charmant et économique.
Nissan a même poussé l’audace jusqu’à créer une série de courses, la Coupe Micra, qui roule sa bosse depuis maintenant cinq ans, et dans laquelle la compétition est très forte. Ne vous attendez toutefois pas à d’extraordinaires prestations de voiture sport de la part de la Micra, puisque son mandat premier est bien sûr de vous déplacer sans tracas et à bon compte. Or, est-ce réellement une bonne affaire?
Pour 2019, il faut d’abord savoir Nissan a légèrement simplifié la gamme Micra. Ainsi, on propose une version de base S sans climatisation, puis une version SV mieux équipée, laquelle offre désormais de série la boîte automatique. Il en va de même pour la version SR, d’apparence sportive, qui n’a pas non plus de boîte manuelle. Maintenant, si l’écart de prix entre les modèles S et SV peut sembler énorme (5 110 $), vous réaliserez que le mode de financement impacte énormément sur le prix final. Par exemple, Nissan affiche un taux de financement de 5,29% pour cinq ans sur la version S, mais de seulement 1,5% sur la version SV. Même chose pour la location, nettement plus avantageuse sur les versions SV et SR. Ainsi, la version S ne devient alléchante qu’en payant comptant.
Sur le plan financier, la Micra demeure néanmoins une bonne affaire. Parce qu’elle est fiable, peu coûteuse à l’achat comme à l’entretien, et parce qu’elle conserve une bonne valeur de revente. Les marchands de véhicules d’occasion savent d’ailleurs que ces petites voitures se vendent d’un claquement de doigt, surtout en version SV ou SR. Seule la consommation d’essence vient assombrir le tableau, étant même plus élevée que celle d’une Nissan Altima à rouage intégral. Il faut donc prévoir une moyenne de 7,7 à 8 litres aux 100 km avec cette voiture, conséquence d’une technologique mécanique fiable, mais plutôt archaïque.
Bye bye Versa!
Avec la disparition prochaine de la Versa Note, il est clair que Nissan mettra davantage d’énergie dans la commercialisation de la Micra, avec nous pour encore au moins 18 mois. Et parce que plusieurs manufacturiers ont récemment abandonné le segment, cela permet à Nissan de répondre à la demande. Une demande de moins en moins forte, j’en conviens, mais qui ne disparaîtra pas complètement du jour au lendemain, surtout si quelques constructeurs alimentent le créneau.
Joliment tournée, la Micra propose néanmoins un habitacle drôlement plus austère, où la qualité des matériaux nous ramène plusieurs années en arrière... Heureusement, l’âge vénérable de la voiture nous prouve maintenant que ces derniers sont résistants, mais il est clair qu’en comparaison à la Chevrolet Spark, la Micra accuse un retard à ce chapitre.
Mine consolation, Nissan a récemment ajouté un peu d’équipements de série à la Micra. Rien d’extraordinaire, sauf que la technologie Bluetooth ainsi que la caméra de recul avec radio à écran tactile sont aujourd’hui de série, ce qui explique d’ailleurs une hausse du prix de quelques centaines de dollars. Alors non, la Micra n’est plus vendue à 9 998 $, mais bien à 10 488 $.
Pouvant accueillir quatre personnes (parce que cinq, on oublie!), la Micra offre l’avantage d’une puissance capable de composer avec une masse supérieure à bord. lI faudra dans ce cas adapter sa conduite, en considérant notamment des distances de freinage plus longues. Or, avec 109 chevaux, la Micra se tire toujours bien d’affaire. Les accélérations ne se font pas dans le silence le plus total, mais étant donné la catégorie, l’insonorisation ne constitue pas un irritant. Cependant, la boîte automatique à quatre rapports, même si plus agréable qu’une automatique à variation continue, affecte la consommation d’essence. Une consommation plus élevée que la Versa Note, pourtant plus grande, mais qui fait appel à une boîte CVT. Et sachez qu’en comparaison avec la Spark, la Micra est facilement 15% plus gourmande.
Énergique, la Micra est étonnamment amusante à conduire. Minimaliste, certes, mais diablement efficace pour se faufiler en milieu urbain. En quelque sorte, cette voiture nous ramène à l’époque des Toyota Yaris Hatchback de 2004 et 2005, avec ce même ADN sympathique. Reste maintenant à voir si la Micra sera aussi durable, puisque les Yaris de cette époque roulent toujours et ont su prouver leur durabilité.
Terminons en mentionnant qu’avec la Micra, il est fortement recommandé d’effectuer un traitement antirouille dès la première année, les modèles 2015-2016 montrant déjà de petits signes de faiblesse à ce chapitre.