Mazdaspeed3 2010, même formule, même plaisir !

Après de l'arrivée de la nouvelle Mazda3 en début d'année, il fallait s'attendre à ce que le constructeur nippon nous arrive avec sa version plus vitaminée, soit la Mazdaspeed3. Conçue à partir des bases de la Mazda3 Sport, elle renaît en proposant une formule sensiblement similaire à celle de sa devancière. La voiture propose d'ailleurs la même motorisation et le même rouage, signe que le modèle précédent n'affichait aucun problème à ce niveau.

Le constructeur a toutefois optimisé la voiture de façon à la rendre plus civilisée et plus agréable en conduite de tous les jours. D'abord, et ce même si la voiture utilise un amortissement beaucoup plus ferme que le modèle régulier, on remarque une nette amélioration au niveau du confort. La voiture absorbe mieux les chocs tout en affichant une grande fermeté, et compose donc plus facilement avec les conditions routières du Québec. La Mazdaspeed3 est également mieux insonorisée qu'auparavant, réduisant ainsi les bruits de route et le son du moteur à l'intérieur de l'habitacle. Autre amélioration importante, on a sensiblement diminué l'effet de couple ressenti en accélération, grâce à l'utilisation d'essieux renforcés.

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Côté performance, la Mazdaspeed3 impressionne toujours grâce à son quatre cylindres MZR de 2,3 litres, lequel développe 263 chevaux. Il en résulte donc des accélérations et des reprises musclées, rendues par le biais d'une boîte manuelle à six rapports d'une grande précision. La voiture peut ainsi franchir le traditionnel 0-100 km/h en 6,2 secondes, et le 80-120 km/h en 5,9 secondes.

De bons éléments

Évidemment, la performance ne s'arrête pas qu'au moteur. Pour exceller en piste, la voiture se dote également d'un châssis très rigide, d'une direction unique à assistance variable en fonction du régime-moteur, ainsi que de quatre freins à disque surdimensionnés. La voiture est également équipée de pneus Dunlop de 18 pouces, franchement étonnant pour des montes d'origine. Il en résulte donc des performances routières impressionnantes et un grand plaisir de conduire.

La voiture n'est toutefois pas sans défait. Rien de majeur direz-vous, mais elle pèche sur circuit par un léger temps de réponse du turbocompresseur au passage du troisième rapport, ainsi que par un effet de couple qui, même si diminué, demeure présent. La disponibilité de la traction intégrale aurait pu régler ce pépin, mais Mazda ne considère toujours pas cette option, qui ne cadrerait pas, dit-on, avec la philosophie de la voiture. Il est tout de même curieux que Mazda demeure fermé face à la traction intégrale, surtout en sachant que les deux rivales principales de ce modèle sont la Subaru WRX et la Mitsubishi Lancer Ralliart.

Esthétiquement, la Mazdaspeed3 se démarque par sa calandre et ses pare-chocs uniques, son becquet arrière plus imposant, ses jupes de bas de caisse plus accentuées ainsi que son pot d'échappement double. L'œil averti pourra également différencier la voiture grâce à ses ailes avant élargies, mais surtout par cette imposante prise d'air située sur le capot.

Place au luxe

À bord, on y retrouve un niveau de luxe sans précédent chez Mazda, et même chez la presque totalité des compactes de ce segment. Pensons ici au système de navigation, aux sièges à réglage électrique avec mémoire à distance, au système de communication mains libres Bluetooth, au système d'accès et de démarrage sans clé ainsi qu'au système audio Bose à 10 haut-parleurs. Évidemment, on y retrouve aussi plusieurs éléments uniques à cette version, comme les sièges sport mi-tissu, mi-cuir, le pédalier en alliage métallique, les coutures rouges et l'instrumentation tri-mode comprenant un indicateur de pression du turbocompresseur.

Quant au prix, il passe cette année à 32 995$, une augmentation facilement justifiable en considérant le large surplus d'équipement offert. Et notons qu'à l'inverse des États-Unis, une seule version toute équipée nous sera offerte. Mazda explique cette décision par la faible diffusion du modèle chez nous, qui devrait se situer au Canada autour de 750 unités annuellement.