Mercedes-Benz CLS, quelle belle auto !
Le printemps dernier, un groupe de chroniqueurs automobiles discutait à savoir quelles étaient les plus belles voitures de production sur le marché. La Mercedes-Benz CLS a été sans doute la plus souvent mentionnée. En fait, elle a été l’une des rares à faire l’unanimité à son sujet. D’ailleurs, lors de mon essai, chaque fois que je la stationnais dans un endroit public, des gens venaient gentiment me dire : « Monsieur, vous avez une belle voiture ! » Cette année, ce chic coupé quatre portes conserve son élégante silhouette, mais obtient de nouveaux moteurs.
Il aurait été incompréhensible que ce modèle garde ses moteurs de 2006 alors qu’ils sont tout nouveaux sur les modèles la Classe E. Et puisque la CLS peut se décrire comme une Classe E endimanchée, elle bénéficie des mêmes nouveautés que cette dernière. Ce qui signifie que les modifications au chapitre du design sont pratiquement inexistantes. Il y a bien quelques options différentes, des choix de couleurs révisés ou encore quelques petits changements de détail ici et là, mais c’est limité. C’est sous le capot que cela se passe.
507 chevaux !
C’est la puissance du V8 de 6,2 litres qui équipe la CLS 63 AMG. Ce moteur est identique à celui de la E 63 AMG et il est couplé à une boîte de vitesses à sept rapports. Ce modèle est pour plusieurs l’ultime Mercedes-Benz, même si les berlines de Classe S sont vendues plus cher et possèdent un équipement technique plus complet. En effet, en raison de sa carrosserie qui réussit à concilier comme par magie les tendances rétro et moderne, c’est le choix de plusieurs.
Bien entendu, ce modèle est très cher et sa diffusion est parcimonieuse. Il est certain que les premières CLS 63 AMG qui seront acheminées au Canada seront vendues d’avance et il faudra s’armer de patience pour être l’un des premiers élus. La majorité devra se « contenter » de la CLS 550, même si cette expression est vraiment déplacée. On ne peut simplement se « contenter » d’une telle voiture, on l’apprécie, même si son moteur V8 de 5,5 litres doit concéder 125 chevaux au coupé quatre portes. Dans les deux cas, ces moteurs V8 sont couplés à une boîte automatique à sept rapports. Par contre, la boîte 7G-Tronic des modèles AMG a été révisée afin d’assurer des passages de rapports encore plus rapides. De plus, des pastilles montées derrière le volant permettent de passer les rapports manuellement. Malgré ses allures de grande dame du monde, la CLS AMG peut intimider.
Comme il se doit, les améliorations apportées à la mécanique de la Classe E se retrouvent aussi sur la CLS, notamment le système de sécurité Pre Safe qui est de série, la suspension pneumatique AIRMATIC, la direction Direct Control de même que les freins adaptatifs. Ceux-ci ont été lancés pour la première fois sur la nouvelle Classe E lancée à l'automne 2005 et se retrouvent également sur la CLS 2007. Entre autres choses, lorsqu’il pleut, ce système permet aux pastilles de frein d’entrer légèrement en contact avec le disque pour en enlever l’eau afin d’optimiser le freinage. De plus, lors d’un arrêt, il suffit d’appuyer sur la pédale quelques secondes supplémentaires pour que le frein demeure engagé même si on enlève son pied de la pédale. Cela permet d’éliminer les reculs dans les côtes et de favoriser les départs sur les plans inclinés. Ce mécanisme augmente également la pression dans le système de freinage dès que vous enlevez votre pied précipitamment de l’accélérateur, comme c’est le cas en situation d’urgence, pour une réaction plus rapide au freinage. En outre, les pastilles se rapprochent des disques afin d’optimiser l'efficacité des freins en cas de freinage d’urgence.
Tassez-vous !
Les capacités routières de ce modèle sont à la hauteur des attentes qu’il s’agisse de la CLS 550 ou encore de la CLS 63 AMG. Lors de la présentation de ce modèle, je me suis payé la traite au volant d’une élégante 63 AMG sur les autoroutes en banlieue de Munich. Il faut d’entrée de jeu souligner que les performances sont très impressionnantes avec un temps de 4,5 secondes pour le 0-100 km/h, ce qui est pas mal pour une berline dont la silhouette fait plus BCBG que “muscle car”. Curieusement, malgré cette accélération capable de nous coller à notre siège, cela se passe en douceur et ce n’est que lorsque l’aiguille atteint la barre des 100 km/h et qu’on vérifie les instruments de mesure qu’on se rend compte des capacités de cette voiture. Et je vous prie de me croire, boucler le 80-120 km/h s’effectue pratiquement le temps d’un clin d’œil ! Et puisque certaines portions d’autoroutes allemandes sont sans limites de vitesse, notre CLS 63 AMG a atteint en un rien de temps la limite des 250 km/h, la vitesse maximale de la voiture étant limitée électroniquement. C’est suffisamment rapide si vous voulez mon opinion ! Et à cette vitesse, la voiture demeure stable comme le roc ! Et si la direction Direct Control m’avait plus ou moins convaincu précédemment, ce « galop » m’a permis d’apprécier sa stabilité et son feedback. Malgré tout, en conduite de tous les jours, ce n'est pas aussi direct qu’on le dit.
Revenu des mes émotions, une fois sur les routes secondaires bavaroises, cette AMG était neutre dans les virages et se pilotait au doigt et à l’œil. De bonnes notes également pour les sièges qui offrent un bon support latéral sans être intrusifs. Bref, toujours aussi élégante, cette Mercedes-Benz bénéficie cette année de plus de puissance tout en nous proposant une panoplie d’innovations techniques permettant d’améliorer la sécurité active et passive.
feu vert
Allure distinctive
Freins performants
Moteurs puissants
Comportement routier sûr
feu rouge
Dégagement pour la tête aux places arrière
Visibilité limitée
Prix élevé