Acura RDX 2019 : juste à temps
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Ces jours-ci, si le portfolio d’une marque de luxe ne déborde pas de VUS de tout gabarit, quelqu’un en poste de direction au sein de la compagnie dormait au gaz.
Nous ne savons pas qui est à blâmer chez Acura, mais avec plus de dix modèles dans le segment des VUS sous-compacts, il n’y a aucune excuse pour la marque de ne pas en proposer un elle aussi. Après tout, elle en vend déjà un – l’Acura CDX – dans d’autres marchés.
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De plus, les modèles faisant partie de la gamme actuelle doivent être bons – non, excellents – afin de tenir tête à la concurrence. Pour affronter les Audi Q5, Mercedes-Benz GLC et BMW X3, entre autres, Acura se devait de concevoir un RDX de nouvelle génération avec un design attirant, une motorisation et un châssis dynamiques ainsi qu’une mise à jour technologique. On a réussi.
À l’instar de la première génération, le RDX 2019 se fie à un quatre cylindres turbocompressé, et ce moteur de 2,0 litres est drôlement énergique. Avec 272 chevaux, et surtout un couple de 280 livres-pied disponible entre 1 600 et 4 500 tr/min, ce VUS est très dégourdi. La boîte automatique à 10 rapports est presque aussi rapide qu’une boîte à double embrayage et lorsque l’un des modes Sport est activé, des bruits de moteurs simulés remplissent l’habitacle lors des accélérations. Certains aiment ça, d’autres non.
Nous avons conclu notre semaine d’essai avec une moyenne de consommation de 11,3 L/100 km.
Dynamiquement, l’Acura RDX 2019 est également très au point, avec une grande agilité et une direction électrique bien dosée. La nouvelle génération est beaucoup plus engageante que le modèle sortant. La seule critique que nous avons à ce chapitre, c’est que la suspension est un tantinet trop rigide, un constat accentué dans la nouvelle variante A-Spec chaussée de pneus à profil plus bas. Le système d’amortissement adaptatif dans la version Platinum Elite fait peu pour adoucir le roulement lorsque nous ne conduisons pas comme un pilote de course, ou quand la famille se trouve à bord.
Le rouage intégral SH-AWD effectue un retour dans le RDX, aussi efficace dans la neige que sur une route de campagne sinueuse. Grâce à une foule de capteurs surveillant le patinage des roues, l’angle de la direction et les forces G, SH-AWD peut envoyer jusqu’à 90% du couple moteur au train avant et jusqu’à 70% à l’arrière. Il peut aussi transférer la puissance d’une roue arrière à l’autre afin de rehausser le comportement routier ou préserver la stabilité sur une chaussée glissante.
L’Acura RDX 2019 n’est pas un chef-d’œuvre esthétique, mais il est beaucoup plus attrayant que la génération précédente assez terne, merci. Bien sûr, difficile de passer à côté de la signature visuelle de la compagnie qui étampe une grille pentagonale proéminente sur la partie avant du VUS, et pour s’assurer qu’on l’identifie bien comme étant un Acura, la taille du logo de la marque a presque doublée.
Afin d’affûter davantage l’apparence du VUS, la variante A-Spec délaisse le chrome pour des encadrements de vitres et des garnitures de bas de caisse noirs, et bénéficie d’une partie avant plus agressive, d’un diffuseur d’air sur le pare-chocs arrière, d’embouts d’échappement ovales et de jantes gris foncé de 20 pouces. C’est joli sans tomber dans l’excès.
Outre une réduction du dégagement pour les hanches ainsi que l’espace pour les jambes à l’avant, le nouveau RDX est tout aussi accommodant – et même plus – dans toutes ses dimensions. L’aire de chargement figure parmi les plus généreuses dans sa catégorie, et les dossiers des sièges arrière se replient à plat afin de faciliter l’embarquement de gros objets. On retrouve même un compartiment de rangement dissimulé sous le plancher.
Les versions de base du RDX obtiennent une sellerie en similicuir, mais la version A-Spec bénéficie d’un mélange de cuir, d’alcantara et de passepoils contrastants. Notre Platinum Elite à l’essai était habillé d’un élégant cuir perforé avec surpiqûres contrastantes. Le design de tableau de bord est sophistiqué, d’allure riche et les commandes sont généralement bien disposées. On aime l’appuie-bras central coulissant, permettant au conducteur d’être à l’aise, peu importe à quelle distance il se place du volant et des pédales.
Bien que chaque RDX soit pourvu d’un système multimédia complet avec une borne Wi-Fi intégrée (forfait de données en sus), jusqu’à quatre ports USB, l’intégration Apple CarPlay (mais pas Android Auto) et un écran de 10,2 pouces, les déclinaisons plus chères ont droit à une chaîne audio ambiophonique avec 12 ou 16 haut-parleurs.
Le défaut majeur du RDX, c’est l’interface du système multimédia, misant sur un pavé tactile. Le système est extrêmement difficile à utiliser en conduisant, distrayant et même après une semaine à jouer avec, on le trouvait tout aussi détestable. Autant on aime beaucoup le RDX, autant on hésiterait à l’acheter uniquement à cause de ce point irritant.
Il y a d’autres aspects qui rendent le RDX moins attrayant. Comme la rangée de boutons difformes pour contrôler la boîte de vitesses et la visibilité vers l'arrière réduite par les gros piliers et la petite lunette. Toutefois, ce n’est rien par rapport au système multimédia...
Se détaillant à partir de 43 990 $ avant les frais de transport et de préparation, l’Acura RDX 2019 offre une bonne liste d’équipements, une motorisation efficace et une belle dynamique de conduite. Il est solide et son habitacle est bien exécuté. Il coûte quelques milliers de dollars de moins que la concurrence allemande et profite d’une bonne valeur de revente.
Alors que les ventes sont en baisse, le nouveau RDX arrive juste à temps pour répandre la joie chez les concessionnaires Acura et donner un sérieux aperçu de ce que la marque nous réserve au cours des prochaines années. Souhaitons que son énergie soit canalisée dans la future génération du MDX et, éventuellement, de nouveaux VUS dans la gamme.