Subaru Legacy 2019: Dans l'ombre de l'Outback
Pour apprécier la neige et la glace en hiver, pas besoin de faire du ski ou de jouer au hockey, il suffit de conduire une Subaru.
La Legacy a été dévoilée au printemps 1989 sous la forme d'une berline et d'une familiale. À l'époque, le Guide de l'auto mentionnait dans ses pages que l'habitacle était spacieux et que le rouage intégral était excellent. En contrepartie, on lui reprochait la discrétion de sa silhouette, le bruit du moteur et la tristesse du tableau de bord. Trente ans plus tard, la Legacy est sujette aux mêmes critiques, à l'exception du tableau de bord qui se classe désormais parmi les mieux réussis de l'industrie. Quant à la sonorité du moteur à plat de type Boxer, sa sonorité fait désormais partie du charme des produits Subaru.
Depuis l'introduction de la familiale tout-terrain Outback, en 1994, la Legacy vit dans l'ombre de celle avec qui elle partage, notamment, sa plateforme, sa mécanique et son aménagement intérieur. En effet, il s'est vendu cinq fois plus d'Outback que de Legacy l'an dernier, au Québec. Or, c'est plutôt rare qu'une familiale ait l'ascendant sur sa sœur jumelle berline. En effet, c'est tout le contraire chez Audi (A4 et Allroad), BMW (Série 3), Mercedes-Benz (Classe C) et Volvo (S60 et V60), alors que les ventes de la berline écrasent littéralement celles de la familiale. Cela dit, la Legacy n'est pas vilaine pour autant puisqu'elle offre des caractéristiques similaires à l'Outback – à l'exception de l'emballage qui est différent.
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Berline versus familiale
La Legacy se distingue de l'Outback avec une carrosserie tricorps dont le coffre est séparé de l'habitacle. Certes, l'espace est moins volumineux, mais il peut s'avérer plus pratique en étant fermé et plus sécuritaire en cas de collision puisque les objets s'y trouvant ne seront pas projetés sur les occupants. Parmi les autres distinctions, notons que la hauteur de la caisse est moins élevée de 18 centimètres afin de faciliter, notamment, la circulation dans les stationnements souterrains. Avec une garde au sol abaissée de sept centimètres, la Legacy n'a pas les mêmes aptitudes que l'Outback pour rouler en terrain accidenté, toutefois son centre de gravité abaissé se traduit par une tenue de route plus dynamique.
Néanmoins, la Legacy demeure plus amusante à conduire sur le bitume sec, mouillé ou glacé à cause de son comportement survireur, alors que l'Outback démontre un tempérament davantage sous-vireur. Qu'à cela ne tienne, la Legacy n'est pas aussi sportive, en saison estivale, qu'une Honda Accord ou une Mazda6. Cette Subaru va plutôt tirer ses marrons du feu par mauvais temps, dans la neige et sur la glace, où le conducteur aura l'impression de faire corps avec la voiture tellement elle est agile – à condition bien sûr d'avoir de bons pneus d'hiver et de ne pas faire preuve de témérité au volant.
Les seules autres voitures qui proposent un rouage intégral (en option et non pas de série) dans le même segment est la Nissan Altima redessinée et la Ford Fusion. La gamme de prix de cette dernière est plus élevée puisqu'il faut opter pour le moteur EcoBoost de 2,0 litres ou de 2,7 litres pour obtenir ce mécanisme. Malgré tout, le rouage intégral à prise constante de Subaru s'avère l'un des plus efficaces qui soient et il permet à la Legacy de déclasser, pour une fraction du prix, des berlines de luxe vendues beaucoup plus cher.
Quatre ou six cylindres
Pour des économies à l'achat et à la pompe à essence, le quatre cylindres de 2,5 litres reste un choix judicieux. Toutefois, ses 175 chevaux pourraient tirer de la langue en région montagneuse quand le véhicule transporte quatre ou cinq personnes avec leurs bagages. À l'opposé, le six cylindres de 3,6 litres ne sera jamais pris au dépourvu avec ses 256 chevaux et son couple de 247 livres-pied. Cependant, il consomme environ 2 L/100 km de plus que le 2,5 litres, sans compter qu'il exige un supplément d'environ 3 000 $. Les deux moteurs s'accommodent bien de la boîte automatique à variation continue – une technologie que Subaru a su maîtriser au fil du temps.
L'an dernier, les stylistes ont rajeuni la carrosserie en modifiant la calandre, les pare-chocs, les rétroviseurs et les phares. Ils ont profité de l'occasion pour rafraîchir le tableau de bord en installant un écran tactile de 6,5 pouces dans la version de base et de huit pouces dans les autres versions. Grâce à leur disposition, les commandes sur les deux écrans sont plus faciles à comprendre et à manipuler qu'antérieurement alors qu'il fallait jadis des doigts de fée pour effleurer les boutons virtuels. Le système multimédia inclut désormais de série les fonctions Apple CarPlay et Android Auto. En outre, les commandes de la ventilation et celles du volant sont plus conviviales et la finition intérieure, plus soignée que jamais.
Les sièges avant offrent une bonne posture et si vous êtes une personne mesurant plus de six pieds à la recherche d'une voiture ayant une cabine facile d'accès avec de grandes portières, ne cherchez plus, vous êtes à la bonne adresse!
Feu vert
- Rouage intégral efficace
- Confort et finition en progrès
- Cabine facile d'accès
- Choix varié de versions
Feu rouge
- Moteur 2,5 litres bruyant
- Absence d'une boîte manuelle
- Consommation du six cylindres
- Silhouette trop générique