Le troisième lien entre Québec et Lévis sera un tunnel
Par Patrick Bellerose
Le 3elien entre Québec et Lévis sera un tunnel, à l’est, a annoncé François Bonnardel jeudi matin, mais il faudra patienter avant de connaître les coûts, de même que l'impact sur le trafic et sur l’environnement.
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Ainsi, le «tracé privilégié» se situera entre l’autoroute 40, du côté de Québec, et l’autoroute 20, dans le secteur de la route Lallemand à Lévis. D’une longueur de 6,5 kilomètres (environ 9 kilomètres avec les approches) ce tunnel prévoit passer sous la pointe ouest de l’île d’Orléans, qui elle, sera toujours desservie par un pont indépendant.
«Les modalités précises quant au type de tunnel, au nombre de voies et au transport en commun continuent d’être étudiées et seront connues ultérieurement», a précisé d’entrée de jeu le ministre des Transports, François Bonnardel, lors de sa conférence de presse.
Second tracé
Un second tracé, central, demeure toutefois toujours à l’étude au bureau de projet sur le 3e lien. Il passerait par l’autoroute Laurentienne, du côté de Québec, afin de relier les centres-villes sur les deux rives.
Même si le gouvernement privilégie le premier scénario, M. Bonnardel fait valoir que cette deuxième option a été mise de l’avant par des groupes de citoyens. «Je souhaite démontrer aux Québécois, hors de tous doutes, que le tracé du futur tunnel sera celui qui répond le mieux aux trois objectifs du projet : soit de réduire la congestion aux heures de pointe, de favoriser l’utilisation du transport collectif et d’optimiser le transport des marchandises», a expliqué le ministre.
Nombreuses questions sans réponses
Malgré tout, François Bonnardel a peiné à justifier le choix du scénario retenu par le gouvernement parmi une dizaine de tracés soumis. Le ministre a notamment refusé de dévoiler la fourchette de coûts prévue pour le projet. «Il est prématuré pour moi de vous donner, aujourd’hui, un coût. Parce qu’on n’a pas défini, au-delà du tunnel, quelles seront les options choisies dans ce tunnel : un tuyau, deux tuyaux, trois voies, une voie en dessous? On ne peut pas, aujourd’hui, vous définir l’option finale», a commenté le ministre.
Le coût du projet devrait être connu l’an prochain, lors du dépôt d’un plan d’affaires.
De la même façon, le ministre n’a pas pu fournir de données sur l’impact pour le trafic, l’étalement urbain ou l’environnement. «On va tout dévoiler ça en temps et lieu», a dit M. Bonnardel.