Nissan Altima 2019: Sortir de l’anonymat
L’Altima sort de l’anonymat avec son style plus dynamique et son rouage intégral disponible. Serait-ce assez pour détrôner les Accord et Camry?
Malgré la baisse des ventes dans le segment des berlines intermédiaires, il s’agit toujours d’un segment de marché profitable, mais dans lequel on doit affronter deux gros canons, les Honda Accord et Toyota Camry pour ne pas les nommer.
La cinquième génération de l’Altima s’est avérée un succès commercial aux États-Unis, alors que sa popularité était moins marquée au Canada. Toutefois, la voiture s’étant embourgeoisée quelque peu après sa refonte, en 2012, elle est devenue très prisée des flottes de location. C’est bon pour les ventes et pour contenter les travailleurs à l’usine d’assemblage, par contre, l’impact sur la valeur de revente doit être surveillé.
Afin de se démarquer de ses rivales et d’apporter un peu plus de caractère à sa berline, Nissan introduit la sixième génération d’Altima cette année, équipée de nouvelles motorisations et même d’un rouage intégral.
Haute technologie
Après avoir introduit le système de conduite semi-autonome ProPILOT Assist dans la LEAF et le Rogue, c’est au tour de l’Altima d’en profiter. Lorsqu’activé, le système guidera la voiture dans sa voie par lui-même, et suivra le trafic devant, bien que le conducteur doive garder ses mains sur le volant. Outre les habituels aides électroniques à la conduite sécuritaire, telles que la surveillance des angles morts, l’avertissement de sortie de voie, l’alerte de trafic transversal arrière, le freinage autonome d’urgence avec détection de piétons, l’Altima tire désormais avantage d’un freinage automatique arrière si un objet derrière la voiture est détecté, lors des manœuvres de recul, et que le conducteur ne réagit pas. La suspension et la direction de la voiture ont été retravaillées non seulement pour rehausser l’agrément de conduite, mais aussi pour réduire les vibrations et le bruit, améliorant ainsi le confort sur la route.
Un quatre cylindres de 2,5 litres agit comme motorisation de base, assorti d’une boîte automatique à variation continue. Il produit 188 chevaux, et à l’instar de l’ancienne génération de l’Altima, il figure parmi les moteurs non hybrides les moins énergivores de sa catégorie. Selon Nissan, 80% de ses composants ont été changés par rapport au 2,5 litres de l’Altima sortante, et le moteur serait à la fois plus doux et plus silencieux.
Le V6 de 3,5 litres a été envoyé au recyclage en faveur du nouveau quatre cylindres turbo à taux de compression variable de Nissan, que l’on retrouve également dans l’Infiniti QX50 cette année. D’une cylindrée de 2,0 litres, cette motorisation produit 248 chevaux dans la berline – contrairement à 268 dans le QX50 – et un couple de 273 livres-pied. Toutefois, l’essence super est recommandée, et puisqu’il s’agit d’une récente technologie, il est difficile pour nous de recommander ce moteur avant qu’il ait fait ses preuves en matière de durabilité à long terme.
Cherchant à plaire aux consommateurs canadiens ainsi qu’étatsuniens vivant dans la partie nordique du pays, l’Altima peut être équipée, pour la première fois, d’une transmission intégrale. Elle est disponible dans toutes les déclinaisons (S, SR, SV, SL et Platine), mais seulement avec le moteur de base. La Subaru Legacy doit donc composer avec une nouvelle rivale directe, puisque la Ford Fusion à rouage intégral tire sa révérence après l’année-modèle 2019.
Des airs de famille
La dernière Altima sort de l’anonymat avec un design extérieur plus dynamique, aidé par de nouvelles jantes de 19 pouces offertes en option. Elle arbore ce qui nous semble être la plus belle interprétation de la grille V-motion, signature visuelle de Nissan, alors que la partie arrière semble largement inspirée de la Maxima, avec des proportions mieux équilibrées cependant.
La voiture roule sur un empattement plus long, et la carrosserie est plus longue et plus large, alors que la ligne de toit est plus basse. On ne profite donc pas d’un plus grand dégagement pour la tête, et sur papier, l’espace pour les jambes à l’arrière est moins généreux qu’avant, au point d’être la berline intermédiaire la moins accommodante à cet égard.
Toutes les versions de l’Altima disposent d’un système multimédia avec écran tactile de huit pouces, de l’intégration Apple CarPlay et Android Auto, et l’on peut même démarrer la voiture par l’entremise de notre montre Apple ou Android, ou bien à l’aide d’une application mobile. Les sièges redessinés offrent un meilleur soutien latéral, et peuvent être garnis de cuir perforé. Une chaîne audio Bose à neuf haut-parleurs, un affichage tête haute, un système de caméras à 360 degrés et une climatisation automatique intelligente sont également disponibles, entre autres.
La refonte de l’Altima lui fait le plus grand bien, cependant, la nouvelle génération ne révolutionne pas son segment de marché, ce qu’elle aurait probablement eu besoin de faire pour se démarquer. Son rouage intégral risque toutefois d’être un attrait supplémentaire.
Feu vert
- Motorisations peu énergivores
- Rouage intégral disponible
- Design plus sportif
Feu rouge
- Fiabilité du moteur VC-Turbo à prouver
- Pas d’amélioration en matière d’espace intérieur
- Valeur de revente perfectible