Buick LaCrosse 2019: Élégance en silence
Oublions l’image de la marque Buick, la berline LaCrosse est l’une des voitures américaines les mieux réussies en ce moment.
L’arrivée de VUS chez Buick lui a permis d’augmenter ses ventes ces dernières années, mais maintenant que les trois modèles sont installés confortablement dans la gamme, la croissance s’est amenuisée. Depuis le retrait de la Verano, une berline compacte abordable et confortable, les ventes de voitures Buick ont piqué du nez. La petite décapotable Cascada est vendue aux États-Unis, pas au Canada, alors la nouvelle Regal et la berline LaCrosse doivent se débrouiller seules en attendant du renfort. Mais quel renfort?
En tant que telle, la grande berline de Buick n’est pas une mauvaise voiture du tout, bien au contraire. Par contre, elle est vendue sous une marque qui se cherche encore et toujours une personnalité depuis le tournant du millénaire. Redessinée pour l’année-modèle 2017, la berline LaCrosse poursuit sa carrière sous sa forme actuelle sans changements majeurs.
QuietTuning : ça fonctionne
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette voiture ne manque pas de style. C’est vrai, son design n’est pas tape-à-l’œil, mais quand on prend le temps de l’observer, on apprécie les détails ici et là qui la rendent très élégante. Ses proportions sont bien équilibrées et on aperçoit des lignes de caractère prononcées à certains endroits, adoucies à d’autres. La Buick LaCrosse est chic, et si elle passe inaperçue, ça signifie également que son style sera intemporel.
Son habitacle procure beaucoup d’espace pour quatre ou cinq adultes – particulièrement pour quatre –, bien que le dégagement pour la tête soit un peu limité à cause de la ligne de toit basse. Les sièges sont d’un confort absolu, permettant de rouler des heures sans que les occupants se sentent ankylosés. Et grâce à la technologie QuietTuning, en réalité un ensemble de mesures visant à réduire le bruit dans l’habitacle, la berline LaCrosse est un véritable havre de paix. Et une superbe routière. Pour descendre en Floride, c’est la voiture que l’on choisirait.
Les road trips sont encore plus agréables avec le système multimédia IntelliLink. Son écran tactile est réactif, les zones de boutons sont grandes et Buick a savamment inclus des boutons physiques pour toutes les commandes de climatisation. Ces boutons sont faciles d’accès, et peu distrayants. On peut même utiliser Apple CarPlay ou Android Auto si l’on en a envie.
L’année passée, la version Avenir a été ajoutée à la gamme de la berline LaCrosse, une déclinaison qui présente la voiture sous une forme un peu plus luxueuse et avec quelques distinctions. On remarque le design picoté de sa grille de calandre, des jantes de 19 ou de 20 pouces exclusives et, bien sûr, des écussons appropriés. Son habitacle profite d’un habillage de couleur châtaigne ainsi que de logos brodés dans les appuie-têtes, alors qu’une chaîne ambiophonique Bose et un toit ouvrant panoramique sont inclus. Bref, une élégance rehaussée d’un cran.
Prenons le V6
Les versions plus abordables de la Buick LaCrosse sont équipées du quatre cylindres de 2,5 litres, doté de la technologie hybride légère eAssist. Un petit moteur électrique prête main-forte lors des accélérations et rend le système arrêt/redémarrage automatique beaucoup plus doux, tout en aidant à réduire la consommation de carburant. Et en effet, l’économie y est, mais l’écart avec le V6 se fait surtout sentir en circulation urbaine. En revanche, l’emplacement de la batterie, aussi petite soit-elle, ampute la capacité du coffre, qui passe de 425 à 405 litres.
Les 194 chevaux du moteur de 2,5 litres suffisent, cependant, tant qu’à s’acheter une grande berline, aussi bien opter pour le V6 de 3,6 litres, plus raffiné et musclé avec ses 310 chevaux. Même avec le rouage intégral disponible en option, qui rend la voiture un peu plus sûre lors de saison hivernale sans toutefois rehausser la dynamique de conduite, on peut s’en tirer à moins de 10 L/100 km.
Pour justement dynamiser la berline LaCrosse, on peut la munir d’une suspension nommée HiPer Strut, plus ferme, qui ajoute les modes réglables Touring et Sport. Par contre, ce n’est pas une nécessité, car très peu de propriétaires de cette voiture la pousseront à fond sur les routes de campagne.
En équipant la berline LaCrosse du rouage intégral, mais aussi de quelques caractéristiques pratiques et agréables comme une surveillance des angles morts, une sellerie en cuir, des sièges avant chauffants et ventilés et un volant chauffant, entre autres, on se retrouve avec une bagnole de moins de 50 000 $. À équipement comparable, on se situe dans la même gamme de prix qu’une Lexus ES, une Acura TLX et une Lincoln MKZ. Il est dommage que Buick soit incapable de projeter une image claire de sa vocation sur le marché nord-américain et de sa pertinence réelle au sein du groupe General Motors, mais si la marque nous importe peu, la berline LaCrosse est une excellente grande voiture américaine.
Feu vert
- Habitacle étonnamment silencieux
- Moteur V6 doux et puissant
- Sièges confortables pour de longs trajets
Feu rouge
- Perception de la marque Buick
- Boîte automatique cherche parfois le bon rapport (V6)
- Larges piliers avant qui obstruent la visibilité