Mazda CX-9 2019: Une popularité qui se maintient
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Le Mazda CX-9 est en quelque sorte une valeur sûre. Depuis son apparition sur le marché, à la fin de 2015, sa popularité se maintient. Cela suggère qu’aujourd’hui encore, il répond efficacement aux attentes des acheteurs.
Les utilitaires à 7 places sont pratiques certes, mais pas tous aussi agréables à conduire les uns que les autres. Leurs dimensions imposantes et des suspensions trop molles rendent la conduite de plusieurs peu agréable. Heureusement, certains modèles évitent ces écueils. Je pense, par exemple, au Mazda CX-9. Il allie efficacement polyvalence et agrément de conduite.
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C’est en avril 2006, au Salon de l’auto de New York, que Mazda a dévoilé la première génération de ce véhicule ; une nouveauté qualifiée de « vroum vroum encore plus dégagé ». Le CX-9 2007 était son premier utilitaire à 7 places. Il visait les familles contemporaines et les jeunes couples cherchant un véhicule transformable et spacieux tout à la fois. Il allait se substituer à la fourgonnette MPV, un type de véhicule en déclin, et s’en distinguer par un style huppé annonçant un statut haut de gamme faisant défaut à cette dernière.
Sans être une panacée, le CX-9 de première génération avait tout de même réussi à impressionner la presse spécialisée du Canada et des États-Unis puisqu’il avait raflé le titre 2008 du camion nord-américain de l’année devant le Buick Enclave et le Chevrolet Tahoe hybride.
Puis, au Salon de Los Angeles, en novembre 2015, la seconde génération faisait ses débuts. Le CX-9 2016 se distinguait de son prédécesseur par une silhouette plus élancée inspirée du design Kodo, si cher au constructeur de Hiroshima. Un aménagement intérieur plus sophistiqué allait aussi renforcer le statut haut de gamme de cet utilitaire. De nouveau finaliste à la compétition annuelle du camion nord-américain de l’année, en 2017, le CX-9 de nouvelle génération ne réussira toutefois pas à convaincre les juges et c’est la fourgonnette Chrysler Pacifica qui remportera finalement le titre. Dommage...
Popularité qui se maintient
Cela ne l’empêchera pas de connaître le succès. Sans occuper une des trois places de tête, parmi les utilitaires de taille moyenne ayant un habitacle à 7 places (un créneau dominé, dans l’ordre, par le Hyundai Santa Fe, le Kia Sorento et le Toyota Highlander), il a néanmoins réussi à maintenir un attrait indéniable auprès des acheteurs depuis son arrivée sur le marché.
C’est d’ailleurs pour soutenir cet attrait jusqu’à l’arrivée d’une prochaine génération, qu’on n’attend pas avant 2022 selon certaines sources indépendantes, que le constructeur a apporté diverses améliorations intéressantes au modèle 2019.
Si l’esthétique de la carrosserie reste inchangée, les habitués de ce modèle auront tôt fait de remarquer que la version GS-L 2019, qui se situe entre la GS d’entrée de gamme et les GT et Signature plus cossus, troque les roues en alliage de 18 po qu’elle avait l’an dernier pour celles de 20 po réservées jusqu’ici aux deux versions plus chères. La version GS devient donc la seule à avoir des roues de 18 po, qui présentent à tout le moins l’avantage d’être moins coûteuses à chausser de pneus d’hiver !
Outre les rétroviseurs extérieurs repliables électriquement, qui font désormais partie de la dotation des versions GT et Signature (une première pour ce véhicule), c’est dans l’habitacle qu’on retrouve certaines nouveautés évidentes. Je pense, par exemple, à ce rétroviseur sans cadre à atténuation automatique et aux sièges baquets ventilés. Ces derniers sont l’apanage des CX-9 GT et Signature, alors que le rétroviseur sans cadre, qui confère à l’intérieur une allure épurée, constitue une exclusivité de la version Signature.
Ces deux versions plus luxueuses reçoivent aussi un nouveau système de visualisation à 360 degrés utilisant quatre caméras pour surveiller les obstacles dans le périmètre proche du véhicule au moment de le garer. Par ailleurs, le système d’infodivertissement Mazda Connect des quatre versions dispose désormais des systèmes CarPlay d’Apple et Android Auto si prisés des acheteurs, en plus d’avoir la capacité de prise en charge des services de données de SiriusXM.
Au chapitre de la sécurité, l’ensemble i-ActiveSense inscrit parmi les options de la version GS 2018 figure maintenant parmi la dotation de série. Très complet, il réunit un régulateur de vitesse adaptatif capable d’immobiliser le véhicule et de le remettre en mouvement. Il y a aussi, entre autres, un système d’aide au freinage avec fonction de détection des piétons, un système d’avertissement de louvoiement, un système de suivi de voie et une commande automatique des feux de route.
La dynamique de conduite du CX-9 a également été affinée par une foule de changements apportés, d’une part, aux composantes de la suspension (les amortisseurs, leurs supports et ressorts antirebonds) et aux supports du moteur, de même que, d’autre part, à la direction dont on a amélioré la précision. Ces changements rendent ce véhicule plus agréable à conduire encore qu’il ne l’était auparavant.
On a même modifié la structure interne de la garniture du pavillon. Cette amélioration, qui passerait facilement inaperçue, permet aux occupants du CX-9 de bénéficier d’une isolation acoustique supérieure à ce qu’elle était déjà. Et pourtant, cet utilitaire était déjà reconnu parmi les mieux insonorisés de sa catégorie ! Voilà une qualité qui va de pair avec la finition soignée et la haute qualité des matériaux employés à bord. Un sentiment que le CX-9 Signature amplifie avec sa belle sellerie de cuir Nappa auburn et ses garnitures de bois de rose sur la console centrale et les portières avant.
Mécanique au point
Le CX-9 est animé par un 4-cylindres Skyactiv de 2,5 L à turbocompresseur. Cette variante d’un moteur atmosphérique du CX-5 peut être alimentée, au choix, de carburant régulier ou super. Selon celui qu’on choisit, il produit 227 à 250 ch, mais dans chaque cas, on en retire 310 lb-pi, un couple atteint dès 2 000 tr/min. Autant de puissance permet à ce Mazda d’atteindre 100 km/h en moins de 8 s avec une accélération souple et progressive. Cette motorisation peut aussi remorquer des charges atteignant 1 588 kg (3 500 lb).
Soulignons, enfin, que ce moteur est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports. Bien étagée et d’action discrète, elle procure un rendement équivalent aux nouvelles boîtes à multiples rapports. Vous savez, celles qui ne cessent de chercher le « bon » rapport et qui irritent tant les conducteurs ! Pourtant, avec « seulement » six rapports, elle permet au moteur suralimenté Skyactiv d’être peu gourmand, comme en témoigne la cote de consommation moyenne de 10,5 L/100 km publiée par Ressources naturelles Canada ; une cote que nous avons d’ailleurs égalée, à quelques dixièmes près, lors d’un essai récent. Cela démontre qu’il n’est pas nécessaire d’être le modèle qui domine les ventes pour bien faire !