Mercedes-Benz SL, nouveau visage de star
Il y a des voitures qui sont nées pour être une star. Certaines parce qu’elles ont un look unique, d’autres parce qu’elles offrent des performances à couper le souffle. Mais d’autres encore, et c’est le cas de la Mercedes SL, simplement parce qu’elles sont un équilibre parfait entre performances, confort, luxe et efficacité. La Mercedes SL, depuis ses célèbres débuts il y a 50 ans jusqu’à aujourd’hui, a toujours été l’apanage de ces vedettes qui donnent l’impression de savoir de quoi la véritable vie est faite.
Cette longue et éclatante présence n’a en rien diminué l’attrait pour le roadster de luxe. C’est vrai, au fil des ans, l’auto s’est un peu embourgeoisée. Réputée pour ses portières en ailes de mouettes à une certaine époque, elle est aujourd’hui devenue plus sobre dans ses lignes. Elle a aussi gagné en raffinement et en luxe, ajoutant le cuir et autres nobles matériaux à la finition de base. Sans oublier un toit rigide rétractable en moins de 20 secondes d’une simple pression du doigt, ce qui lui confère une personnalité encore plus affirmée de mégavedette de la route.
Mais sous le capot, vibre encore un moteur capable de fournir de nombreux frissons. Pour rendre le tout encore plus efficace, toute la gamme des SL a d’ailleurs subi pour 2007 un sérieux remodelage à la fois physique (même s’il faut un oeil averti pour en être pleinement conscient) et mécanique. De ce point de vue cependant, le changement est parfois radical… et jamais à la baisse ! Toute la partie avant est redessinée, la grille de calandre est modifiée et a retrouvé de nouveaux phares antibrouillard. Tous ces changements (!) sont évidemment le fruit de longues études… Mais viennent surtout affirmer davantage le profil BCBG de la SL.
Une SL de base…
Comme si cela pouvait exister, il faut bien parler de la version de base, la SL 350. Ce terme étant bien sûr un euphémisme quand on constate le niveau d’équipement et de mécanique qui s’abrite dans cette voiture. Comme les autres, cette petite sœur a subi une refonte du moteur. C’est désormais un V6 de 272 chevaux qui l’anime, plus puissant mais plus économique puisque la nouvelle configuration a permis une diminution marquée de plus de 10 % de la consommation d’essence. C’est sans doute pour cette raison qu’elle n’est pas vendue au Canada ! Le milieu de gamme, c’est la SL550 qui représente près des deux tiers des ventes mondiales du modèle. Cette fois encore, on a considérablement remodelé le V8 (qui est notamment passé d’une cylindrée de 5,0 à 5,5 litres). Sous le capot, un petit rien, une puissance timide ( !) de quelque 382 chevaux, soit une hausse de plus de 80 chevaux face à son ancienne version. Pour les seules fins de statistiques, mentionnons que cette nouvelle mouture réussit le 0-100 en 5,4 secondes selon le constructeur, soit près d’une seconde de mieux que l’ancienne version. Dans les deux cas, pour canaliser toute cette puissance on compte de série sur une transmission séquentielle 7G-Tronic à sept rapports. Les vrais passionnés y ajouteront sans doute le mode sport qui permet d’installer derrière le volant des palets servant de levier de changement de vitesse, comme cela se fait en formule 1. Et lorsqu’utilisée en mode manuel, cette transmission nerveuse permet des passages rapides et sans hésitation. Ce qui est moins le cas de la version manuelle qui souffre de quelques retards désarmants lors de passages trop brusque des rapports.
Notons cependant que ces voitures peuvent compter sur le “Active Body Control” (en option sur la version 350) de nouvelle génération développé par le manufacturier germanique. Concrètement, ce nouveau système de suspension actif lit et anticipe les mouvements du châssis et rend plus ou moins rigides les suspensions pour assurer une plus grande stabilité. On a alors droit à une maniabilité sans égale, d’autant plus qu’il est jumelé à un nouveau système de direction plus sensible.
La belle et la bête
Les deux versions de base ainsi équipées, il est temps maintenant de passer aux choses sérieuses. Et la SL600, c’est vraiment du sérieux. Elle a aussi obtenu une hausse de puissance, passant de 493 à 510 chevaux. Une puissance radicale certes, mais qui s’adapte mal à cette superbe voiture. Le V12 vient ajouter une lourdeur au train avant, rendant la conduite de la voiture moins souple et moins preste, tout comme il pénalise le freinage. Elle brille surtout sur les grands trajets, sur les autoroutes.
Pour de la véritable puissance, c’est vers les versions AMG qu’il faut se tourner. Cette fois, pas d’hésitation possible. Si on se fie uniquement aux données de base, les performances de la SL55 AMG sont similaires à la version 600 : un moteur de 510 chevaux (quoique cette fois, on parle d’un V8…), un 0-100 en 4,5 secondes, et une vitesse maximale de 250 kilomètres à l’heure. Et si cela ne vous impressionne pas, il y a la SL65 AMG avec son moteur V12 6,0 litres de 604 chevaux ! Notons cependant que les AMG tout comme la SL 600 doivent compter sur la transmission 5 rapports, puisque la version à 7 rapports est incapable de supporter le couple, nettement trop élevé, de ces modèles.
feu vert
Look de star
Performances de F1
Finition grand luxe
Transmission automatique ultra efficace
feu rouge
Poids élevé (SL600)
Transmission manuelle lente
Version mal adaptée
Coût d'achat prohibitif