Porsche 911 2019: Gardienne des portes du Paradis
On ne se lasse jamais de conduire une 911. Mais si jamais vous décidez de vous en défaire, elle se trouvera facilement un nouveau propriétaire.
L’attrait de cette voiture ne se mesure pas comme les autres. Peu importe que ce soit pour son design original, ses défis d’ingénierie, son prestige, ses performances ou les sensations quand on est aux commandes de la voiture, tout le monde y trouve son compte.
Mais tout n’est pas toujours sérieux chez Porsche, comme en font preuve d’amusantes campagnes publicitaires. Une pub comme « Honnêtement, est-ce que vous rêviez vraiment de devenir propriétaire d’une Mitsubishi ou d’une Nissan quand vous étiez jeunes? » prouve que les gens chez Porsche ont un sens de l’humour bien développé.
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La multitude des versions
Peu de constructeurs automobiles réussissent la démultiplication des versions d’un seul modèle comme le fait Porsche. Le plus impressionnant est que chaque variante a sa place bien à elle. Au dernier décompte, il y en avait plus de 20 en tenant compte des déclinaisons précises (Carrera, Targa, T, etc.) et des types de carrosserie.
Contrairement à bien d’autres voitures sport, une « simple » 911 Carrera de base à 100 000 $ procure une panoplie d’émotions, de la passion et une fierté que très peu d’automobiles peuvent engendrer. La raison est fort simple : l’achat d’une 911 est aussi une adhésion à un club sélect, une secte peut-être, qui déborde d’histoire et de conquêtes. Et ce sentiment d’appartenance s’applique que vous soyez au volant d’une 911 S 1966 ou même de la moins appréciée 911 Carrera 1999, la génération 996. La 911, comme Saint Pierre, est la gardienne des portes du paradis de la conduite automobile. Et non, nous ne sommes pas de la même famille…
La 911 et le présent
La génération actuelle de la 911 aura connu l’évolution la plus importante depuis que Porsche a abandonné les moteurs refroidis à l’air en 1998, lors de l’arrivée de la mouture 996. C’est en septembre 2015, dans le cadre du Salon de l’auto de Francfort, que Porsche a annoncé sa nouvelle famille de moteurs turbocompressés. Depuis, toutes les 911, sauf la GT3 et l’époustouflante nouvelle GT3 RS, sont équipées de turbos.
Bien que nous conduisions les 911 et 718 depuis quelques années avec des moteurs turbo, il semble qu’il soit toujours important de spécifier qu’un de nos cinq sens n’est plus aussi amadoué par la voiture. La réalité, soi-disant, est que les moteurs six cylindres Boxer de 3,0 litres sont exceptionnellement doués, et émettent une enivrante et typique sonorité.
Que ce soit une Carrera S ou une Turbo S, la 911 s’exclame haut et fort au démarrage, alors que la mélodie du moteur six cylindres à plat à double turbocompresseur est réglée pour procurer des frissons. Les avantages principaux des nouveaux groupes propulseurs sont une amélioration de la consommation d’essence, et un couple plus généreux et rapidement disponible. La boîte manuelle à sept rapports demeure le choix des adeptes de la conduite, par contre l’automatique PDK à sept rapports avec double embrayage est d’une redoutable efficacité.
Prendre toutes les routes
Une fois bien installé au volant de la 911, on apprécie immédiatement la vitesse à laquelle on fait corps avec elle. Dire que conduire une Porsche 911 est une expérience religieuse ne relève que du farfelu aux oreilles de ceux qui ne s’y connaissent pas.
Que ce soit avec la boîte manuelle ou la PDK, les reprises sont magnifiques et accompagnées d’une poussée continue. D’accord, la 911 peut être dotée d’un module de talon-pointe automatique, mais rien n’équivaut la satisfaction personnelle que l’on ressent quand on s’y met soi-même. La qualité communicative de la direction est mise légèrement de côté en échange d’une précision surprenante. C’est surtout le cas si la voiture est équipée de la direction active à l’essieu arrière.
Le réglage des suspensions, sans égard aux options telles que le contrôle dynamique du châssis ou la suspension sport, propose un équilibre singulier. En gros, le comportement routier de la 911 ne connaît pas de faiblesse. Pour une voiture sport de ce calibre, bien entendu, le roulement est sain, voire raffiné. Pour le maximum de plaisir à un prix raisonnable, nous préférons la Carrera S à propulsion avec ses 420 chevaux.
Porsche encourage ces clients à personnaliser leur 911, mais de série, on retrouve le système multimédia Porsche Communication Management avec commande vocale, intégration Apple CarPlay, accès Wi-Fi, et j’en passe.
Cette technologie ne supplante pas l’importance, et la beauté, du bloc d’instruments à cinq jauges et le fait que la planche de bord est aussi fonctionnelle. Même à haute vitesse, l’habitacle demeure plutôt silencieux et le confort des sièges est digne de mention.
On ne magasine pas une 911, on achète une 911.
Feu vert
- Gamme complète de versions
- Performances exceptionnelles
- Tenue de route et agrément de conduite assurés
- Version GT3 RS démentielle
Feu rouge
- Certaines options coûteuses
- Places arrière limitées
- Prix élevées (surtout Turbo S, GT3 RS et GT2 RS)