Audi Q5 2019: Vox populi, vox dei
Sans esbroufe aucune, les Q5 et SQ5 se sont hissés au sommet des palmarès, tant pour leurs qualités globales que pour leurs chiffres de ventes.
Mine de rien, le Q5 est devenu non seulement le modèle le plus populaire chez Audi, mais également l’utilitaire sport compact de luxe le mieux vendu au Québec et au pays tout entier. Sans compter son titre de Meilleur nouveau VUS, décerné par le Guide l’an dernier. L’avance du Q5 et du SQ5, son frère plus musclé, augmente sans cesse depuis le lancement de la deuxième génération, l’année dernière. Chose certaine, leur réussite pleinement méritée ne tient pas au style audacieux ou spectaculaire de leur carrosserie.
Le passage des Q5 et SQ5 à la nouvelle architecture MLB du groupe Volkswagen, conçue pour les véhicules à moteur longitudinal, a eu d’aussi grands bienfaits pour eux que pour leurs sœurs, les A4 et A5, sous toutes leurs formes. Même s’ils ont gagné un peu plus de trois centimètres en longueur, les Q5 et SQ5 sont plus légers que leurs devanciers de 15 et 5 kilos, respectivement, grâce à une coque autoporteuse qui comporte plus d’aluminium et d’acier à très haute résistance. Ils y gagnent en outre une structure plus rigide dont profitent autant le comportement routier que la douceur, le silence et le confort de roulement.
- À lire aussi: Volvo XC60 2019 : l'alternative suédoise
Profil bas
Pour ce qui est du style de la carrosserie, Audi fait grand cas de la ligne sculptée qui ondule sur la longueur entière des flancs en soulignant les arcs en double relief des passages de roues. Aussi de la calandre à hexagone symétrique flanquée de phares à diodes électroluminescentes (DEL), des bas de caisse accentués, du hayon qui déborde sur les ailes arrière avec des grands feux arrière, également à DEL, et enfin de l’extracteur à double échappement sous le pare-chocs arrière.
Plusieurs de ces traits sont accentués sur le SQ5, dont le look est un peu plus accrocheur, surtout avec les jantes d’alliage optionnelles de 21 pouces, chaussées de pneus de performance de taille 255/40. L’effet d’ensemble est malgré tout très sage et plutôt conservateur. On se console en songeant à l’excellent coefficient de traînée aérodynamique de 0,30 que le constructeur attribue au Q5. Celui du SQ5 est de 0,34, à cause des pneus plus larges.
Maîtrise sans faille
Le Q5 offre un amalgame d’agilité, de contrôle et de confort unique pour cette catégorie, même avec les roues de 20 pouces et les pneus à taille basse du groupe optionnel S line. En plus d’une structure solide et de nouvelles suspensions avant et arrière à cinq bras d’aluminium, cette qualité est le fruit d’un travail de développement exceptionnel sur la géométrie du train avant, la servodirection électrique et tous les coussinets et attaches qui les relient.
Là encore, le SQ5 offre essentiellement les mêmes attributs, en plus concentré. Le train avant est un peu plus vif et le roulis légèrement moindre en virage, mais le roulement est affermi. Or, tout le monde ne préfère pas le café espresso. Les versions Q5 et SQ5 sont disponibles avec une suspension à ressorts pneumatiques qui permet, entre autres, de soulever la carrosserie pour d’éventuelles balades en tout-terrain.
Même histoire pour la motorisation des deux variantes. Le quatre cylindres turbo de 2,0 litres et 252 chevaux métriques du Q5 est animé, souple et puissant à souhait, servi impeccablement par la boîte S tronic à double embrayage et sept rapports. Le V6 turbo de 3,0 litres qui tourne sous le capot du SQ5 est évidemment plus musclé, avec ses 354 chevaux métriques et son couple supérieur, harnaché par une boîte automatique à huit rapports. De quoi rivaliser sans complexe avec le cousin ennemi, le Porsche Macan, pour les modèles comparables.
Quant au rouage quattro ultra du Q5, qui transmet du couple aux roues arrière seulement au besoin, son fonctionnement est transparent, du moins sur le sec. Le SQ5 reste fidèle, quant à lui, au rouage intégral quattro mécanique classique qui se met tout de même en roue libre aussitôt qu’on lève le pied de l’accélérateur, de 55 à 160 km/h. On ajoutera aussi, pour 1 900 $, un différentiel sport qui répartit le couple entre les roues arrière pour aiguiser davantage la tenue en virage.
Cabine cossue
Ce sont là, déjà, des raisons plus que suffisantes de choisir Q5 ou SQ5. Or, ces best-sellers trapus et profilés offrent également un habitacle où il fait bon prendre place, quelle que soit la position qu’on y occupe. Les contrôles sont bien conçus et bien disposés, la position de conduite, impeccable, l’interface multimédia MMI, de moins en moins frustrante, et la finition, toujours exemplaire. Les places arrière sont accueillantes, avec un dossier qui se replie en trois sections, mais la soute cargo s’avère un peu moins vaste que sur les précédents, rançon d’un confort amélioré.
Les Q5 et SQ5 seraient même très fiables. Pour l’ensemble de l’œuvre, il semble qu’on se soit déjà passé le mot. Avec raison.
Feu vert
- Comportement et performances d’excellent niveau
- Habitacle confortable, luxueux et pratique
- Cockpit virtuel impressionnant (versions Technik)
- Qualité et rigueur irréprochables de la finition
Feu rouge
- Silhouette trop sage
- Boiseries en noyer dépassées (Q5)
- Manettes au volant en plastique noir décevantes (SQ5)
- Coussins gonflables arrière en option