Hyundai Accent 2019: Que les autres s’ajustent!
Avec son Accent, Hyundai amène le créneau des sous-compactes à un niveau supérieur.
Après des débuts plus que modestes en 1995, la sous-compacte de Hyundai, l’Accent, fait peau neuve cette année. Et cette cinquième génération n’a plus rien de modeste! Les premiers exemplaires ont roulé ici, l’automne dernier, alors que quelques journalistes et employés de Hyundai ont pu se balader à son volant, mais ce n’est que quelques mois plus tard qu’elle est arrivée en concession. Qu’ont découvert les Québécois? Et les Canadiens, accessoirement – car l’Accent est surtout populaire dans la province si différente des autres…
Cette sous-compacte coréenne renouvelée surprend. D’abord par son style moderne… à condition d’aimer celui de la Hyundai Elantra, sa sœur compacte (ça fait un peu bizarre de parler de sœur compacte, je sais…) En fait, on pourrait presque dire que l’Accent est une version réduite de l’Elantra!
- À lire aussi: Hyundai Accent 2020 : adieu berline!
- À lire aussi: Une Hyundai Accent de 500 000 km, ça existe!
Au Canada, l’Accent est offerte en modèles berline et à hayon. Les lois du marché étant différentes au pays de Donald, l’Accent à hayon n’y est pas présente. Les Américains, quand vient le temps de faire un choix, prennent parfois de drôles de décisions… Pourtant, au Canada, cette version compte pour 65% des ventes. Il se pourrait donc que la disponibilité de certaines pièces usagées de la hayon soit plus problématique dans quelques années, quoiqu’il soit surprenant qu’on assiste à une pénurie.
Une sous-compacte qui se prend pour une intermédiaire
C’est surtout quand on prend place à l’intérieur que l’on est impressionné, autant par l’offre d’équipement (sauf pour la version de base, très de base) que par la finition et le style en général. Vraiment, Hyundai amène le créneau des sous-compactes à un niveau supérieur. Le design du tableau de bord n’a rien à envier à celui de l’Elantra et même celui de la Sonata. Les versions de base reçoivent un écran central de cinq pouces, numérique tout de même, alors que les livrées plus dispendieuses ont droit à un écran de sept pouces, incluant la radio satellite, ainsi qu’Android Auto et Apple CarPlay. Ne cherchez toutefois pas de système de navigation, même en option. Tous les boutons et commandes tombent bien sous la main et la qualité des matériaux est généralement très bonne.
La position de conduite se trouve facilement, du moins pour un journaliste au corps parfait, et le confort des sièges avant est, ma foi, fort réussi. Oh, un instant, mon épouse me demande d’enlever la mention du corps parfait... Parlons plutôt des sièges arrière, étonnamment spacieux. Le coffre est lui aussi très grand quoique, tant pour le modèle à hayon que pour la berline, son ouverture s’avère assez petite et son seuil, très élevé. Dans les deux cas, Hyundai aurait aussi pu installer une poignée pour refermer le coffre. Nombre de doigts seraient ainsi moins sales l’hiver venu.
L’Accent 2018, berline et à hayon, est construite sur une nouvelle plate-forme, plus rigide en torsion, comme il se doit, grâce à une plus grande utilisation d’acier à haute résistance. Hyundai a profité de l’occasion pour redessiner le sous-cadre avant et réviser la suspension arrière. Les ingénieurs ont déplacé la crémaillère de 28 mm vers l’avant et soulevé la poutre de torsion de la suspension arrière de 25 mm. Ces données peuvent sembler minimes, mais elles améliorent la réponse de la direction ainsi que le confort et la tenue de route. Nous y reviendrons.
Moins impressionnant, plus efficace
Du côté de la mécanique, c’est le statu quo. En fait, c’est même moins que le statu quo puisque le quatre cylindres de 1,6 litre a perdu sept chevaux lors de la transition, passant de 137 à 130 équidés. Le couple, lui, est passé de 123 à 119 livres-pied. Pour sa défense, Hyundai précise que la puissance et le couple s’avèrent accessibles à plus bas régime qu’avant, ce qui est apprécié en conduite urbaine. En bonus, la consommation aurait diminué de 7%. Comme avant, deux boîtes à six rapports sont proposées, une automatique et une manuelle, et elles entraînent les roues avant. Pas en même temps, remarquez, car on ne retrouve qu’une boîte par voiture…
Bien que l’on ne puisse pas comparer la conduite d’une Accent à celle d’une Sonata 2.0T Sport, on est pour sûr en présence d’une bonne routière. Même qu’à son volant, il est difficile de croire qu’on a affaire à une sous-compacte. La tenue de route est solide, le confort, surprenant, le nombre de décibels, bien contenu, sauf en accélération, et la puissance… en retrait. En passant, le bouton Drive Mode, qui permet de choisir entre les modes Normal et Sport, ne semble être là que pour remplir un espace autrement vide…
La Hyundai Accent n’est pas la sous-compacte la plus vendue au Canada pour rien. Si l’on évite la version la plus haut de gamme et un surplus d’enthousiasme devant le directeur ou la directrice financière du concessionnaire, l’Accent demeure l’une des meilleures affaires de l’industrie.
Feu vert
- Niveau de raffinement étonnant
- Habitacle spacieux (pour une sous-compacte s’entend)
- Confort très correct
- Tenue de route relevée
- Agréable pour la rétine
Feu rouge
- Version de base peu engageante
- Modes de conduite inefficaces
- Décibels en furie lors d’accélérations vives
- Moteur peu puissant
- Consommation tout juste acceptable