Mitsubishi Outlander 2019: L’hybride rechargeable qui sauvera les meubles?
Il est facile de dire que c’est le meilleur vendeur alors qu’il n’a pas de concurrence directe. La vague d’utilitaires électrifiée arrive toutefois très rapidement.
Dans mon petit coin du pays, les voisins ne me posent que rarement des questions. Comme mes collègues du Guide de l’auto, je rentre à la maison toutes les semaines avec une voiture à l’essai, que ce soit une Kia Rio ou une McLaren 720S. Si, lors de mon arrivée en 2014, les voisins m’interrogeaient à l’occasion, cinq ans plus tard, ils ne jettent qu’un regard dans mon entrée, par curiosité.
Les choses ont changé la semaine ou je me suis pointé avec le tout nouveau Mitsubishi Outlander PHEV. Les voisins me demandaient toujours si le véhicule était « bon ». Voilà une question à laquelle il est difficile de répondre en parlant d’automobile rechargeable, mais avant de le faire, je m’informais de mon côté à savoir comment ils avaient entendu parler de cet Outlander. La publicité, disaient-ils.
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La pub, et les promesses
Plusieurs étaient au courant de l’arrivée du nouveau Outlander PHEV, car Mitsubishi pousse le produit à fond. Ce qui explique en grande partie le succès des campagnes de pub du PHEV, c’est la combinaison des termes suivants : véhicule utilitaire, transmission intégrale, électrique et garantie. À l’oreille, ce multisegment est parfait.
C’est normal! En effet, quel autre utilitaire abordable en ce moment combine un groupe propulseur hypersophistiqué permettant une autonomie 100% électrique sur une distance égale au trajet quotidien moyen avec, en plus, quatre roues motrices?
Un de mes voisins, papa de trois bambins, pense bientôt échanger son Honda CR-V 2010 et, comme pour la majorité d’entre nous, l’économie d’essence prime. Son parcours habituel est de 35 km. Les fins de semaine, il fait plus de route et s’adonne souvent à des activités de groupe. Les besoins de cette famille s’harmonisent parfaitement avec les talents de l’Outlander PHEV.
L’habitacle du Mitsubishi est bien conçu. Contrairement à la version à essence, le PHEV n’offre que cinq places assises puisque les composantes, dont la batterie d’une capacité de 12,0 kWh, doivent forcément occuper un certain espace. Malgré cela, le coffre est volumineux. La banquette arrière ajustable s’avère confortable et on peut en dire autant des sièges avant.
De série, l’Outlander PHEV est richement équipé afin de justifier son prix quelque peu salé... Tous les aspects de connectivité sont inclus dont Bluetooth, la radio satellite, Apple CarPlay, Android Auto en plus d’une panoplie d’accessoires de sécurité active.
La planche de bord fait belle figure avec son bloc d’instrumentation clair et complet ainsi qu’avec l’écran tactile. En revanche, l’apparence du levier de vitesses détonne avec son environnement immédiat. Un peu comme la finition et certains matériaux, il fait bon marché.
Les hauts, et les bas
Sur le plan esthétique, l’Outlander de Mitsubishi plaît ou déplaît, il n’y a pas de juste milieu. La calandre révisée et l’aileron plus prononcé monté sur le hayon ne changent rien à cette réalité, ni apparemment, à l’attrait pour ce véhicule.
Le plus grand avantage de l’Outlander PHEV est sa flexibilité. Selon les exigences du conducteur, il peut circuler en mode électrique, à l’aide du moteur à essence uniquement ou en tant qu’hybride en série, ou en parallèle. On peut aussi choisir de conserver la charge de la batterie pour une utilisation ultérieure.
Il est de plus possible de rouler en mode 4x4 sans essence à l’aide des moteurs électriques sur chaque essieu ou sur l’autoroute en tant qu’hybride à traction. C’est complexe, mais efficace. Pour les sorties familiales, le Mitsubishi dispose d’une autonomie maximale de 500 km, donc suffisante pour les longues randonnées.
Au moment d’écrire ces lignes, l’essai de l’Outlander PHEV 2019 n’était pas possible. La plus grande faiblesse de l’édition 2018 était le manque de puissance de son quatre cylindres à essence de 2,0 litres, et il est de retour cette année. Malgré l’annonce faite au Salon de l’auto de Genève en mars 2018, nous allons devoir attendre une année avant de découvrir les améliorations certaines qu’apportera le moteur 2,4 litres à cycle Atkinson.
Il est important de comprendre que la version PHEV de l’Outlander accuse près de 300 kg (environ 650 lb) de plus que la variante à moteur V6. Cette masse conséquente nuit au comportement routier du véhicule bien que vous n’en serez conscient qu’en manœuvre brusque. Cette année, le comportement routier du véhicule sera, aux dires du constructeur, amélioré. Selon Mitsubishi, des modifications ont été apportées à la suspension et à la direction pour une tenue de route bonifiée. Pour le voisin et sa famille, ce sont la sécurité, un habitacle spacieux et l’économie d’essence qui priment.
Alors, est-ce que l’engouement pour l’Outlander PHEV est justifié? Sans aucun doute. Un conseil, et bien qu’il ne soit pas rechargeable, jetez un coup d’œil du côté du Toyota RAV4 hybride avant d’arrêter votre choix.
Feu vert
- Habitacle spacieux
- Technologie hybride rechargeable poussée
- Amélioration anticipée de la tenue de route
- Bonne capacité de remorquage (V6)
Feu rouge
- Consommation moyenne plus élevée que certains VUM hybrides
- Conduite peu inspirée (PHEV)
- Gamme de prix élevée
- Encore un an avant de découvrir le 2,4 litres (PHEV)