Toyota Highlander 2019: Pas donné, mais valeureux
Pas donné, le Toyota Highlander est tout de même plus que du bonbon.
Si vous n’aimez pas jeter votre argent par la fenêtre et que vous favorisez un véhicule qui maintient bien sa valeur de revente, sachez que le Toyota Highlander est un choix gagnant. Le VUS intermédiaire de Toyota rivalise notamment avec le Ford Explorer, le Dodge Durango, le Nissan Pathfinder, le Hyundai Santa Fe XL et le Honda Pilot. Vous l’aurez compris, on s’adresse ici aux acheteurs ayant besoin de transporter plus de cinq passagers.
Vendu à environ 37 000 $, le Highlander propose de série un moteur V6 de 3,5 litres d’une bonne puissance de 295 chevaux, développés à régime assez élevé toutefois, 6 600 tr/min. Le moteur est couplé à une boîte automatique à huit rapports, mais à ce prix, il faudra composer avec une version à roues motrices avant uniquement, ce qui n’est pas très intéressant dans le cas d’un VUS.
- À lire aussi: Toyota Sienna 2019 : l’âge de la raison
- À lire aussi: Toyota Highlander 2020 : cinq choses à savoir
Il faudra débourser un peu plus pour obtenir un modèle équipé d’un rouage intégral, et l’on découvre alors que le Toyota Highlander n’est plus très abordable, bien que ce soit aussi le lot de plusieurs de ses concurrents. Si vous cherchez un modèle offrant un bon ratio prix-équipement, la version XLE représente certainement le meilleur compromis.
Et le Highlander hybride?
Dans notre cas, nous avons mis à l’épreuve le Highlander hybride, dont le prix de base se situe à plus de 50 000 $, alors que notre version Limited à l’essai se rapprochait des 60 000 $, rien de moins. Côté mécanique, le véhicule utilise un V6 de 3,5 litres à cycle Atkinson combiné à une paire de moteurs électriques, empruntés chez Lexus, un à l’avant et un à l’arrière, créant ainsi le rouage intégral.
Malgré notre engouement pour les véhicules verts, il est difficile de tomber en admiration devant l’hybride conventionnel. On préfère les vertus d’un modèle branchable. Tout d’abord, l’économie de carburant s’est avérée fortement réduite, notre essai s’étant effectué à des températures plus froides. Au matin, le moteur à essence démarre immédiatement afin de produire assez de chaleur pour tempérer l’habitacle. Un système rechargeable permettrait de réchauffer le moteur, les batteries et surtout l’habitacle avant de quitter la maison, en plus de rouler en mode 100% électrique sur une plus grande distance, ce qui rehausserait fortement son attrait.
Lors de notre essai, il fallait un bon 30 minutes avant d’être bien au chaud, ce qui est beaucoup plus qu'avec un Highlander à motorisation conventionnelle. Et une fois que l’habitacle était réchauffé, nous devions réduire le climatiseur automatique sous les 20 degrés sans quoi il faisait trop chaud. C’était tout l’un ou tout l’autre. Par temps froid, oublions également la possibilité de circuler en mode électrique uniquement. Le moteur est constamment utilisé et le mode EV, qui favorise le mode électrique, ne fonctionne pas tant que le véhicule n’est pas entièrement réchauffé. Bref, la surprime exigée pour cette version est difficilement justifiable, d'autant plus que sa capacité de remorquage est réduite comparativement aux déclinaisons conventionnelles à essence.
Un habitacle de qualité
À l’intérieur, on a peu de reproches à faire à la qualité de l’assemblage et des matériaux. L’instrumentation est bien présentée et toutes les commandes tombent parfaitement sous la main. On apprécie également la position de conduite et l’excellente visibilité. Les habitacles de Toyota sont toujours d’excellente qualité, et c’est le cas dans le Highlander. La force du véhicule, c’est sa capacité à transporter jusqu’à huit passagers grâce à ses banquettes de deuxième et troisième rangée. Pour ce qui est de notre version Limited, on avait plutôt droit à deux sièges baquets au centre, augmentant ainsi le confort, mais réduisant la capacité à sept passagers.
Si vous utilisez tous les sièges, l’espace de chargement devient un peu limité, quoique très acceptable. Il faudra simplement prévoir le coup si vous allez magasiner en famille. Dès que l’on abaisse les sièges de troisième rangée, l’espace devient beaucoup plus important et la forme assez carrée du véhicule permet d’accommoder des objets de bonne taille.
Sur la route, on a droit à un véhicule axé beaucoup plus sur le confort que sur la sportivité. La version hybride profite d’un peu plus de pep grâce au couple supplémentaire apporté par sa motorisation électrique, l’avantage le plus notable de cette version électrifiée. Malgré son gabarit, il demeure assez économe, l’une des forces des mécaniques de Toyota. Son rouage est fort efficace, ce que nous avons pu apprécier lorsque la météo se dégradait. Il constitue un excellent véhicule familial.
Feu vert
- Habitacle spacieux
- Finition intérieure
- Qualité d'assemblage
- Bonne fiabilité
Feu rouge
- Pas de rouage intégral
- Le prix grimpe rapidement
- Version hybride non rechargeable