Chevrolet Blazer 2019: Maintenant en tenue de ville
Le Blazer n’est pas le 4x4 qu’il a déjà été, mais s’insère dans un segment de marché très profitable, celui des multisegments intermédiaires cinq places.
Après une absence de presque 15 ans sur le marché canadien, voilà que le Blazer fait son comeback, tout neuf, après avoir abandonné son look jeans et t-shirt pour un habit plus propre. En effet, lorsque l’on a entendu la rumeur de son éventuel retour, on s’est imaginé qu’il allait imiter le Ford Bronco et se présenter comme un rival au Jeep Wrangler. Ce n’est pas le cas.
Le nouveau Chevrolet Blazer s’attaque plutôt à des VUS intermédiaires conventionnels tels que le Ford Edge et le Nissan Murano, de même que le Jeep Grand Cherokee – même si ce dernier possède d’indéniables aptitudes hors route. Après tout, c’est un marché relativement lucratif, puisque plus de 500 000 unités des trois rivaux mentionnés ici se sont vendues au Canada et aux États-Unis en 2017.
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Pour concevoir le Blazer des temps modernes, on a utilisé la même plate-forme et les mêmes mécaniques que celles du GMC Acadia, mais avec bon nombre de distinctions, dont une carrosserie résolument plus aguichante.
Véritable multisegment
General Motors aurait bel et bien pu céder à la tentation d’introduire un adversaire au redoutable Wrangler, d’autant plus que le constructeur possède les outils et les technologies pour y arriver. Après tout, on a droit à la robuste camionnette Chevrolet Colorado ZR2 qui a rapidement prouvé ses habilités hors route. Toutefois, le volume de ventes se situe plutôt dans les utilitaires plus confortables, capables d’en découdre avec les rigueurs de l’hiver et de procurer un confort de roulement tant en ville que sur l’autoroute.
Contrairement à l’Acadia pouvant être équipé d’une troisième rangée de sièges, du côté du Blazer, on se limite à un aménagement à cinq passagers, avec un volume de chargement pour transporter les bagages de tout le monde. En rabattant les dossiers arrière, on obtient un espace de chargement de 1 818 litres, très similaire à ce que proposent ses concurrents directs. De plus, Chevrolet y a installé un système de rails pour arrimer notre cargaison, sur lequel on peut fixer une cloison. On voit fréquemment ce type de caractéristique dans les véhicules européens, mais il s’agit d’une première pour la marque américaine.
Le Blazer mise sur un habitacle à l’apparence plus sophistiquée que celui de l’Acadia. Outre la version de base, on nous offre un habillage plus sport dans la version RS, et plus luxueux dans la livrée Premier. Cette dernière propose notamment des recouvrements de similicuir sur le tableau de bord, des garnitures argentées ainsi que des coutures et des passepoils de couleur contrastante répartis à travers la cabine. Évidemment, l’excellent système multimédia de Chevrolet figure de série, avec un écran tactile de huit pouces et une intégration Apple CarPlay et Android Auto. Une zone de recharge sans fil pour téléphones compatibles et jusqu’à six ports USB sont disponibles, tout comme une borne Wi-Fi intégrée (forfait de données requis).
Parmi l’équipement de confort et de commodité, on note un volant chauffant ainsi que des sièges avant chauffants et ventilés, pouvant être activés lorsque l’on utilise le démarreur à distance. Des sièges chauffants à l’arrière, un régulateur de vitesse adaptatif, un rétroviseur intérieur à caméra arrière et un hayon à commande électrique peuvent également être ajoutés aux déclinaisons RS et Premier du Blazer.
Mécaniques familières
La version de base du VUS est équipée d’un quatre cylindres de 2,5 litres et d’une boîte automatique à neuf rapports, produisant 193 chevaux. Doté de l’injection directe et d’un système arrêt/redémarrage automatique, c’est évidemment le choix écologique. Il se trouve bien peu puissant par rapport au moteur EcoBoost de 250 chevaux du Edge, mais équivalent aux cylindrées de 2,4 litres des Hyundai Santa Fe et Kia Sorento.
Dans les livrées RS et Premier, on roule plutôt avec un V6 de 3,6 litres développant 305 chevaux, ce qui autorise des performances beaucoup plus respectables, et dans le ton vis-à-vis des mécaniques du Murano et du Grand Cherokee. Ces versions du Blazer disposent aussi d’un rouage intégral, qui s’active ou se désengage en appuyant sur un bouton, comme dans plusieurs nouveaux VUS chez General Motors. Pourquoi ne pas bénéficier plutôt d’un système intelligent, qui gère lui-même la répartition de la puissance en tout temps? C’est pourtant rendu la norme dans l’industrie.
Le Blazer va surtout se démarquer par son design extérieur agressif, spécialement en habillage RS, avec son immense calandre noire, son mince éclairage à DEL et ses phares à haute intensité placés plus bas sur la partie frontale du véhicule. On complète l’ensemble avec des roues allant jusqu’à une taille de 21 pouces. Ce n’est pas le véritable 4x4 que l’on attendait, mais le nouveau Blazer se distingue néanmoins des autres VUS du constructeur.
Feu vert
- Style accrocheur
- Habillage de l’habitacle intéressant (RS et Premier)
- Excellent système multimédia
Feu rouge
- Motorisation de base qui semble un peu juste
- Peu ou pas de capacités hors route
- Version RS sportive en apparence seulement