Mercedes-Benz GLS 2020 : la misère des riches
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Qui a réellement besoin d’un véhicule utilitaire sport qui coûte plus de 100 000 $? Personne. Et pourtant, il y a toujours des gens pour en acheter. Le nouveau Mercedes-Benz GLS en est un excellent exemple.
Entièrement renouvelé pour 2020, le GLS, qui était autrefois tout simplement appelé « GL », en est à sa troisième génération. Le Guide de l’auto s’est rendu sur les routes montagneuses de l’Utah pour en faire l’essai.
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Turbocompressé et miette d’électricité
La version de base de ce modèle, baptisée GLS 450 4Matic, est animée par un moteur turbocompressé à six cylindres de 3,0 L. Celui-ci déploie 362 chevaux et 369 livres-pied.
Si votre cœur penche pour le GLS 580 4Matic, vous aurez droit à un V8 biturbo de 4,0 L. Dans son cas, la puissance et le couple s’élèvent à 483 chevaux et 516 livres-pied.
Que vous optiez pour l’un ou l’autre de ces deux blocs, vous profiterez de la batterie de 48 volts qui est jumelée à la motorisation. Elle génère un surplus de 21 chevaux et un couple de 184 livres-pied. Les deux moteurs travaillent de pair avec une transmission automatique à neuf rapports.
Faisons une croix sur le calendrier, car il est rare que je dise çela, mais la version à six cylindres suffit amplement. Bien entendu, le moteur doté de deux cylindres supplémentaires s’essouffle moins rapidement, mais le jeu n’en vaut pas réellement la chandelle.
Pour le moment, les cotes de consommation n’ont pas encore été annoncées. Malheureusement, le marché nord-américain est privé de la motorisation diesel.
MBUX : plus que quatre lettres
C’est avec la Mercedes-Benz Classe A que l’on a eu droit pour la toute première fois au nouveau système multimédia MBUX. Cette technologie est liée à deux écrans de 31,2 centimètres qui sont côte à côte sur la planche de bord.
Non seulement ces deux écrans sont clairs, mais il est facile de naviguer à travers les multiples menus. Notons quand même que l’on peut aisément se laisser distraire. Pour contrer cela, Mercedes met l’emphase sur les commandes vocales. Par exemple, on peut demander au véhicule de régler la climatisation, de changer le poste de la radio et même d’activer les sièges chauffants. On demeure toutefois sceptique quant à la manière dont vieillira un tel système.
Hors route
Au cours de ce lancement, Mercedes-Benz nous a invités à parcourir un sentier hors route au volant du GLS après l’avoir apprivoisé sur la chaussée asphaltée. Ainsi, on a pu noter l’efficacité du système à quatre roues motrices 4Matic. Il était tout de même ironique de circuler dans l’eau, sur les roches et dans la boue au volant d’un véhicule aussi cher. Sans parler du fait qu’une très faible minorité d’acheteurs oseront s’aventurer dans autre chose qu’un nid-de-poule québécois à bord de ce VUS.
Comparativement à un concurrent américain comme le Cadillac Escalade, on apprécie la rigidité du châssis. Cette caractéristique n’affecte heureusement pas le grand confort que procure le véhicule.
S’il advenait que le GLS reste coincé, sachez qu’il existe le système E-Active Body Control. Cette technologie hydropneumatique agit sur la suspension et donne l’impression que le véhicule sautille afin de se sortir d’une situation fâcheuse.
Inutilités?
En plus d’être une vitrine technologique, il n’est pas rare de constater que des véhicules comme le Mercedes-Benz GLS sont aussi la concrétisation de fantasmes d’ingénieurs. C’est le cas notamment de la fonction « lave-auto ». En la sélectionnant, le GLS effectue entre autres par lui-même les manœuvres suivantes : plier les miroirs extérieurs, fermer les fenêtres et le toit coulissant, éteindre le détecteur de pluie du pare-brise, activer la recirculation de l’air dans l’habitacle et activer la caméra 360 degrés. Le tout se désactive sans manipulation dès la sortie du lave-auto!
Jusqu’à présent, l’humain moyen semble s’être rondement débrouillé sans cette fonction « lave-auto ». Je pense que l’on aurait pu s’en passer et que cette technologie ne passera pas à l’histoire. Mais il y aura toujours des consommateurs prêts à sauter sur ce genre de gadgets.
On peut aussi parler du double pare-soleil pour le conducteur. Ce dernier est ainsi assuré de ne pas être ébloui par… deux soleils? On cherche encore à comprendre.
De la place
Contrairement au Cadillac Escalade qui est assemblé sur le châssis d’un pick-up pleine grandeur et dont la troisième rangée est quasi inutilisable, les ingénieurs du GLS ont davantage peaufiné leur travail. La troisième rangée est carrément plus confortable et plus facile d’accès. Pour le marché canadien, une banquette est offerte de série pour la deuxième rangée. En revanche, on peut aussi choisir deux sièges baquets.
Véhicule de niche
Chez Mercedes-Benz, on a refusé de nous dévoiler le prix du GLS 2020, qui sera annoncé ultérieurement. Par contre, on nous a mentionné qu’il serait similaire à la celui de la concurrence et à celui du modèle de précédente génération. Soulignons qu’il faut minimalement allonger 88 000 $ pour obtenir un GLS 2019. En 2017 au Canada, Mercedes-Benz a connu un record de ventes de son GLS avec plus de 2 700 unités écoulées. À titre de comparaison, Mercedes-Benz a vendu près de 11 000 Classe C cette même année-là.